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Sorties de la Semaine - Page 200

  • Grand écran: "Le client", drame domestique iranien entre culpabilité, vengeance et rédemption

    aclient.jpgEn raison d’importants travaux dans l'immeuble, Emad et sa femme Rana sont obligés de quitter leur appartement du centre de Téhéran. Ils emménagent dans un autre logement, dont l’ancienne propriétaire était une prostituée. Tandis qu'elle prend une douche, Rana est agressée par un client. La vie du couple est bouleversée. 

    Le mari, professeur de lettres et acteur de théâtre, décide alors de mener l’enquête à la place de la police pour re chercher le triste individu qui a décidé de se venger en attaquant sa femme pour l’humilier. Une démarche qui fait penser à celle qu’entreprend l’héroïne de La fille inconnue des frères Dardenne pour découvrir l’identité d’une jeune femme retrouvée morte après qu’elle a négligé, vu l‘heure tardive, de lui ouvrir la porte de son cabinet.

    Culpabilité et rédemption sont également au centre de ce drame domestique aux allures de thriller psychologique, mais la comparaison s’arrête là. Tout en observant les relations humaines et sociales de personnages de la classe moyenne et les rapports inégaux hommes-femmes, le réalisateur iranien Asghar Farhadi, se livre à une réflexion à la fois moralisatrice et plutôt pesante sur une réalité plus complexe que ses apparences.

    En outre, si les comédiens sont bien dirigés, à commencer par les deux principaux Shahab Hosseini et Taraneh Alidousti (photo), la mise en scène est inutilement alourdie par une pièce imbriquée dans le récit et que les protagonistes jouent le soir.

    Sélectionné en compétition à Cannes en mai dernier, Asghar Farhadi, précédemment auteur des excellents Une séparation et Le passé n’a pas moins obtenu deux prix. Celui du scénario et celui de l‘interprétation masculine remporté par Shahab Hosseini.  

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 9 novembre.

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  • Grand écran: "Snowden", l'homme par qui le scandale est arrivé

    asnowden.jpgAprès s’être livré, dans les années 80-90, à une radiographie de la société américaine à travers d’excellents films, de Platoon à Nixon en passant par Wall Street, Né un 4 juillet, JFK  ou Tueurs nés, Oliver Stone connaissait une baisse de régime depuis 2000.

    Mais le voici de retour avec Snowden. Il y trace le parcours d’un jeune ingénieur en informatique, patriote idéaliste fier de servir son pays en ralliant la CIA et la NSA (Agence nationale de sécurité américaine). Et qui, taraudé par sa conscience en se rendant compte de ce qu’il découvre au fil de son travail, est devenu l'un des lanceurs d’alerte le plus célèbre de la planète.

    Une décision extraordinaire qui lui fera tout perdre et un sujet sur mesure pour le réalisateur engagé, qui aime se livrer à la critique sans concession la puissance économique et politique de son pays. Ainsi qu’une question cruciale. Faut–il sacrifier la liberté au profit d’une sécurité aléatoire?

    C’est ce que se demande le protagoniste qui, en juin 2013, finit par rencontrer un groupe de journalistes dans une chambre d’hôtel à Hong Kong. Et leur fournit un maximum d'informations qu'il a collectées avant de quitter la NSA, sur ses méthodes de renseignements pour s’introduire dans la vie privée des citoyens. Le rendez–vous est tiré d’un épisode magistralement relaté dans Citizenfour de Laura Poitras, Oscar du meilleur documentaire l’an dernier.

    Suit un long flash back où Edward Snowden, incarné par un Joseph Gordon-Levitt hallucinant de ressemblance, raconte la façon dont il a été initié au secret et amené à trahir sa hiérarchie. Des révélations qui, après analyse des preuves pour leur publication, seront au centre du plus grand scandale d’espionnage des Etats-Unis.

    Une vertigineuse montagne de données

    Le monde apprend en effet que sous prétexte de lutte contre le terrorisme, il est sous gigantesque surveillance. La NSA ne s’est pas contentée de mettre sur écoute d’importants dirigeants ou autres personnalités, mais ont dirigé leurs grandes oreilles partout, interceptant des milliards d’échanges téléphoniques, de mails, de SMS, de conversations sur les réseaux sociaux.

    On peut reprocher au réalisateur de manquer de nuances, de verser dans l’hagiographie. Ou encore de proposer une pâle copie de Citizenfour dans sa démonstration minutieuse et sa dénonciation des conséquences néfastes d’une obsession du contrôle.

    Mais pour qui n’a pas vu le documentaire et ne se souvient que du tsunami provoqué par le grand déballage de Snowden, le thriller politique d’Oliver Stone ne permet pas moins de découvrir, derrière le crack informatique qui a perdu son innocence, sa vie privée et son histoire d’amour avec Lindsay Mills (Shailene Woodley). Même si elle est traitée de façon plutôt banale.

    Snowden, l'itinéraire d'un homme hors norme réfugié à Moscou. Considéré, c’est selon, comme un traître ou un héros. A noter qu’il est toujours recherché par les autorités américaines, accusé d’espionnage et de vols de secrets d’Etat.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 2 novembre.

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  • Grand écran: "Doctor Strange" décoiffe avec des effets spéciaux époustouflants

    aastrange.jpgPour le 14e film de l’univers Marvel, le réalisateur Scott Derrickson se penche sur l’histoire du Docteur Stephen Strange, un neurochirurgien très talentueux, charismatique, opérant en musique, mais dont l’arrogance le dispute à un ego surdimensionné. Après un tragique accident de voiture, il perd le précieux usage de ses mains et va devoir changer de vie. Il se rend alors au Népal pour s’initier aux secrets d'un monde caché, et découvrir des superpouvoirs chez des sorciers qui défendent la Terre des menaces pesant sur elle.

    Et cela sous la houlette d’un Ancien magique féminin, incarné par une étonnante Tilda Swinton, éthérée et mystérieuse au look androgyne. Portant Doctor Strange, Benedict Cumberbatch se révèle aussi convaincant en toubib cynique, prétentieux et non sans humour, transformé aussi sec en superhéros altruiste, apprenant à ouvrir son esprit et se baladant avec sa cape dans des dimensions parallèles surréalistes.

    Pas de surprise du côté d'un récit à la trame narrative classique. Visuellement en revanche, c'est époustouflant. C’est même la principale raison d’aller voir ce blockbuster mystico-fantastique. On est littéralement soufflé par des effets spéciaux bluffants d’inventivité et atteignant des records en jouant avec la gravité et la perspective. On voit notamment des villes qui se tordent, s’enroulent sur elles-mêmes, des immeubles qui se déstructurent et se restructurent comme si on était sous psychotropes.

    Du tout grand spectacle. Et une bonne nouvelle pour les amateurs d’une nouvelle consultation : l’avenir de Doctor Strange est garanti.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 26 octobre.

     

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