Pour le 14e film de l’univers Marvel, le réalisateur Scott Derrickson se penche sur l’histoire du Docteur Stephen Strange, un neurochirurgien très talentueux, charismatique, opérant en musique, mais dont l’arrogance le dispute à un ego surdimensionné. Après un tragique accident de voiture, il perd le précieux usage de ses mains et va devoir changer de vie. Il se rend alors au Népal pour s’initier aux secrets d'un monde caché, et découvrir des superpouvoirs chez des sorciers qui défendent la Terre des menaces pesant sur elle.
Et cela sous la houlette d’un Ancien magique féminin, incarné par une étonnante Tilda Swinton, éthérée et mystérieuse au look androgyne. Portant Doctor Strange, Benedict Cumberbatch se révèle aussi convaincant en toubib cynique, prétentieux et non sans humour, transformé aussi sec en superhéros altruiste, apprenant à ouvrir son esprit et se baladant avec sa cape dans des dimensions parallèles surréalistes.
Pas de surprise du côté d'un récit à la trame narrative classique. Visuellement en revanche, c'est époustouflant. C’est même la principale raison d’aller voir ce blockbuster mystico-fantastique. On est littéralement soufflé par des effets spéciaux bluffants d’inventivité et atteignant des records en jouant avec la gravité et la perspective. On voit notamment des villes qui se tordent, s’enroulent sur elles-mêmes, des immeubles qui se déstructurent et se restructurent comme si on était sous psychotropes.
Du tout grand spectacle. Et une bonne nouvelle pour les amateurs d’une nouvelle consultation : l’avenir de Doctor Strange est garanti.
A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 26 octobre.
Les adaptations cinématographiques de bandes dessinées ne sont en général pas des réussites. C’est le cas en ce qui concerne Tamara, inspiré des albums à succès du même nom, signés Zidrou et Darasse. Mettant en scène une adolescente en surpoids vivant dans un appartement avec sa mère et son beau-père brésilien, Amandine et Chico, tous deux musiciens, ainsi qu'avec Yoli la fille de Chico, toujours là pour donner des conseils de drague à sa "grande sœur".
En mai dernier à Cannes, dix ans après Le vent se lève, Ken Loach, 80 ans, décrochait sa deuxième Palme d’or, avec Moi, Daniel Blake, Un choix politique convenu pour ce film militant, émouvant, mais peu novateur et trop manichéen avec tous les bons ouvriers d’un côté et pratiquement tous les vilains fonctionnaires de l’autre.