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Sorties de la Semaine - Page 168

  • Grand écran: Kad Merad à contre-emploi dans "La Mélodie", comédie au sujet rabâché

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaamélodie.jpgBrillant violoniste quinquagénaire n’attendant plus grand-chose de la vie et de ses semblables, Simon se retrouve enseignant dans un lycée parisien, où il entretient des rapports difficiles avec de jeunes élèves issus de quartiers défavorisés. Désespérant d’arriver à intéresser ces gamins turbulents qui rejettent ses méthodes rigides, il est prêt à jeter l’éponge, alors qu’il a accepté de les mener en concert à la Philharmonie.

    Pourtant, miracle et divine surprise, se pointe Arnold, garçon maladivement timide mais fasciné par le violon, qui redonne de l’espoir à Simon. Faussement bourru, le gentil professeur va le prendre sous son aile pour l’aider à progresser, tandis que les mauvais esprits de la classe finissent par s’assagir sous l’influence du talentueux et passionné Arnold (Renély Alfred). Et les voici partis pour une formidable aventure…

    Un scénario cousu de fil blanc pour cette comédie dramatico-musico-sociale recuite. Signée Rachid Hami, elle est certes inspirée de faits réels, mais déjà vue mille fois au cinéma. Avec Kad Merad à contre-emploi, sobre et bon dans son costume d'éducateur bienveillant, à l'instar de ses jeunes partenaires. Dommage pour eux que La Mélodie soit en revanche traité, comme la plupart de ses prédécesseurs, sans la moindre originalité.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 8 novembre.

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  • Grand écran: "Tout nous sépare", polar bancal avec Catherine Deneuve et le rappeur Nekfeu

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaadeneuvesep.jpgPour son quatrième long métrage, le Français Thierry Klifa, amateur de films noirs américains des années 50, s’essaye au genre en opposant, comme l’indique le titre Tout nous sépare, une famille bourgeoise et des jeunes de banlieue. Le tout sur fond d’enquête policière, de disparition, de chantage, de castagne et de fusillades. Hélas, il ne suffit pas de se réclamer de célèbres modèles pour réussir son coup.

    Le réalisateur propose en effet un polar sans intérêt au scénario bancal où tout sonne faux et où on ne croit forcément à rien. D'un côté le violent Rodolphe (Nicolas Duchauvelle) est poursuivi, avec sa bande de petits dealers, par de très vilains caïds. de l'autre Julia (Diane Kruger) jeune femme riche, handicapée à la suite d’un accident, est une droguée dépressive, masochiste et, sans surprise, amoureuse de cette racaille de Rodolphe.

    Censée servie de trait d’union entre ces deux mondes, il y a Louise (Catherine Deneuve, troisième collaboration avec Klifa), la mère abusive et autoritaire de Julia. Femme forte dirigeant en principe sa société d’une main de fer, elle forme par ailleurs un couple improbable avec le rappeur Nekfeu pour sa première prestation cinématographique, quand le film bascule dans un semblant de mélodrame.

    A commencer malheureusement par la grande Catherine figée, inexpressive, tous les comédiens sont aussi peu convaincants les uns que les autres, quand ils ne tombent pas dans la caricature. A l’image de l’intrigue qui atteint des sommets de grotesque.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 8 novembre.

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  • Grand écran: "Borg/McEnroe" fait revivre le duel mythique entre deux icônes planétaires

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaborg.jpgPassion, suspense, émotions. Dans le sport comme au cinéma. Pas étonnant que les deux se rencontrent. Avec Borg/McEnroe, le Danois Janus Metz revient, pour le plaisir du profane et du connaisseur, sur la rivalité légendaire et exacerbée de deux icônes planétaires qui ont changé la face du tennis.

    Nous sommes à Wimbledon en 1980. Les deux hommes vont s’affronter dans une finale dantesque, qui deviendra l’un des plus grands duels de l’histoire du sport en général et de celle de la raquette en particulier. Pour le Suédois Björn Borg, 24 ans, il s’agirait de la cinquième victoire dans le temple de la petite balle jaune. Mais pour la première fois de sa brève carrière, l’incontestable numéro un de l’époque est menacé par l’étoile montante américaine, le bouillant John McEnroe, 21 ans, prêt à tout pour le faire chuter.

    S’aventurant au-delà du sport, l’histoire de cette confrontation sous pression a des allures de thriller. Avec une tension palpable dès l’entame, tandis que l’on suit la préparation des deux gladiateurs conduisant à leur rencontre mythique, aboutissement de l’intrigue.

    La glace et le feu

    Avant d’y arriver, le réalisateur, pour qui Borg/McEnroe est au tennis ce que Raging Bull de Martin Scorsese est à la boxe, audacieuse comparaison, s’intéresse à la psychologie de ces deux hommes aux tempéraments opposés. Borg est le Suédois beau gosse, apparemment insensible et froid, dissimulant ses sentiments, méthodique jusqu'à  l'obsession, héros mutique encensé par le public. McEnroe est le bad boy américain, rebelle impulsif et colérique au comportement provoquant sinon limite.

    La glace et le feu, en somme. Sauf que le feu couve aussi sous la glace, comme le montre Janus Metz qui revient en parallèle sur la jeunesse des deux cadors à coup de flash-back. Scandinave, il s’attache plus particulièrement au parcours de Borg, nous laissant découvrir un adolescent plein d’une rage que ne renierait pas son rival, brisant violemment sa raquette quand il perdait. Il est joué par le propre fils du champion, Leo Borg, qui tente de suivre le chemin de papa.

    L'effet Titanic

    Bien que le film n’ait à l'évidence pas l’extraordinaire suspense et la folle intensité du vrai match, il produit l’effet Titanic. On a beau connaître l’issue de la rencontre, on est pris de bout en bout grâce à la qualité de la mise en scène de Janus Metz, sa manière de reconstituer les échanges, sans oublier l’excellence du casting.

    D’un côté du filet Sverrir Gudnason (Borg), si bluffant de ressemblance non seulement physique mais dans son approche toute en intériorité et en concentration du personnage, qu’on le confond quasiment avec l’original. De l’autre Shia Labeouf (McEnroe), se révélant légèrement en-dessous de son partenaire, dans la mesure où le cinéaste a trop tendance à privilégier les fameuses crises qui faisaient monter son adrénaline. Dans les personnages secondaires, on salue la prestation du célèbre comédien suédois Stellan Skarsgard, dans le rôle de Lennart Berlin, l’entraîneur de Borg mort en 2008.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 8 novembre.

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