En explorant une faille très profonde dans le Pacifique, le sous-marin d’une équipe d’océanographes américano-chinoise est attaqué par une créature gigantesque qu’on croyait disparue, le Megalodon, un requin préhistorique de 23 mètres de long.
Jonas (Jason Statham, ancien champion de natation en Angleterre) va alors risquer sa vie pour sauver les prisonniers du submersible et affronter le prédateur le plus terrible de tous les temps, une machine à tuer capable, avec ses redoutables mâchoires d’acier, de broyer et d’avaler n’importe quoi.
Si le squale n'est pas près de disparaître des écrans, Steven Spielberg n’a en revanche pas de souci à se faire, Jaws ne risquant pas d’être détrôné 43 ans après par The Meg (En eaux troubles). A part côté budget, qui se monte à 150 millions de dollars, soit le film de requin le plus cher. Dommage que le résultat soit inversement proportionnel au paquet de dollars investis.
Il est vrai que The Meg est signé John Turtletaub. Ce besogneux de la réalisation (Phénomènes, Rasta Rockett, L’amour à tout prix…). avait annoncé du surprenant et du gore pour «le deuxième meilleur film du genre». On est loin du compte avec ce blockbuster estival qui tente laborieusement de renouer de façon ludique et kitsch avec l’angoisse des profondeurs.
Cela dit, Turtletaub sort requinqué de l’affaire, cette énième variation ramollo sur le thème des Dents de la mer coproduite avec la Chine et navigant entre action et science-fiction, cartonne au box office. En dépit d’un scénario plat et sans surprise, de sous-histoires insignifiantes, de protagonistes caricaturaux et inconsistants, à commencer par Jason Statham, insipide casse-cou en principe rongé par le remord pour avoir précédemment perdu deux hommes. .
Et surtout, c’est un comble, le monstre se révèle finalement peu menaçant, sinon amorphe. Et parfaitement inoffensif entre deux crises de colère sous formes d'attaques certes parfois spectaculaires, mais qui ne font peur à personne. Bref, c’est raté pour la montée d’adrénaline, tant les situations se voulant paroxystiques manquent de tension.
A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 22 août.
En Europe, il y a 20 000 ans, le chef d’une tribu n’en peut plus d’attendre que son fils Keda devienne un homme. Mais la chose arrive et le garçon pourra enfin prouver de quoi il est capable lors de la saison de la chasse.
De retour en compétition à Cannes en mai dernier, 27 ans après Jungle Fever, Spike Lee, 61 ans, avait décroché le Grand Prix du jury pour BlacKkKlansman, une charge cinglante contre le racisme, l'extrême droite et le président Donald Trump. D’un humour mordant férocement militant, jubilatoire, le film est basé sur la folle et véridique histoire de Ron Stallworth, premier policier afro-américain à intégrer le Colorado Springs Police Department, avant d’infiltrer le Ku Klux Klan.