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Sorties de la Semaine - Page 315

  • Cinéma: Tom Hanks face aux pirates dans "Capitaine Phillips"

    captain-phillips01_small[1].jpgEn 2009, des pirates somaliens lourdement armés,  désespérés et prêts à tout pour de l’argent, attaquaient  le navire de la marine marchande américaine Maerks Alabama et s’emparaient de l’équipage. C’est cette histoire vraie que retrace Paul Greengrass dans Capitaine Phillips.

    Passées les premières minutes de ce tragique fait divers se déroulant à quelque 230 kilomètres des côtes, le film se concentre sur la relation en forme d’affrontement entre le commandant de bord Richard Phillips pris en oitage dans un canot de sauvetage et Muse, le chef des redoutables écumeurs des mers. Tandis que la navy organise une mission de sauvetage.

    Caméra à l’épaule, près des personnages, le réalisateur propose un suspense très réaliste, au service d’une mise en scène spectaculaire et efficace, nous immergeant au cœur du drame.  Il offre également l’un de ses plus beaux  rôles à Tom Hanks.

    L’acteur se révèle  bluffant en capitaine courageux, tentant l’impossible pour protéger ses hommes,  mais en même temps victime d’une situation explosive qui le dépasse. On n’en dira pas autant des terroristes, comédiens non professionnels et un peu trop caricaturaux pour convaincre.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 20 novembre.

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  • Cinéma: "Tableau noir", ou quand l'enseignement devient un jeu doublé d'une leçon de vie

    Yves_Yersin-002--672x359[1].jpgGrand retour à l’écran d’Yves Yersin, l’auteur adulé de Les Petites fugues en 1979. Après tout ce temps onaurait pu craindre qu'il ait perdu la main. Il prouve le contraire avec cette remarquable chronique scolaire à Derrière-Pertuis, un hameau perché sur les crêtes du Jura, dans le Val-de Ruz.

    Pendant treize mois, le cinéaste a filmé une douzaine d’élèves de six à douze ans, partageant la même c lasse, dans une école condamnée, sous la houlette de Gilbert Hirschi, qui y a transmis son savoir pendant 41 ans. On pense évidemment à Etre et avoir, du Français Nicolas Philibert, qui avait entrepris une démarche semblable en 2002.

    Mais Tableau noir tourné trois ans après et qui a nécessité quelque quatre ans pour venir à bout de 1200 heures de rush, n’a rien d’une copie. Il nous laisse découvrir un merveilleux instituteur, ses valeurs de portée universelle et avant tout sa manière exemplaire, unique, passionnante, inventive d’enseigner, mêlant constamment la théorie à la pratique.

    De l’orthographe au calcul, de la physique à l’apprentissage de l’allemand en concoctant une salade de fruit, en passant par la découverte de la nature ou de la spiritualité, tout se transforme en un jeu doublé d’une véritable leçon de vie.

    Toujours justes, naturels, spontanés, souvent irrésistibles, rarement têtes à claques mais au contraire ravis d’apprendre, les enfants sont évidemment les premiers acteurs de la réussite de ce documentaire original, qui vous fait passer deux heures de bonheur et d’émotion. Au point qu’on ne peut s’empêcher de verser une petite larme à la fin, quand l’école ferme et que l’instituteur s’en va, sur l’air d’"Adieu monsieur le professeur". C’est voulu, mais on marche.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dés mercredi 20 novembre. 

     

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  • Cinéma: "Les garçons et Guillaume à table!" Drôle, émouvant, jouissif

    Les-Garcons-Et-Guillaume-A-Table_w256h176[1].jpgAvec ce premier film adapté de sa pièce de théâtre éponyme, Guillaume Galienne signe une comédie jubilatoire, désopilante et pétillante, qui avait fait un triomphe en mai dernier à Cannes lors de sa présentation à la Quinzaine des réalisateurs.

    Les garçons et Guillaume à table! raconte l’histoire de sa vie, basée sur un malentendu. Toute son enfance et son adolescence, pourvu de deux frères qui sont son exact contraire, le garçon a été considéré comme une fille. Par sa famille en général, mais plus particulièrement par sa mère, grande bourgeoise cassante et sarcastique, vulgaire à l'occasion, qui l’a traité comme la fille qu'elle n'a jamais eue.  

    Mais il ne lui en veut pas. Au contraire, comme il est en adoration devant elle, il s’applique à lui plaire. Facile, il aime Sissi, les mises en plis et déteste le sport. En revanche ce qu’il entreprend pour se convaincre de l’orientation sexuelle qu’on lui prête ne fonctionne pas. Pour la bonne raison qu’en réalité, il est hétéro. D'où une sorte de coming out à l'envers.

    Le-garcons-et-Guillaume-A-table_w256h176[1].jpgDans son one-man-show, Guillaume Galienne interprétait tous les rôles, lui, sa mère, son père, ses frères, ses tantes. Dans ce film en forme d'objet théâtral dont le fil conducteur est une représentation, il se contente d'incarner lui-même et  sa mère (photo). Une oeuvre qui est aussi une grande déclaration d’amour à cette femme vénérée, à l’origine de sa vocation de comédien. Découverte grâce à cette confusion initiale alimentée par son comportement ambigu.   
     
    Entre journal intime et autoanalyse, il atteint l’excellence, en se mettant à nu de manière à la fois drôle, émouvante et jouissive, explorant avec intelligence, finesse et élégance les situations et les sujets qui ont contribué à l’étiqueter homo. Faisant également preuve d’un extraordinaire et désarmant sens de l’autodérision.

    Car Guillaume Galienne, acteur des plus éclectique, sociétaire de la Comédie française, s’exprimant aussi bien au cinéma qu’à la télévision et à la radio n’a nullement l’intention de régler des comptes. Délicieux, généreux et plein d’humour, cet homme dont le plus grand plaisir est de raconter des histoires nous le confirmait lors d’un récent passage à Genève.

    220px-Guillaume_Gallienne_2012[1].jpg"Je voulais simplement faire une comédie sur la différence. A un moment, nous sommes tous enfermés dans des cases". 

    -Etait-ce une forme d’exorcisme?

    -Pas du tout. J’évoque la vie d’un gamin passif, qui avait peur de tout, encaissant des trucs, ne se sentant ni fille ni garçon, mais labellisé homo avant qu’il ait eu le temps de découvrir quoi que ce soit. Finalement il deviendra actif, au fil d’événements qui le pousseront à avancer.

    -Il s'agit aussi une déclaration d’amour à votre mère.

    -A ma mère oui, mais pas seulement. A toutes les femmes et même aux hommes.

    -Comment a-t-elle réagi en se voyant à travers vous?

    -Elle était morte de rire. Vous savez, elle est très drôle, fantasque et n’a aucune complaisance. Elle s'est reconnue. D’abord elle m’a dit qu’elle trouvait le film bien foutu, puis qu’il était plus émouvant que la pièce.

    -On vous considère souvent comme un héritier de Blake Edwards, Billy Wilder et Woody Allen. Plutôt lourd à porter?

    -Pas vraiment dans la mesure où je suis bien conscient de ne pas leur arriver à la cheville. Mais il est certain qu’ils m’ont formé.

    Alors que Guillaume Galienne enfile le costume de Pierre Bergé dans Yves Saint Laurent, le biopic de Jalil Lespert sur le célèbre couturier qui doit sortir le 8 janvier prochain, il parle de son prochain film. Il s'agit du destin d'une femme dont on lui a parlé il y a quelques années et qu'il a envie de porter à l'écran depuis lors. 

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 20 décembre.

     


     

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