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Sorties de la Semaine - Page 315

  • Cinéma: "Diana": l'icône planétaire "victime" d'une romance sirupeuse

    119-diana[1].jpgSéparée du prince Charles depuis décembre 1992, Diana connaît plusieurs aventures sans lendemain.  Jusqu’à ce 1er septembre 1995, où une amie la présente au cardiologue pakistanais Hasnat Khan au Royal Brompton Hospital de Londres.

    Elle réussit à garder leur liaison secrète pendant quelques mois. Son divorce prononcé en août 1996, cette femme poursuivie sans répit par les paparazzi depuis quinze ans, bafouée par les infidélités de son mari, veut alors croire à un avenir possible avec cet homme qui l’aime pour ce qu’elle est et non pour ce qu’elle représente aux yeux du monde entier.

    Mais il sera incapable d’assumer cette passion, la poussant en quelque sorte dans les bras de Dodi Al Fayed...C’est du moins ce que nous raconte Olivier Hirschbiegel. Il a choisi de se pencher sur cette brève histoire d’amour où Naomi Watts prête son visage à Lady Di, tandis que Naveen Andrews (le Sayid de la série Lost) enfile le costume du chirurgien.

    Mauvaise pioche que cette relecture personnelle, spécialement outre-Manche. Ce "biopic" relatant les deux années d’avant la mort tragique d’une princesse adorée, a été conspué par la presse britannique indignée, oscillant entre l’abominable et le fabuleusement atroce.

    Sans peut-être aller aussi loin dans la douleur et l’horreur éprouvées par les compatriotes de Lady Di, le réalisateur allemand, à qui l’on doit notamment La Chute, évoquant les ultimes heures d’Hitler, se complaît il est vrai dans une romance sirupeuse. Une sorte de roman-photo où rien ne sonne juste entre escapades loin de la foule déchaînée, dîners aux chandelles ou corps à corps au coin du feu. Le tout basé sur un scénario insipide et distillant des dialogues d’une rare platitude.

    Quant aux comédiens, ils font ce qu’ils peuvent pour tenter de surnager dans le naufrage. Surtout la  malheureuse Naomi Watts, dont le personnage artificiel ne cadre pas avec celui qu'elle incarne et dont l'auteur propose une image déformée, idéalisée. Par ailleurs, à la voir si fragile et effacée, l'actrice peine ferme à donner de la chair à cette charismatique icône planétaire, harcelée jusqu’à l’épuisement partout où elle passait.

    Un gibier médiatique qui n’hésitait pas parfois à convoquer les chasseurs, comme le rappelle Olivier Hirschbiegel dans les rares scènes où il daigne sortir de sa bluette à l’eau de rose.

    Film à l'affiche dans es salles romandes dès mercredi 23 octobre.

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  • Cinéma: "Gravity" nous met sur orbite avec Sandra Bullock et George Clooney

    PHO969426be-3a3f-11e3-99f3-bdb84d078a5a-805x453[1].jpgA l'image des profondeurs le cosmos fascine. Et les cinéastes aiment nous faire peur en envoyant impitoyablement leurs héros se perdre dans le vide...

    Il y eut ainsi Les naufragés de l’espace de John Sturges, Solaris d’Andrei Tarkovski, Alien de Ridley Scott, Apollo XIII de Ron Howard et bien sûr 2001, l'odyssée de l'espace, le chef d’œuvre du maître Stanley Kubrick. 

    A son tour le cinéaste mexicain Alfonso Cuaron nous met sur orbite avec Gravity. Depuis sa présentation à l’ouverture de la 70e Mostra de Venise, les superlatifs pleuvent de partout. Pour James Cameron c’est le meilleur film jamais réalisé sur l’espace depuis le Kubrick, pour Quentin Tarantino il est dans le top10 de 2013. Par ailleurs il squatte la première place du box office, fait la quasi unanimité chez les critiques et s’impose déjà comme un sérieux candidat à la course aux Oscars de février prochain.

    L’histoire se résume à quelques phrases. Le docteur Ryan Stone (Sandra Bullock) brillante experte en ingénierie médicale qui effectue sa première mission, accompagne le chevronné Matt Kowalski (George Clooney) dans son dernier vol. Une sortie de routine dans l’espace tourne brutalement à la catastrophe.

    La navette explose et les deux astronautes se retrouvent seuls, coupés du monde, luttant pour leur survie dans une immensité terrifiante, alors que le contact avec la Terre a été rompu et que les réserves d’oxygène s’épuisent inexorablement. Surmontant leur panique face au danger extrême, ils cherchent des solutions pour s’en sortir.

    Visuellement c’est aussi ébouriffant que spectaculaire. Usant des dernières techniques, Cuaron livre une sorte de chorégraphie intersidérale bluffante, filmant avec le plus de réalisme possible pour tenter de faire éprouver au spectateur les mêmes sensations que les protagonistes, de l’apesanteur à l’infini en passant par l’angoisse, l’euphorie et le vertige.

    On reprochera pourtant à ce huis-clos spatial où l’on sent une petite volonté de refaire Odyssée 2001 un scénario ultra simpliste, manquant de profondeur existentielle et tirant du coup le film vers le bas. En revanche les comédiens se révèlent la plupart du temps justes et à la hauteur de l’expérience. A commencer par Sandra Bullock, qui tient là un de ses meilleurs rôles.

    Véritable héroïne de cette dramatique odyssée opératique, en 3 D évidemment, elle laisse assez peu de place à George Clooney qui, toujours gentleman, ne lui en veut pas. C'est son film, remarque-t-il dans les interviews. A la fois vulnérable, émouvante, digne et grave, elle fait preuve d'une grande force morale et physique, tandis que son partenaire, charmeur et désinvolte, a tendance à trop jouer de son personnage cabotin façon Nespresso. Dans le fond, peu importe la capsule…

    C’est drôle mais montre aussi la limite de scènes dont le côté trop ludique frôle parfois le ridicule dans un contexte se voulant particulièrement hostile et effrayant. Reste que Gravity est à voir, surtout pour les férus du genre.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 23 novembre.

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  • Cinéma: "Omar", un thriller palestinien très réussi

    2013-05-21-OMARPhoto2LeemLubany_AdamBakri[1].jpgRéalisé par le Palestinien Hany Abu-Assad, ce thriller doublé d’une romance et d'un drame de la jalousie en temps de guerre met en scène Omar, un beau garçon qui vit en Cisjordanie.

    Chaque jour, évitant les balles et se déchirant la paume des mains, il franchit "Le mur de la honte" érigé par les Israéliens en 2002, pour retrouver la jolie Nadia  qu’il espère épouser. Ainsi que deux amis d’enfance.

    Car il n’y a pas que l’amour. Avec ses potes, Omar a créé une cellule de résistance et tous trois ont décidé de passer à l’action. Au cours de leur opération, ils tuent un soldat de Tsahal. Arrêté, emprisonné, interrogé, torturé, Omar est relâché et poussé à trahir. Une tragédie pour celui qui veut rester fidèle à sa cause et à ceux qu'il aime.

    Mêlant la tension dramatique du genre à la poltique, la morale et les sentiments, le film est une belle réussite. Hany Abu-Assad se révéle aussi bon metteur en scène que directeur d’acteurs, nous laissant ainsi découvrir, aux côtés de non professionnels convaincants, le très charismatique Adam Bakri (Photo avec Leem Lubany alias Nadia) dans le rôle d’Omar.

    On regrette juste deux ou trois scènes qui, en dépit de la justesse des situations, entachent un peu la crédibilité de l’histoire. A quelques images près, Omar conserve sa belle gueule sans cicatrice, alors qu’il ne cesse de se la faire démolir avec une rare violence. Mais voilà qui n'a pas empêché Hany Abu-Assad de décrocher le Prix du jury en mai dernier dans la section cannoise d’Un certain regard. 

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 16 octobre.

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