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Sorties de la Semaine - Page 197

  • Grand écran: " L'idée d'un lac", chronique poétique sur une femme enceinte à la recherche de son passé

    alac.jpgEn 2011, la réalisatrice helvético-argentine Milagros Mumenthaler déjouait tous les pronostics en raflant le Léopard d’or au festival de Locarno pour son premier film Abrir puertas y ventanas.

    A nouveau sélectionnée en compétition en août dernier, elle ne connaissait pas le même succès avec le second La idea de un lago (L’idée d’un lac), chronique intime et poétique sur une femme enceinte qui part à la recherche de son passé.

    Photographe professionnelle, Inès se décide à terminer un livre avant la naissance de son enfant. Son travail la renvoie à la maison des grands-parents située au bord d’un lac dans le sud de l’Argentine, où se réunit la famille pour les vacances d'été. C’est là qu’a été prise la seule photo qu’elle conserve d’elle et de son père avant qu’il disparaisse, victime de la dictature militaire.

    Milagros Mumenthaler s'est librement inspirée d’un livre de photos et de poèmes autobiographiques de Guadalupe Gaona Pozo de aire, pour lequel elle eu un coup de cœur. Il a provoqué dans sa tête des images fortes qui lui ont donné envie de réaliser son film, dont on retient avant tout une certaine émotion et de très belles images.

    Elles flirtent par ailleurs parfois avec le fantastique lorsqu’elle imagine son père sous l’apparence de la petite Renault verte qu’il conduisait et avec laquelle elle se baigne dans le lac… On reprochera malgré tout au film un côté peu abouti en ce qui concerne la mise en scène et la direction des personnages.

    A ‘affiche dans les salles de Suisse romande dès le 30 novembre

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  • Grand écran: thriller médical, "La fille de Brest" revient sur les ravages du Mediator

    abrest.jpgAprès La tête haute qui avait ouvert le Festival de Cannes en 2015, Emmanuelle Bercot revient avec un thriller médical rappelant le combat d’Irène Frachon, une pneumologue du CHU de Brest. En 2008, elle découvre un lien direct entre des morts suspectes et la prise d’un médicament coupe-faim commercialisé depuis 30 ans, le Mediator. Elle cherche alors à le faire interdire avec autant d’obstination et de courage.

    Médecin et mère de famille, cette justicière avant tout est incarnée par la Danoise Sidse Babett Knudsen. En brossant le portrait d’une femme décidée à faire triompher la vérité, La fille de Brest, raconté du point de vue d’Irène Frachon, fait inévitablement penser à Erin Brockovich de Steven Soderbergh. Une juriste américaine jouée par Julia Roberts partait guerroyer contre l'arrogance de puissantes industries qui avaient pollué l’eau d’une petite ville californienne.

    La croisade exemplaire, nécessaire de la lanceuse d’alerte investie d’une mission pour dénoncer le scandale du Mediator, qui aurait causé 1800 morts méritait d’être portée à l’écran. Pour ne pas oublier ses ravages et pour rendre hommage à une battante qui, façon David contre Goliath, a fait trembler les Laboratoires Servier. Et poursuit sa lutte pour que les victimes obtiennent réparation.

    Des réserves sur la forme et les comédiens 

    On a pourtant quelques réserves en ce qui concerne la forme simpliste, notamment des scènes d'autopsie éprouvantes voire complaisantes où la caméra s'attarde longuement sur des corps découpés par des légistes. Même si la réalisatrice veut forcer de cette manière violente les spectateurs à se rendre compte dans leur chair ce qu’implique la prise du Mediator.

    Par ailleurs, les comédiens (photo) ne sont pas toujours à la hauteur Formidable en Premier ministre dans la série Borgen, lumineuse aux côtés de Fabrice Lucchini dans L’herrmine, Sisdse Babette Knudsen déçoit un peu dans le rôle de la Bretonne Irène Frachon. Emmanuelle Bercot en fait une sorte de double, en la montrant débordante d’une énergie virant parfois à l’hystérie avec ses crises de nerf à la limite du grotesque.

    On n’est pas non plus très fan de la prestation fade d’un Benoît Magimel bedonnant, chercheur dépassé par l’ampleur de l’affaire et tentant laborieusement de suivre une collègue à la pétulance manquant de naturel.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 novembre

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  • Grand écran: "Sully" fait revivre "le miracle de l'Hudson". Avec Tom Hanks en héros ordinaire

    asully.pngMontrant depuis toujours une Amérique patriote, forte, combative, Clint Eastwood aime les héros ordinaires qui contribuent à en perpétuer la représentation en l’exaltant. Comme le protagoniste de Sully, son 35e long-métrage, Le film s'ouvre de façon spectaculaire sur le crash d’un avion s’encastrant dans des immeubles de Manhattan. Un rappel onirique terrifiant du 11 septembre hantant les nuits d’un homme qui se réveille en sursaut, en sueur, en proie à la panique. …

    ACATASTROPHE.jpgPuis le cauchemar débouche sur  "le miracle de l’Hudson", comme pour exorciser le traumatisme national suite à l’attentat des tours jumelles. Le 15 janvier 2009, moins de huit ans après le drame, le pilote d’US Airways Chesley Sullenberger, dit "Sully" ,réussit l'inimaginable, l’impossible: poser dans les eaux glacées de l’Hudson son avion qui, endommagé par un vol d’oiseaux peu après le décollage de JFK, a perdu ses deux réacteurs  Et sauve la vie des 155 passagers et membres d’équipage

    Les images font le tour de la planète. Mais alors qu’il est salué par l’opinion publique et les médias du monde pour son exploit sans précédent dans l’histoire de l’aviation, les autorités ouvrent une enquête administrative qui va durer 15 mois. Face à la perte de l‘avion d’une valeur de 150 millions de dollars, elle met en doute la décision extrêmement risquée du commandant de bord.  Et tente de démontrer par des simulations de vol qu’il aurait été possible d’atterrir en urgence dans deux aéroports régionaux proches.  

    La réputation et la carrière exemplaire de Sully sont en jeu. S’il s’interroge lui-même sur le  bien-fondé de sa manœuvre, il est déterminé à s’élever contre l’injustice et à prouver qu’en dépit de tous les paramètres pris en compte, les ordinateurs ont oubli l’essentiel: le facteur humain. En d’autres termes son immense confiance dans des capacités acquises pendant 40 ans, qui lui ont permis de juger la situation en 35 secondes et de comprendre qu’il n’y avait pas d’autre option que celle de cet amerrissage miraculeux au cœur de New York..   

    ahanks.jpgTom Hanks vieilli, les cheveux blanchis, incarne ou plutôt est cet homme à la fois exceptionnel, modeste et méconnu. Peu bavard, sans aucune aspiration à la notoriété, il affirme simplement n’avoir fait que son devoir. Aaron Eckhart l’accompagne dans cet anti-film catastrophe humaniste sous forme de crash héroïque à vocation thérapeutique. Il se révèle lui aussi parfait dans son rôle de copilote alliant le professionnalisme et une bonne dose d’humour comme le prouve son mot de la fin.

    A la remarquable performance de ce duo, s’ajoutent la reconstitution méticuleuse et au plus près de la réalité de l'accident, la construction en flash back avec la répétition du cauchemar et de l’impressionnant amerrissage. Sans oublier, dans cet opus mêlant l'intime et le grand spectacle, la façon dont le réalisateur se glisse dans la tête et l’esprit du pilote. Interrogeant son héroïsme tout en évoquant ses problèmes privés, ses tourments, ses peurs et ses angoisses post-traumatiques.

    Le tout sur fond de dénonciation d’une machine oppressive, en l’occurrencee conseil national de la sécurité net des transports (NTSB), s’acharnant sur un seul et brave homme dans sa volonté maniaque de désigner un coupable..

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 novembre

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