Grand écran: "Le musée des merveilles" manque de magie (29/11/2017)

maxresdefault.jpgDeux ans après Carol, Todd Haynes revient avec Wonderstruck (Le musée des merveilles), une fable s’ouvrant sur une allégorie d’Oscar Wilde: «Nous sommes tous dans le caniveau mais certains d’entre nous regardent vers les étoiles».C’est la phrase clé de son dernier-né adapté d’un roman graphique de Brian Selznick, l’auteur d’Hugo Cabret.

L'intrigue se divise en deux parties, deux époques, deux styles, du noir et blanc, de la couleur. En 1977, Ben, 14 ans, un jeune orphelin revenu sourd après avoir été frappé par la foudre un soir d’orage, décide de partir pour New York à la recherche d’un père qu’il n‘a jamais connu.

De son côté Rose, 12 ans, sourde et muette de naissance, vivant dans une vaste maison du New Jersey avec un père distant et autoritaire, fugue elle aussi à New York en 1927. Elle veut rencontrer son idole, une actrice hollywoodienne dont elle archive les articles de presse. Ben et Rose vont se retrouver par hasard cinquante ans plus tard à Manhattan.

aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaamusée.jpgPour interpréter les enfants, Todd Haynes a choisi Oakes Fegley et Millicent Simmonds. Ils portent ce film sur la quête des origines, les liens familiaux et la transmission, thèmes chers au réalisateur, au côté de Juliane Moore tenant deux rôles, celui de Rose grand-mère et de la star du muet que la gamine adulait.

Manque de rythme

Vu le titre, on espérait être émerveillé par cette fable qui se veut magique, faite de rêves, de découverte, d’émancipation. A être ému par la quête de ces deux gosses  solitaires tentant de résoudre le mystère qui entoure leur vie, par cette ode à la différence, par cet hommage au cinéma muet.

Eh bien pas autant qu’on le souhaitait. Même s’il est visuellement réussi, à l’image de cette superbe et spectaculaire maquette géante de New York tapissant le sol du musée, ce conte dégoulinant de bons sentiments manque de rythme et traîne inutilement en longueur.

On est loin du magnifique Carol, évoquant la relation amoureuse entre deux femmes qui bravaient les interdits de l’Amérique puritaine des années cinquante.

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 29 novembre.

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