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Sorties de la Semaine - Page 149

  • Grand écran:"Phantom Thread", relation toxique dans un psychodrame vénéneux. Avec Daniel Day-L

    deb05f2dc0334105876353271c0e8f9b_bbbf6a70db7d4b3585f72b1ab3c10f17_header.jpegEn se penchant sur l’hypocrisie, l’afftéterie et les névroses de la haute société anglaise, Paul Thomas Anderson retrouve Daniel Day-Lewis dix ans après There Will Be Blood. Le comédien prétendant à un quatrième Oscar pour son rôle dans Phantom Thread par ailleurs nommé à cinq autres statuettes, se glisse dans la peau de Reynolds Woodcock.

    Aidé de sa sœur Cyril, maîtresse femme stricte lui servant de mère, ce grand cuturier règne sur le monde de la mode à Londres dans les années 1950, habillant, les stars, les aristocrates et la famille royale. Tous ces mondains nageant dans le luxe raffolent du style Woodcock.

    Beau, élégant, intransigeant dans son travail auquel il est totalement dédié, maniaque du contrôle, ce séducteur au quotidien ouaté réglé comme du papier à musique, est aussi un célibataire endurci multipliant les conquêtes. Et puis un jour, dans un restaurant de campagne, il tombe sous le charme d’Alma, une jeune serveuse allemande timide mais très déterminée.

    Evinçant rapidement ses éventuelles rivales, l’admiratrice devient la maîtresse, la muse du créateur, mais surtout le déstabilise en chamboulant sa routine millimétrée où pas un fil ne dépasse.

    Confirmation d‘une star et révélation féminine

    Le charismatique Daniel Day-Lewis est irrésistible dans le rôle de cet homme tyrannique, passionné, capricieux, colérique, exaspérant, apparemment irréprochable et rigide mais dont l’auteur dévoile peu à peu l’ambiguïté aussi confondante que déroutante.

    Vickykrieps.jpgLa Luxembourgeoise méconnue Vicky Krieps, révélation trentenaire du film, n’est pas en reste dans le genre retors. Elle se montre particulièrement crédible en jeune femme apparemment modeste, effacée sinon mièvre, mais en réalité prête à tout pour mettre le grappin sur ce Dandy misanthrope.

    Paul Thomas Anderson propose une mise en scène raffinée, stylisée, subtile, des images somptueuses pour ce sulfureux drame romanesque sur fond d’étude de mœurs. Entre pudeur et sensualité, froideur et incandescence, le réalisateur fouille l’intimité de ces deux êtres manipulateurs se livrant à un corps à corps psycho-sado-physique. Il explore ainsi les affres de la création, les mystères d’une relation amoureuse toxique, le piège du mariage, au fil d’une intrigue aussi minutieusement élaborée qu’une robe haute couture, où les rapports de force finissent par s’inverser.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 14 février.

     

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  • Grand écran: dans "The 15:17 to Paris", Clint Eastwood traînasse entre patriotisme, bigoterie et morale

    the-15-17-.jpgContrairement à l’habitude, il n’y a eu aucune projection de presse pour le dernier Clint Eastwood. Pas de très bon augure en général. Ce qui s’est confirmé lors de la présentation publique de la chose.

    Après American Sniper, en 2014, brossant le portrait d’un tireur d’élite assassiné par un vétéran de la guerre en Irak, puis Sully, racontant l’histoire du pilote qui avait posé son avion sur l’Hudson l’année d’après, Clint Eastwood clôt sa trilogie sur l’apologie édifiante des héros ordinaires qui font battre le cœur de l’Amérique avec The 15:17 To Paris.

    Le film reproduit l’attaque du Thalys Amsterdam-Paris, le 21 août 2015, par un islamiste. Il sera désarmé et maîtrisé par trois Américains dont deux militaires, Spencer Stone, Anthony Sadler et Alek Skarlatos, à qui le réalisateur a proposé de jouer leur propre rôle. Une excellente idée. Naturels et à l’aise, ils s’en sortent bien, alors qu’ils n’ont pas eu le temps de se préparer pour cette expérience qualifiée de surréaliste, et qu’ils craignaient d’être remerciés et remplacés par des professionnels. .

    Un grand flash back

    Cela dit, une agression de quelques minutes c’est maigre pour la durée d’un long-métrage, même si elle est minutieusement et spectaculairement reproduite à l’identique dans une fiction au plus près du réel. Utilisant des gens qui ont vécu ce drame y compris la vraie personne blessée par le tueur

    Alors pour meubler le scénario après la scène d’ouverture où le terroriste monte à bord, Eastwood a eu recours au flash back. Se basant sur le livre de ses protagonistes qui a cartonné aux Etats-Unis, il revient sur leur parcours  et les événements improbables qui les ont amenés dans ce fameux train.

    Enfants de parents divorcés Spencer et Alek ont grandi dans une banlieue californienne et fait connaissance d’Anthony dans leur école religieuse. L’auteur se focalise plus particulièrement sur Spencer Stone (à gauche sur la photo). Lourdaud et objet de moqueries, il rêve depuis l’enfance d’entrer dans l’armée pour sauver des vies et devient, faute d’avoir réussi comme parachutiste, infirmier militaire. Une formation qui se révèlera utile lors de l’attentat

    Les héros font du tourisme et des selfies

    Même s’ils ont emprunté des voies différentes, les trois hommes ne se perdront jamais de vue jusqu’au voyage qui a fait leur gloire. Mais Clint Eastwood, en panne d'inspiration, traînasse. Avant le tragique épisode, il nous  laisse encore tout loisir de visiter l’Europe, les potes ayant décidé de prendre des vacances, nous emmenant à Lisbonne, Rome, Venise, Berlin et Amsterdam. De longues séquences d’une rare banalité, où le principal intérêt du trio en goguette est de faire des selfies.

    On ne peut certes que rendre hommage à ces garçons dont le sang-froid et l’expérience ont permis de justesse, au péril de leur propre vie, d’éviter un massacre. En revanche, on regrette l’absence de vision, de regard du cinéaste. Et surtout l’excès redoutable de patriotisme, de bigoterie, de morale et de pathétisme dans ce film, qui se termine par la remise de la légion d’honneur aux héros du quotidien par le président François Hollande.

    Un sommet dans son quiquennat controversé! Car qui n’a pas envie de passer cinq minutes dans un Clint Eastwood, même mineur ?

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 7 février.

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  • Grand écran: "Maze Runner 3: The Death Cure": de la casse tous azimuts

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaamaze.jpgDans ce troisième volet de la saga labyrintique adaptée des livres de James Dashner, Thomas et les Blocards s’engagent dans une ultime mission, plus dangereuse que jamais. Pour sauver leurs amis, ils devront pénétrer dans la Dernière Ville, univers de verre et d’acier protégé par une muraille et contrôlé par la redoutable organisation WICKD.

    Cet épisode, qui se déroule six mois après la fin de La terre brulée, clôt une franchise commencée en 2014. Elle a été  suspendue au printemps 2016 pour un an après l’accident, sur le tournage, de Dylan O’Brien. victime d’une commotion cérébrale.

    Rien de bien spécial dans cette dystopie en forme de thriller, où de jeunes rebelles s’opposent logiquement à un pouvoir dictatorial détenu par d’ignobles adultes en train de concocter leur existence future. On aurait d’ailleurs bien aimé en savoir davantage sur ce mystérieux virus issu d’une éruption solaire qui transforme les humains en zombies, à l’exception d’une poignée d’individus immunisés et capables de produire des anticorps.

    On en est pour nos frais. Démarrant par une scène westernienne spectaculaire, le film mise à fond sur l’action, en multipliant les cascades, les affrontements, les courses-poursuites, les tirs, les fusillades, les explosions. Bref tout casse et s’effondre dans d’assourdissants fracas. Epuisant à la longue. D’autant que ça dure quand même 2h20. Mais on suppose que les ados vont aimer, vu que cette épopée leur est destinée.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 7 février.

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