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Sorties de la Semaine - Page 316

  • Cinéma: "L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet". Signé Jeunet

    21017102_20130702155509372.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgL’aventure commence plutôt bien dans un ranch isolé du Montana , où le jeune T.S. Spivet évolue au sein d’une famille pas comme les autres, entre son père qui se prend pour un cow-boy, samère entomologiste entourée de vers, sa sœur Gracie, adolescente plus ou moins rebelle et Layton, son jumeau casse-cou.

    Gamin surdoué qui peine un peu à trouver sa place, T.S.n’en invente pas moins  la machine à mouvement perpétuel. Et reçoit un coup de fil de la directrice du Smithsonian de Washington, lui annonçant qu’il est le lauréat du prestigieux prix Baird. N’imaginant pas une seule seconde qu’il n’a que dix ans.

    Mais sans en parler à ses parents, le garçon décide d’aller tout seul chercher sa récompense. C’est là que débute, sur un train de marchandises, son grand  voyage à travers les Etats-Unis. Mais c’est aussi  là hélas que le film, adapté du roman de Reif Larsen, perd son rythme et s’essouffle. Certes, cette traversée permet diverses péripéties et rencontres. Mais les personnages croisés, se révèlent pour la plupart peu intéressants. On n’est pas non plus follement captivé par la séquence de remise du prix, prétexte à une critique des médias.

    Il faut dire que Jean-Pierre Jeunet, avec un titre pareil, a mis la barre très haut. Un peu trop. Certes on retrouve sa patte dans la mise en scène, les images colorées, le côté poétique et un poil surréaliste. Mais il n’y a rien d’extravagant dans ce road trip initiatique plus longuet que palpitant du prodigieux T.S. Spivet. Epoustouflant n’est pas vraiment non plus le cas de son interprète Kyle Catlett, qui tient son  premier grand rôle, aux côtés notamment d’Helena  Bonham-Carter et Judy Davis.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 16 octobre.

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  • Cinéma: "9 mois ferme", une pépite drôlement dévaluée!

    358306-9-mois-ferme-620x0-2[1].jpgJuge coincée aux mœurs  strictes doublée d’une célibataire endurcie, la frigide et psychorigide Ariane Felder apprend qu’elle est enceinte suite à une soirée de débauche dont elle n’a pas le moindre souvenir. Et découvre que le père est un redoutable criminel poursuivi pour une épouvantable agression.

    Signé Albert Dupontel, l’opus s’intitule 9 mois ferme. Après s’être mué en méchant braqueur de banques venu squatter la maison de sa mère qu’il n’avait pas vue depuis 20 ans dans Le vilain, il se remet en scène, rejouant le sale type bidon dans une comédie qui se veut à nouveau corrosive, incorrecte, déviante, survoltée, explosive, déjantée, sous acide, trash et j’en oublie. Le tout sur fond de gore et d’humour noir à mourir de rire dont se targue l’acteur-réalisateur.

    En réalité, n’était-ce Sandrine Kiberlain qui parvient vaguement à tirer son épingle du jeu dans un rôle à contre-emploi, on a droit à un film laborieux, posant prétendument un regard critique sur la société en général et la justice en particulier. Caricatural, vulgaire, outrancier et franchement pas drôle, il est à l’image de son personnage masculin faussement borderline, mais vraiment exécrable.

    A en croire pourtant certains critiques français débordant d’enthousiasme, il s’agit là tout simplement d’une des meilleures comédies de l’année, parsemée de séquences déjà cultes et donc à ne manquer sous aucun prétexte. En d’autres termes, Albert Dupontel aurait accouché d’une pépite. En principe, la pépite c’est de l’or. Eh bien le moins qu’on puisse dire dans ce cas, c’est que le précieux métal est singulièrement dévalué…

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 16 octobre.

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  • Cinéma: "Prisoners", un thriller psychologique haletant

    PC_130922_mw82r_prisoners-prisonniers_sn635[1].jpgLe drame se noue très vite dans une petite ville de Pennsylvanie, lorsque les Dover se rendent avec leurs deux enfants chez leurs amis Birch, eux aussi parents de gosses du même âge, pour fêter Thanksgiving. Parties s'amuser à l'extérieur, la petite Anna et son amie Joy, six ans, s'évanouisent dans la nature. 

    C’est l’affolement dans les deux familles, tandis que le détective Loki (Jake Gyllenhaal) est chargé de l’affaire. Il ne dispose que d’une seule piste, une camionnette blanche aperçue dans les parages au mement de la disparition. Son propriétaire Alex Jones, un attardé mental, est rapidement localisé, arrêté, interrogé, puis relâché faute de preuves.

    Mais Keller Dover (Hugh Jackman) le père d’Anna, est convaincu qu’il sait où sont les fillettes. Jouant les justiciers (photo), il l’enlève et le séquestre pensant lui faire avouer son crime et révéler où il a caché ses victimes vivantes ou mortes... Pendant ce temps Loki, qui lui ne croit pas à la culpabilité de Jones, continue d’enquêter sur les circonstances troubles du mystérieux rapt.

    Ce thriller psychologique signé du Québécois Denis Villeneuve, à qui l’on doit notamment l’ambitieux Incendies (2011)), n’est pas loin d’être parfait dans le genre, qu’il s’agisse de la mise en scène ou du scénario d’Aaron Guzikowski. D’une histoire de kidnapping a priori simple, le réalisateur construit un suspense complexe et haletant, où l’intrigue ne cesse de rebondir à chaque fois qu’on croit s’approcher du dénouement.

    Pour autant rien de forcé, d’exagéré ou de caricatural dans cette sombre tragédie sous tension extrême qui confine à l’insoutenable dans certaines scènes et où les éléments s’emboîtent de façon crédible. En même temps, surfant sur l’ambiguïté morale et brassant des thèmes qui lui tiennent à cœur, Villeneuve oblige pose des questions dérangeantes sur la justice, la vengeance aveugle, la violence et sa justification qui transforment l’être humain en tortionnaire.

    Dans leurs rôles de prisonniers de la peur et de l'angoissse, les comédiens ne sont évidemment pas étrangers à la grande qualité de l’opus. A commencer par Hugh Jackman, excellent en père désespéré prêt au piure pour sauver sa fille, ou Jake Gyllenhaal, en flic décalé, pas comme les autres et passant par tous les états d’âme.

    Cette première incursion hollywoodienne n’a en tout cas pas laissé le public américain et canadien indifférent, Prisoners occupant la tête du box-office dès la fin de sa première semaine en salles. On évoque même un Oscar.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 9 octobre. 

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