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Sorties de la Semaine - Page 220

  • Grand écran: "Le miracle de Tekir", une fable aux accents fantastiques

    Tekir.jpgAu bord de la mer Noire court la légende d’un vieux Turc aveugle, Tekir, qui recouvra la vue et la santé en tombant dans un lac de boue. Depuis lors, les touristes se rendent chaque année à Tekirghiol, pour profiter des bienfaits de la boue miraculeuse.

    C’est dans cette région entre terre et mer que Ruxandra Zenide, née à Bucarest en 1975 et arrivée à Genève à 14 ans, a situé son deuxième long métrage. Dix ans après le premier, Ryna, racontant l’histoire d’une ado de 16 ans, garçon manqué travaillant dans la station-service de son père et rêvant de devenir photographe.

    Obligée de retourner en Roumanie faute de financement, elle y réalise donc Le miracle de Tekir, un film sur le mystère de la création a travers la maternité et pour lequel elle a retrouvé Dorothea Petre, l’héroïne de Ryna. Cette fois la comédienne au regard intense et la sensibilité à fleur de peau incarne Mara. La jeune femme aux dons de guérisseuse prétendument vierge mais enceinte, lutte pour protéger son enfant, un miracle selon elle, une conception immaculée.

    Accusée de sorcellerie et de faire fuir les poissons, elle réussit à échapper à la violence des habitants du village en colère et se réfugie à l’hôtel Europa avec l’aide d’un prêtre. Cet incroyable établissement de luxe isolé dans des paysages de fin du monde reçoit de riches patientes qui espèrent soigner leur infertilité à l’aide de la fameuse boue.

    Mara rencontre l’une d’elles, l’excentrique Madame Lili, qui remet en cause ses croyances mais avec qui elle n’entame pas moins une relation étrange. Ce qui n’est pas étonnant. Entre magie, superstition et religion tout est étrange et assez fascinant dans ce film en forme de fable surréaliste aux accents fantastiques. On retient aussi la belle performance des actrices.  

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 6 avril.

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  • Grand écran: "Truman", retrouvailles entre rires et larmes de deux amis d'enfance

    darin.jpgUn océan, l’Atlantique, sépare aujourd’hui de grands amis d’enfance. Julian fait une carrière d’acteur à Madrid, tandis que Tomas enseigne les mathématiques dans une université canadienne. Et puis, après des années à vivre chacun leur vie sur deux continents, Tomas frappe à la porte de Julian. Drôle de hasard. A première vue seulement, car il a appris que son pote n’était pas au mieux. Et c’est un euphémisme.

    Leurs retrouvailles sont donc synonymes d’adieu définitif. Mais cela ne les empêche pas de passer, entre rires et larmes contenues, quatre jours intenses et hors norme. En compagnie de Truman, le chien de Julian, ils se lancent dans une dernière aventure en se rappelant des souvenirs communs, Evitant de sombrer dans un mélo de pacotille en mêlant subtilement humour et légèreté à la tristesse, au chagrin et à l’émotion du moment, le réalisateur catalan Cesc Gay fait de Truman un véritable hymne à l’amitié et à l’amour, émaillé de scènes comiques.

    Ce film fort, évoquant la paternité et le travail, mais surtout le courage nécessaire pour accepter la mort comme faisant partie de l’existence, doit évidemment aussi sa réussite à la performance des comédiens. Particulièrement celle des deux principaux. Ricardo Darin et Javier Camara (photo). Sobres et justes, le premier las de lutter contre la maladie et décidé à mettre ses affaires en ordre, le second un peu paumé face à l’inéluctable, ils se montrent très convaincants.

    Simple, délicat, pudique, Truman avait cartonné lors de la soirée des Goyas, l’équivalent des Césars dans le cinéma espagnol. Il était reparti avec les cinq statuettes les plus importantes, film, réalisateur, scénario, acteur principal et acteur dans un second rôle.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 6 avril.

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  • Grand écran: "Good Luck Algeria", un Algérien à ski de fond aux Jeux Olympiques!

    algeria.jpgC’est une de ces histoires vraies, une aventure hors norme comme en génère le sport. On se rappelle Rasta Rocket, comédie culte retraçant en 1994 la folle équipée des bobeurs jamaïcains aux JO de Calgary, en 1988.

    Très récemment le documentaire Nice People racontait celle de migrants somaliens en Suède, qu’un idéaliste entraîne pour une participation à la Coupe du monde de hockey sur glace 2014 à Irkutsk.

    Là il s’agit de ski de fond. Sam et Stéphane, deux amis d’enfance vivant en Savoie réussissent bien dans la fabrication de spatules haut de gamme, jusqu’au jour où leur entreprise est menacée. Pour la sauver, ils imaginent un défi fou: qualifier Sam aux Jeux d’hiver où il représentera l’Algérie, le pays de son père.

    Good Luck Algeria s'inspire du parcours semé d’embûches du frère du réalisateur Farid Bentoumi, Noureddine Maurice Bentoumi, qui a réussi au bout de deux ans à s'aligner à Turin en 2006 sous le drapeau algérien. Au-delà de l’exploit sportif, du vécu folklorique ou non, de ce combat de David contre Goliath à divers niveaux, le pari improbable de ce feel good movie qui amuse et émeut, va pousser ce franco-algérien à renouer avec une partie de ses racines.

    bentoumi.jpgNé en France en 1976 d’un père algérien et d’une mère française, Farid Bentoumi qui vit aujourd’hui à Paris, a grandi en Savoie, suivant avec son frère un programme de ski-études. Il devient acteur et a notamment joué du Racine à La Chaux-de-Fonds et du Brecht à Vidy, nous révèle-t-il à l’occasion d’une rencontre à Genève. 

    En 2006, il tourne un premier court-métrage, un second deux ans plus tard, ainsi qu'un documentaire sur sa famille qu’il estime raté. «Je n’ai pas fait ce que je voulais. Mais cela m’a permis de m’interroger sur ma binationalité ou plutôt ma biculture et m’a servi pour Good Luck Algeria".

    ll a décidé de se lancer dans cette comédie politico-sociale où on retrouve Sami Bouajila, Franck Gastembide, Chiara Mastroianni et Hélène Vincent il y a cinq ans, y consacrant trois ans d’écriture.

    «Sur fond de ski et de dépassement de soi, je brasse plusieurs thèmes autour de la famille. A la base, c’est le récit d’une mixité heureuse, une histoire d’amour, d’héritage, de transmission de valeurs, d’amitié, de fidélité et de sincérité. C’est aussi devenu un film qui lutte contre les clichés et tente de donner une autre image de l’immigration dont trop de gens ont une vision négative ». 

    Pour le rôle principal de Good Luck Algeria, essentiellement tourné en Italie, en Autriche et en Suisse, Farid a donc choisi Sami Bouajila, qui ressemble beaucoup à son frère Noureddine. «Ils ont la même carrure et de dos, c’est à s’y méprendre. C’était important pour les scènes de doublage. Mais Sami est un gros bosseur, il a appris à skier et la plupart du temps, c’est lui sur les lattes. Selon moi, il campe un vrai héros avec qui on a envie de se battre.»

    A l‘affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 mars.

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