Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sorties de la Semaine - Page 205

  • Grand écran: "Un traître idéal", film d'espionnage divertissant mais peu haletant

    atraitre.jpgProfesseur de littérature anglaise à l'université d'Oxford, Perry (Ewan McGregor) passe des vacances à Marrakech en compagnie de sa belle fiancée Gail (Naomie Harris), avocate d’un cabinet londonien. Lors de ce séjour pour faire le point sur leur couple à la dérive, ils font connaissance avec Dima (Stellan Skarsgard) , un extravagant millionnaire russe et son étrange famille.

    Perry est séduit par la verve et le charisme du personnage, tout en ignorant qu’il travaille pour la mafia. Ils font la fête et disputent quelques matches de tennis. Mais sa vie et celle de Gail basculent lorsque Dima demande leur aide pour livrer des renseignements explosifs aux services secrets britanniques en échange de l’asile au Royaume-Uni pour lui et les siens.

    De Marrakech à Berne en passant par Londres et Paris, ils se retrouvent plongés dans un monde dangereux et, pour avoir une chance de s’en sortir vivants, sont forcés de faire équipe e avec un agent anglais usant de méthodes pour le moins particulières

    Un traître idéal, de Suzanna White, notamment connue pour avoir réalisé des épisodes de Boardwalk Empire ou Masters Of Sex est adapté du roman de John Le Carré Our Kind Of Traitor (Un traître à notre goût dans sa traduction française). Très prisé ces derniers années, le célèbre auteur a été porté à l’écran en 2012 avec La Taupe et en 2013 avec Un homme très recherché.,

    Deux adaptations très réussies et plus convaincantes que celle de Suzanna White, divertissante mais peu haletante. Dommage avec un tel livre, l’un des plus palpitants de John Le Carré, évoquant en toile de fond la corruption des élites des pays riches et en l'occurrence le blanchiment d’argent soviétique, dont les politiciens et les banquiers britanniques tirent cyniquement profit, en toute connaissance de cause.

    Si elle se montre certes fidèle à l’œuvre, on lui reprochera un traitement lisse et illustratif, ainsi qu'une mise en scène sans originalité, inventivité ou audace, générant un suspense fade. Du coup, après une heure, le film commence à se traîner, en dépit d’une photographie impeccable et de la prestation de Stellan Skarsgard, qui balaie quasiment tout sur son passage. A commencer par Ewan McGegor, plus charmant que convaincant en espion amateur..

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande, dès mercredi 15 juin.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Grand écran: le beau Raphael Personnaz joue l'ermite "Dans les forèts de Sibérie"

    aperson.jpgPendant qu’il est encore temps, Teddy, un citadin français chef de projet multimedia, décide de s’offrir une pause dans sa vie frénétique. Il apprend trois mots de russe, part pour la Sibérie et s’achète une cabane au  bord du lac Baïkal où il vit en ermite, totalement coupé, pire déconnecté du monde.

    Au cours de la première partie de Dans les forêts de Sibérie, on le voit retrouver des petits plaisirs presque enfantins. Mais Il doit aussi affronter un ours (prétexte à une scène cocasse) et braver les intempéries. Une nuit, perdu dans le blizzard,  il est miraculeusement sauvé par Aleksai, un criminel russe en cavale, qui se cache dans la région depuis des années. Une amitié naît alors dans la seconde moitié du film, entre ces deux personnages que tout oppose.  

    La rencontre ne figure pas dans le livre éponyme de Sylvain Tesson, dont est tiré le film de Safi Nebbou, où l'aventurier raconte ses longs mois de solitude à moins 20 degrés dans un lieu aussi splendide que sauvage. Cette idée du metteur en scène d’ajouter un humain dans le décor a été approuvée par Tesson pour ne pas risquer d’ennuyer le spectateur avec l'unique quotidien d’un type seul dans une cabane. C’est à moitié réussi, bien que certains n’hésitent pas à crier à la perfection sidérante de cette œuvre contemplative et organique…

    Pour ce retour volontaire de l’homme à la nature, son envie d’ailleurs, son rêve de liberté, le réalisateur a choisi le craquant Raphaël Personnaz (photo). Il  livre certes une prestation correcte. Mais il est un peu trop joli, touchant, maladroit, sinon fragile, pour véritablement nous convaincre qu’il peut survivre dans cet environnement hostile, où chaque instant est une bataille. Même si l’auteur veut nous montrer que dans le fond, l’homme parvient à développer une étonnante capacité d’adaptation. 

    De ce film en forme de déclaration d’amour à la nature et, partant, critique de notre société si pressée, on retient surtout des images sublimes, un éloge du silence et de la solitude. le tout exalté par la musique d’Ibrahim Maalouf. Mais d’ici à aller se geler les fesses dans cette immensité glacée…

     A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 juin.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Grand écran: "A Bigger Splash", désir et vengeance dans un pâle remake de "La piscine"

    asplash.jpgUn lieu paradisiaque, une maison sublime dans les fleurs et la verdure, un grand bassin bleu. Le rêve pour la rock star Marianne Lane, interdite de parole à la suite d’une extinction de voix et qui est venue, avec son amoureux Paul, se reposer les cordes vocales dans l’île de Pantelleria, au sud de la Sicile

    Mais finies l’harmonie, la tranquillité et la langueur de l’été, quand débarquent à l’improviste son exubérant producteur Harry et sa fille Pénélope. Une visite qui s’annonce comme une vague menace. Autrefois son amant, Harry veut reconquérir Marianne, qu’il avait imprudemment poussée dans les bras de Paul.

    A Bigger Splash, signé de l’Italien Luca Guadagnino, est un remake de La piscine de Jacques Deray. Cette perle mettait alors en scène le couple aussi mythique que magnétique Alain Delon/ Romy Schneider, dérangé par le très charismatique Maurice Ronet, accompagné de la gracile et nonchalante Jane Birkin. Pour son adaptation actualisée, le cinéaste a fait appel à Tilda Swinton, Matthias Schoenaerts, Ralph Fiennes et Dakota Johnson. Un choix honorable (photo).

    Cherchant trop l’effet dans une mise en scène désincarnée, le réalisateur tente, sans y parvenir, le mélange de tension érotique et de suspense psychologique autour de la piscine. A l’image de Jacques Deray, il veut ainsi impliquer dans un jeu de désir, de jalousie et de vengeance, la star de la musique quasi muette, son transparent nouvel amant gigolo sur les bords, son ex envahissant, outrancier, cabotin, frénétique jusqu’à l’hystérie et sa progéniture ravissante, mais un peu là où on la pose.

    Luca Guadagnino, à qui on reconnaît un style, assume certes le côté kitsch et frivole de son œuvre. Mais en dépit de la fidélité dans le déroulement de l’action, force est de constater que la copie n’est pas à la hauteur de l’original, huis-clos plus sensuel, trouble et ambigu.

    Reste la beauté de Pantelleria, que le cinéaste nous fait un peu visiter en promenant ses comédiens. Et pour le coup l’île des stars, parmi lesquelles Carole Bouquet, qui y produit son propre vin, n’a rien à envier à Saint-Tropez.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 15 juin.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine