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Sorties de la Semaine - Page 165

  • Grand écran: "Molly's Game", thriller psychologique d'après une histoire vraie. Avec Jessica Chastain

    maxresdefault.jpgC’est une incroyable histoire vraie. Celle de Molly Bloom, entrepreneuse dans l’âme, une surdouée qui aime gagner. Comme au ski où elle intègre l’équipe américaine, avant de faire Sciences politiques à l’Université du Colorado. Puis elle débarque à Los Angeles en 2004, trouve de petits boulots et devient l’assistante d’un organisateur de parties clandestines hebdomadaires de poker.

    Elle se fait remarquer par son intelligence, son atout majeur mis en avant tout au long de l’intrigue. Raison pour laquelle, virée sans ménagement par son patron, elle décide de monter son propre cercle avec une mise d’entrée de 250 000 dollars, très vite fréquenté par des stars, des millionnaires et de grands sportifs. Le succès est immédiat et la jeune femme règne bientôt sur l'empire du jeu clandestin à Hollywood. 

    Elle organise des parties où certains peuvent perdre jusqu'à un million en une seule nuit. Pourtant, assez rapidement brouillée avec ses amis acteurs inquiets qu’elle ne les trahisse, elle recrée à New York ses parties de poker auxquelles se greffent certaines personnes liées au crime organisé. Elle est alors prise dans un engrenage infernal. Le FBI qui la surveille de près procède à une rafle et tout ce monde tombe dans ses filets. 

    Le film, adapté du best seller de Molly Boom  Le grand jeu: Les mémoires d'une reine du poker déchue est signé Aaron Sorkin. Scénariste de Des hommes d’honneur, Steve Jobs ou The Social Network, il réalise ici son premier long-métrage. Il y raconte les choses du point de vue de Molly, battante dominatrice, revancharde et sexy brillamment incarnée par Jessica Chastain, dont il brosse un portrait plutôt flatteur.

    Aaron Sorkin n’a pas dû trop  se forcer pour booster son scénario, l’histoire de sa protagoniste contenant tous les ingrédients qui font mouche, ascension, chute et rédemption sur fond de pouvoir, de sexe, d’argent, de mafia, de services secrets. On reprochera toutefois à ce thriller psychologique qui se déroule sur un rythme effréné, un côté extrêmement bavard qui nuit un peu à la fluidité du récit, tendant du coup à larguer les béotiens du poker.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 3 janvier.

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  • Grand écran: "Menashé", plongée originale dans un quartier juif hassidique de New York

    0469195.jpgAuteur américain de documentaires, Joshua Z Weinstein (heureusement pour lui sans parenté avec le tristement célèbre Harvey) opère, pour son premier long-métrage de fiction, Menashé" (Brooklyn Yiddish), qu’il a mis sept ans à réaliser, une plongée à Borough Park, quartier juif ultraorthodoxe de Brooklyn. En racontant le combat d’un père contre cette communauté cloîtrée, qui vit au rythme de la Torah.

    Le modeste et brouillon Menashé travaille dans une supérette. Après la mort de sa femme, il veut absolument récupérer la garde de son fils de 10 ans, Ruben, ce que lui interdit la tradition hassidique avant qu’il ne soit remarié. Il rechigne pourtant à s'y soumettre. Le Grand Rabbin lui permet alors de passer une semaine avec son enfant. Menashé va tenter de prouver qu’il est la meilleure personne pour l’élever.

    Le film tourné en yiddish est inspiré de l’histoire vécue du protagoniste principal Menashé Lustig, animateur de fêtes religieuses. Il joue ici impeccablement son propre rôle, à l’image des autres acteurs amateurs, dont le petit garçon. Pour la plupart, ils sont issus de cette branche très fermée du judaïsme.

    Tout en brossant le portrait d’un jeune veuf attachant mais peu gâté par la nature, bedonnant, maladroit, peinant à nouer les deux bouts, désemparé, tiraillé entre sa foi et son amour paternel, l’auteur nous laisse découvrir le quotidien, les mœurs et les rites d’un monde parallèle peu connu, singulièrement fascinant.

    Bienveillant, respectueux de son sujet qu’il traite avec une précision documentaire, observant sans juger, Joshua Z Weinstein livre ainsi une fable juive instructive sur les plans culturel et religieux. Pleine d’humanité, émouvante et originale, elle laisse aussi percer l’ironie sous l’austérité.

     A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 27 décembre.

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  • Grand écran: *Momo", tragi-comédie laborieuse avec Catherine Frot et Christian Clavier

    momo3.jpgMonsieur et Madame Prioux, un couple de quinquas bourgeois, découvrent avec stupeur un soir en rentrant à la maison qu’un homme s’y est installé. Il s'agit d'un certain Patrick, trentenaire, censé avoir été abandonné à la naissance et déterminé à renouer les liens.

    Mais à leur connaissance, les Prioux n’ont jamais eu d’enfant. Inutile de dire qu’ils tombent des nues, d’autant que tout semble prouver que cet étrange garçon est bien leur fils. Alors Patrick serait-il mytho, où Madame Prioux en mal d’enfants’décide-t-elle de s'en inventer un? Mystère...

    Sebastien Thiéry, connu pour son goût de la provocation qui l’avait poussé à une prestation dénudée à la cérémonie des Molière en 2015, face à Fleur Pellerin alors ministre de la Culture, pour défendre le régime des intermittents, a co-réalisé la chose avec Vincent Lobelle.

    Dans ses interviews, il aime à répéter qu’il débute sur grand écran. Et malheureusement pour lui, ça se voit beaucoup dans ce film adapté de sa pièce à succès, où les comédiens d’origine Muriel Robin et François Berléand ont été remplacés par Catherine Frot et Christian Clavier.

    Lui-même joue le rôle de Patrick, un garçon qu’au départ on croit handicapé mental. En réalité il est sourd, ce qui n’empêche pas l’auteur de le comparer à une sorte de crétin inadapté social total. Dans la foulée, on ajoutera que l’intéressé veut présenter aux Prioux sa fiancée aveugle, tout aussi maltraitée dans le genre cinoque et incarnée par Pascale Arbillot.

    Si Catherine Frot donne ce qu’elle peut, on n’en dira pas autant de Christian Clavier qui, comme depuis trop de  films, fait du Clavier à  outrance. Pour résumer, Momo se voulant une tragi-comédie grinçante, acide et politiquement non correcte en surfant sur la maternité et la filiation, se révèle aussi laborieuse que lourdingue et paresseuse.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 27 décembre.

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