Grand écran: "A Monster Calls", conte initiatique poétique et bouleversant (02/01/2017)
Conor, un garçon de 13 ans, a de plus en plus de mal à affronter le cancer qui ronge sa mère, la méchanceté de ses camarades de classe qui ne cessent de le tourmenter, l’absence de son père et l’autorité d’une grand-mère trop stricte,
Pour fuir son quotidien déprimant, il s'échappe chaque nuit, à 0h07, dans un monde imaginaire peuplé de créatures extraordinaires, Et fait plus spécialement connaissance avec un if gigantesque. Cette créature mythique composée de racines et de vieux morceaux d’arbres que le gamin appelle "le monstre", est rendue très expressive grâce à l’utilisation de la motion capture.
Pour aider Conor à surmonter sa colère, sa tristesse et sa frustration face à l’abandon et à la peur de la perte, l'imposant ’if imagine quatre contes qui lui apprendront le courage et la valeur du chagrin. Il lui en narrera trois, laissant au garçonnet le soin d’inventer le quatrième, ce qui lui permettra surtout de supporter la vérité.
A Monster Calls, (Quelques minutes après minuit) est adapté du roman éponyme de Patrick Ness par le réalisateur espagnol Juan Antonio Bayona . Romancier anglo-américain spécialisé dans la littérature pour enfants. Ness a lui-même repris les premiers écrits de l’auteure britannique Siobban Dowd, qui souhaitait en faire son cinquième roman avant que le cancer l’emporte en 2007.
Avec cette relation entre l'enfant et l'arbre géant conteur d’histoires à la sagesse primitive, Juan Antonio Bayona, très inspiré, fait preuve d’une grande finesse psychologique. Il propose un récit simple, subtil, à la fois poétique, puissant et bouleversant. Conte initiatique onirique, teinté de fantastique, il évoque sans sensiblerie, avec une rare justesse, la complexité des sentiments contradictoires qui agitent son jeune héros.
Une belle réussite à laquelle les comédiens ne sont évidemment pas étrangers. A commencer par le personnage principal, joué par Lewis MacDougall, remarquable dans une interprétation d’un naturel confondant.
A ses côtés on trouve Felicity Jones dans le rôle de la mère, Sigourney Weaver dans celui de la grand-mère, tandis que Liam Neeson prête sa voix au monstre.
A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 4 janvier.
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