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Sorties de la Semaine - Page 223

  • Grand écran: "The Big Short", un thriller déjanté sur la crise des subprimes

    images1RHCJHOB.jpgChristian Bale, Brad Pitt, Ryan Gosling, Steve Carell, un casting cinq étoiles pour revisiter la façon dont quatre outsiders visionnaires anticipent l’explosion de la bulle financière en 2008 et parient contre les banques pour rafler la mise. Autrement dit mettent au point The Big Short (Le casse du siècle). 

    Adam McKay, spécialisé dans l’écriture et la réalisation de comédies loufoques, revient sur la fameuse et cataclysmique crise des subprimes qui a frappé Wall Street et ébranlé le système. Provocateur, cynique, indigné, mordant, corrosif, dénonciateur de la corruption, des spéculateurs indignes et du capitalisme sauvage, l'auteur adopte aussi un ton pédagogique en nous offrant en quelque sorte un cours d’économie de plus de deux heures pour nous expliquer comment on s’est empêtré dans ce bourbier. 

    Enfin tente de nous expliquer la manœuvre. En effet, c’est drôlement touffu tout ça. Et si certains estiment la démonstration lumineuse, ils ont de la chance. Ou alors de sérieuses connaissances dans le domaine. Car ce n’est pas une mince affaire de suivre le guide. Nonobstant des interludes vulgarisateurs cocasses, à l’image de celui de la fille canon prenant son bain une coupe de champagne à la main et nous décortiquant avec une facilité déconcertante des mécanismes financiers d’une rare complexité.

    Mais au moins retiendra-t-on la mise en scène inédite, l’interprétation impeccable des quatre principaux protagonistes, ainsi que le côté fou, déjanté de ce thriller survolté façon Loup de Wall Street de Scorsese qu’on préfère toutefois. Parfaitement documenté et forcément intelligent toutefois, ce Big Short aussi bavard que décoiffant est adapté d’une histoire véridique dont Michael Lewis a fait un livre.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 décembre. 
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  • Grand écran: "Le Nouveau", une chronique adolescente qui sonne juste

    image_content_general_19846820_20151222222447[1].jpgIntégrer une nouvelle école, c’est plus que compliqué pour un adolescent. Benoît en fait la douloureuse expérience. Comme toujours il y a un meneur charismatique qui veut tester son pouvoir, en l’occurrence le populaire Charles, qui rend la vie dure au nouveau avec des potes à sa botte.

    Pas question que quiconque lui fasse de l'ombre. Les seuls à  manifester de la sympathie à Benoît sont évidemment des élèves sur la touche, peu gâtes par la nature de surcroît. Sauf Johanna, une jolle Suédoise à qui il semble plaire.

    Benoît est aux anges, mais son bonheur ne dure pas. Sans surprise elle ne tarde pas à rejoindre la bande de Charles. Sur les conseils de son oncle, le gamin un peu désespéré organise alors une soirée et invite toute sa classe…

    Le Nouveau est le premier long-métrage de Rudi Rosenberg qui, à part Max Boublil en tonton particulièrement immature, a choisi des acteurs non professionnels, dont l'excellent Réphaël Ghrenassia alias Benoît (au centre de l'image), pour interpréter avec beaucoup de naturel cette chronique adolescente attachante.

    Alors certes, le scénario ne brille pas par une originalité folle. Mais, en dépit de quelques maladresses, d'un certain manque d'imagination et d’une trop grande prévisibilité, le film séduit par la pertinence des situations, l'observation des comportements, des codes, la justesse de ton, des dialogues, la sensibilité, l'humour.

    On navigue ainsi entre le léger et le grave, le malaise et l’enthousiasme, la hantise du rejet, la crainte d’une éventuelle différence, le tout sur fond de méchanceté et de cruauté propres à cet âge.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 décembre.

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  • Grand écran: "Joy", une panosse miracle et c'est parti pour le rêve américain!

    JOY[1].jpgFille de parents divorcés, séparée de son mari, Joy, flanquée d’une famille aussi excentrique que dysfonctionnelle, se dépatouile comme elle peut entre ses deux enfants, son ex qui squatte le sous-sol de la maison, sa mère accro aux feuilletons télé qui ne quitte pas son lit, et son père inconséquent qui veut revenir vivre avec eux.

    Inventrice née, elle a un jour une idée de génie en fabriquant une serpillère révolutionnaire, le Miracle Mop. Et c'est parti pour la gloire. L’opus est tiré de l’histoire vraie de Joy Mangano, mère au foyer frustrée qui, suite à quelques tribulations, se retrouve à la tête d’un empire d’un milliard de dollars grâce à cette panosse de choc et autres créations domestiques d’un juteux rapport. 

    Pour cette success story peu glamour mais qu'importe, le réalisateur David O Russel, notamment auteur du film de boxe The Fighter, retrouve Jennifer Lawrence, Bradley Cooper et Robert De Niro, un trio fétiche qu’il avait déjà dirigé dans Happiness Therapy et American Bluff.

    Labellisée hyper sexy et, selon le magazine Forbes, actrice la plus influente de Hollywood et la mieux payée du monde, la star de Hunger Games se révèle plutôt crédible dans le costume de cette femme au parcours extraordinaire.

    On ne peut hélas en dire autant du film au rythme languissant, qui nous offre une vision assez calamiteuse du rêve américain. Sans compter les prestations masculines laborieuses. Particulièrement celle de Robert De Niro pathétique, une fois encore, dans un rôle de père déraisonnable et écervelé. Et par charité chrétienne, on oubliera Isabella Rossellini.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 décembre.

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