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Grand écran: "Mourir peut attendre", un James Bond aussi haletant qu'audacieux et bizarre

Repoussé à plusieurs reprises depuis mars 2020 pour cause de coronavirus, Mourir peut attendre,  qui sort enfin ce jeudi 30 septembre en Suisse,  a été montré mardi à la presse, avec plusieurs projections simultanées à  Londres, Paris, Bruxelles ou  Zurich. La critique était soumise à un embargo strict jusqu’à ce mercredi une heure du matin, assorti de la prière d’en révéler le moins possible pour ne pas gâcher le plaisir des futurs spectateurs. 

Alors qu’en est-il des adieux de Daniel Craig, qui renonce après son cinquième Bond? Est-ce  le plus émouvant 007 de tous les temps, le meilleur de la franchise depuis Casino Royale ? Baroud d’honneur simplement satisfaisant pour le sixième interprète de l’agent le plus célèbre de la planète dans un opus longuet (2h45), pas toujours aidé par une intrigue trop tarabiscotée? 

Il y a un peu de tout cela dans ce film aussi haletant qu'audacieux et bizarre. Du coup, on oscille entre fascination, délectation et déception en découvrant ce 25é épisode plus attendu que le Messie, signé de l’Américain Cary Joji Fukunada, réalisateur multiculturel (Sin nombre, la série True Detective,  Beasts Of  No Nation), qui nous fait voyager entre la Jamaïque, l’Italie, l’Angleterre , Cuba,  la Norvège et le japon.

La fausse sortie du héros

Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il réserve des surprises à la pelle, qu’on vous laissera découvrir. Après un pré-générique déconcertant, le plus long de la saga, à la fois magnifique et triste, doté d’un flash back de cinq ans venant expliquer  l’histoire douloureuse de la belle Madeleine Swann (Léa Seydoux) et sa relation perturbée avec 007, on retrouve l’agent secret en Jamaïque. Où, après avoir mis fin, dans Spectre, aux agissements  de son frère d’adoption le maléfique Blofeld (Chistoph Waltz), il s’est retiré et a rendu son matricule. Dorénavant dévolu à Nomi (Lashana Lynch), nouvelle 007.  

Faux départ, évidemment. Bond va rencontrer Félix Leiter, de la  la CIA, qui lui demande de pourchasser un mystérieux individu. Voleur d'une arme biologique ciblant l’ADN de certaines populations, il constitue un énorme danger pour la sécurité mondiale. Inutile de préciser que les services secrets de Sa Majesté vont récupérer le retraité sans tarder...

Un mélodrame sous couvert d'action

Pour son dernier tour de piste, Daniel Craig, séducteur  vieillissant mais conservant son  punch légendaire,  incarne un 007 sentimental, amoureux, plus humain, plus vulnérable, vivant une relation compliquée avec Madeleine. Ce qui contribue à faire de ce 25e opus une sorte de mélodrame sous couvert de film d’action à grand spectacle. 

Le  changement va sans doute déplaire aux puristes du genre. Mais pour les satisfaire, l’opus promet des scènes décoiffantes avec des combats spectaculaires à Cuba, dans un bateau, des fusillades, d’ahurissantes poursuites en voiture, des cascades échevelées à moto. Sans oublier les indispensables gadgets super high tech de Q. Ainsi que la présence du bien nommé Lyutsifer Safin (Rami Malek), un méchant dingue dans la lignée des anciens ennemis, en moins charismatique mais plus ambigu et dans l’air du temps, avec son plan diabolique visant à injecter des nanobots dans le sang de millions  de gens, qui seraient désormais porteurs d’un virus mortel. 

Belle présence féminine 

On salue par ailleurs une présence féminine plus importante, apportée par Phoebe Waller Purvis, créatrice et interprète de la série Fleabag, qui propose des partenaires encore plus fortes au héros.  A l’image de Lashana Lynch, particulièrement convaincante en nouvelle 007, qui n’apprécie guère le retour de son prédécesseur et qui défouraille elle aussi plus vite que son ombre. Et que dire de la ravissante comédienne cubaine  Ana de Armas, sulfureuse apprentie espionne déchaînée en robe du soir, plombant impitoyablement tout être malfaisant à sa portée! Quant à Léa Seydoux, surprenante et peu conforme, véritable amour de James, elle porte des scènes importantes en incarnant une autre facette des Bond girls qui appartenaient déjà au passé.  

Quid du prochain 007?

Daniel Craig ayant jeté l'éponge, tous les acteurs britanniques de premier plan ont été annoncés dans le futur costume du fameux  espion. Idris Elba, Tom Hiddleston, Richard Madden, Tom Hardy, James Norton... On a aussi parlé d'une femme, ce qui semble improbable. Quoi qu'îl en soit, l'identité du prochain interprète de James Bond ne sera pas connue avant l'année prochaine, a indiqué Barbara Broccoli, la productrice de la franchise qui fêtera ses 60 ans en 2022. 

A l'affiche dans les salles de Suisse dès jeudi 30 septembre.  

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