Cédric Klapisch clôt, avec Casse-tête chinois, sa trilogie commencée il y a onze ans avec L’auberge espagnole et poursuivie trois ans plus tard avec Les poupées russes. On y redécouvre Xavier, 40 ans et désormais auteur, qui a fait deux enfants à Wendy. On pourrait imaginer le couple idéal, mais non. Wendy le plaque pour partir en compagnie de son amant américain à New York et emmène les gosses.
Pour les voir, Xavier est donc obligé de rallier lui aussi Big Apple, où il retrouve Martine, son ex en veine de reconquête et sa copine lesbienne Isabelle enceinte de lui. Comme il n’a pas de papier, il épouse une Chinoise dans le but d’obtenir la nationalité américaine et la garde partagée de sa progéniture. Sa vie ayant tendance à se compliquer sérieusement, un vrai casse-tête en somme, Xavier n’est pas prêt à cesser de chercher des réponses à ses questions existentielles.
Un imbroglio, pour ne pas dire un vrai foutoir, où le réalisateur submergé porte son regard sur ces quadras adulescents, leurs erreurs, leurs illusions perdues et leur aspiration au bonheur. Le tout en surfant pêle-mêle sur une foule de thèmes comme le divorce, la famille recomposée, l’homoparentalité, la paternité, l’éducation ou l’immigration. Beaucoup trop pour convaincre.
Restent quelques répliques décoiffantes et les comédiens. Toujours aussi immature, le charismatique et craquant Romain Duris (photo) tient bien évidemment le rôle de Xavier, aux côtés de Cécile de France (Isabelle), Kelly Reilly (Wendy) et Martine (Audrey Tautou) dans cette comédie romantico-nostalgique sans surprise et souvent en roue libre. Bref sympathique, sans plus.
Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 4 décembre.