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Sorties de la Semaine - Page 212

  • Grand écran: "Les Visiteurs-la Révolution", une vraie daube!

    clavier.jpgPour nos pieds nickelés bloqués dans les couloirs du temps, les choses commencent sous la Terreur en 1793 et se terminent chez les nazis. De Robespierre à Hitler en somme…

    Réussissant à échapper à la guillotine, le triste Godefroy de Montmirail et son repoussant serviteur en guenilles Jacquouille la Fripouille rallient Paris, plus précisément les combles d’un hôtel particulier, avec l’idée de remettre le dauphin sur le trône.

    Une équipée en calèche avec d’arrogants descendants de Godefroy qui, bien décidés à garder leur tête sur les épaules, se font passer pour des négociants en vins. Et nous voici parti pour un film à l’histoire d’un inintérêt abyssal, à l’esthétique immonde, totalement dénué d’humour, mais hélas lourdement émaillé de gags fétides entre pets, pus, furoncles, pustules et haleine de poney. 

    Côté comédiens, c’est pareillement calamiteux. Plus exaspérant que jamais, l’omniprésent Christian Clavier au crétinisme avancé en l’occurrence en fait des caisses, braillant chaque réplique, tandis que Jean Reno est carrément transparent. Au point qu’il se fait voler la vedette par des personnages secondaires comme Sylvie Testud ou Karin Viard, que l'on imagine en principe juste venues cachetonner sans vergogne.

    Pour résumer, ce troisième épisode est moche, dégueu, mal joué, mal fichu, interminable, évidemment pas révolutionnaire et surtout pas drôle pour un sou. Bref une telle daube qu’on comprend aisément pourquoi le réalisateur Jean-Marie Poiré et son coscénariste Christian Clavier ont refusé de le montrer à la presse. A part aux journalistes qui avaient accepté de faire des interviews…

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 6 avril.

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  • Grand écran: "Truth", nouvelle immersion passionnante dans les coulisses médiatico-politiques

    blanchet.jpgAprès Spotlight, nouvelle immersion dans le journalisme d’investigation. Avec son premier long-métrage, James Vanderbilt retrace l’un des épisodes les plus cruciaux de son histoire avec Truth: le prix de la vérité, où le scandale flirte avec la manipulation politique.

    Le 8 septembre 2004, 60 Minutes, l’émission phare de la CBS, diffuse un reportage intitulé «Bush Guard», remettant en question l’engagement militaire du président candidat à sa réélection, George W. Bush, durant la guerre du Vietnam.

    Dès le lendemain, la blogosphère du parti Républicain s’acharne à accuser une falsification de preuves à des fins politiques, menaçant de descente aux enfers la productrice et le présentateur vedette à l’origine du scoop.

    Il s’agit du tandem de choc Mary Mapes et Dan Rather, incarnés à l’écran par Cate Blanchet et Robert Redford, l’un des duos les plus charismatiques du cinéma américain. Ils partagent l’affiche pour la première fois en livrant une formidable prestation. Le choix de Redford est à l’évidence un clin d’œil aux Hommes du Président d’Alan J. Pakula, qui demeure «LA» référence dans le domaine. .

    S’appuyant sur le livre Truth And Duty, écrit par Mary Mapes, James Vanderbilt propose une intrigue sous tension passionnante, dans une rédaction en ébullition. Entraînant le sectateur dans les coulisses médiatico-politiques, il déroule son film de manière classique. Il suit d’abord l’enquête de 60 Minutes et la diffusion du reportage pour se pencher ensuite sur la tentative de l’équipe de se disculper face aux accusations. Avant de se concentrer sur leurs conséquences concernant les vies professionnelle et privée de ceux qui auraient donc commis l’erreur de ne pas suffisamment vérifier leurs sources. C'est le côté humain, émouvant de l'histoire. 

    bobred.jpgMais l’intelligence de l'opus, d’où son intérêt, n’est pas de dire si les reporters ont tort ou raison, de prendre parti sur l’authenticité ou non des documents, de défendre ou d’accabler George Bush. Mais avant tout de montrer les pressions incessantes subies au plus haut niveau par Mary Mapes et Dan Rather pour lâcher le morceau. Qu’il s’agisse de leur propre hiérarchie, ou des politiques que leurs investigations dérangent.

    Rappelant l’importance capitale de la liberté de la presse. James Vanderbilt témoigne ainsi de la complexité de l’investigation journalistique, de la difficulté croissante pour les médias de rester indépendants vis-a-vis du pouvoir, bref de continuer à exercer sereinement leur métier à l’heure des réseaux sociaux, auxquels aujourd’hui le grand public préfère le plus en plus se référer.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 6 avril.

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  • Grand écran: "Le miracle de Tekir", une fable aux accents fantastiques

    Tekir.jpgAu bord de la mer Noire court la légende d’un vieux Turc aveugle, Tekir, qui recouvra la vue et la santé en tombant dans un lac de boue. Depuis lors, les touristes se rendent chaque année à Tekirghiol, pour profiter des bienfaits de la boue miraculeuse.

    C’est dans cette région entre terre et mer que Ruxandra Zenide, née à Bucarest en 1975 et arrivée à Genève à 14 ans, a situé son deuxième long métrage. Dix ans après le premier, Ryna, racontant l’histoire d’une ado de 16 ans, garçon manqué travaillant dans la station-service de son père et rêvant de devenir photographe.

    Obligée de retourner en Roumanie faute de financement, elle y réalise donc Le miracle de Tekir, un film sur le mystère de la création a travers la maternité et pour lequel elle a retrouvé Dorothea Petre, l’héroïne de Ryna. Cette fois la comédienne au regard intense et la sensibilité à fleur de peau incarne Mara. La jeune femme aux dons de guérisseuse prétendument vierge mais enceinte, lutte pour protéger son enfant, un miracle selon elle, une conception immaculée.

    Accusée de sorcellerie et de faire fuir les poissons, elle réussit à échapper à la violence des habitants du village en colère et se réfugie à l’hôtel Europa avec l’aide d’un prêtre. Cet incroyable établissement de luxe isolé dans des paysages de fin du monde reçoit de riches patientes qui espèrent soigner leur infertilité à l’aide de la fameuse boue.

    Mara rencontre l’une d’elles, l’excentrique Madame Lili, qui remet en cause ses croyances mais avec qui elle n’entame pas moins une relation étrange. Ce qui n’est pas étonnant. Entre magie, superstition et religion tout est étrange et assez fascinant dans ce film en forme de fable surréaliste aux accents fantastiques. On retient aussi la belle performance des actrices.  

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 6 avril.

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