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Sorties de la Semaine - Page 151

  • Grand écran: "Amoureux de ma femme", un nouveau navet signé Daniel Auteuil

    maxresdefault.jpgCertains apprennent de leurs échecs, d’autres pas. Comme Daniel Auteuil qui, après Fanny et César, ses deux bides de réalisateur, a décidé avec Amoureux de ma femme, de s'attaquer à la comédie sentimentale en adaptant L’envers du décor de Florian Zeller. Il avait mis la pièce en scène au théâtre en en 2016, interprétant déjà le rôle principal.

    Daniel parvient à convaincre sa femme Isabelle (Sandrine Kiberlain) d’inviter à dîner leur vieil ami Patrick (Gérard Depardieu). Isabelle était hostile à cette idée, car Patrick vient de larguer sa meilleure amie. Mais ce dernier tient absolument à leur présenter Emma, sa nouvelle conquête deux fois plus jeune que lui (Adriana Ugarte), dont il est fou amoureux.

    Travaillé lui aussi par le démon de midi, Daniel perd la tête au moment où la créature au corps de rêve entre dans la pièce. Durant tout le repas, le sexagénaire frustré va fantasmer sur Emma, s’imaginant en sa compagnie dans diverses situations qu'il veut érotiques, mais se complaisant surtout dans le voyeurisme et le machisme d'un autre âge. 

    C’est ainsi qu’il en profite pour nous montrer le plus souvent la belle Espagnole en tenue légère, sinon toute nue. Ces incursions oniriques ne sont pas seulement d'une bêtise crasse et d'une rare lourdeur, elles relèvent d'une vulgaire indécence. On n'est pas loin du porc à balancer...

    Mais voilà qui n'empêche pas Daniel Auteuil de squatter les plateaux télé et de se faire encenser par les animateurs sous le charme. Reste tout de même une question: pourquoi donc Sandrine Kiberlain et Gérard Depardieu sont-ils venus cautionner un tel navet?

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande mercredi 9 mai.

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  • Grand écran: Valeria Golino joue une aveugle dans "Emma", romance fade de Silvio Soldini

    il-colore-nascosto-delle-cose-696x418.jpgCréatif dans une agence de publicité romaine branchée, Téo ne cesse de fuir son passé, sa famille, refusant tout attachement sentimental. Charmant et séduisant quadra, il collectionne les aventures en attendant éventuellement de se mettre en ménage avec sa fiancée officielle. Un soir, il dîne dans un restaurant qui a la particularité de plonger les convives dans le noir. Du coup, ils sont concentrés sur la nourriture et la conversation. C’est là que Téo tombe amoureux de la voix sensuelle d’Emma.

    A la sortie du repas, il découvre qu’elle est aveugle. Depuis l’âge de seize ans, lui dira la jeune femme ostéopathe quand il viendra se faire remettre quelques muscles en place. Contrairement à lui, Emma est une femme forte, débrouillarde, optimiste, au caractère passionné.

    Elle sait ce qu’elle veut, aime son métier, gère parfaitement son quotidien et a beaucoup d’amis. Ce qui fait en quelque sorte sa normalité N’ayant jamais rencontré une telle personne, Téo est curieux, intrigué, attiré. Il a envie de faire un bout de chemin avec elle.

    Emma de l’Italo-Suisse Silvio Soldini, dont la réalisation phare reste Pane e tulipani en 2000, tient avant tout sur ses deux acteurs, Adriano Gianini attachant célibataire dont la «personne» avec qui il cohabite le mieux est son robot aspirateur, mais surtout Valeria Golino, découverte dans Rain Man en 1988.

    Elle se révèle convaincante, ne cherchant pas la performance, mais en se montrant naturelle et touchante. Elle était parfois tellement dans son rôle, dit-elle, qu’elle ne voyait plus. A noter qu’elle sera à Cannes pour la deuxième fois dans un Certain regard avec son film Euphoria, l’histoire de deux frères très différents qui se rencontrent et passent deux mois ensemble.

    Pour le reste on a droit à une romance fade jouant sur des oppositions banales, où on cherche vainement le regard (sans jeu de mot) du réalisateur. Et qui dure près de deux heures. C’est bien long pour démontrer comment un coureur de jupons menant une existence d’une rare futilité va se remettre en question et découvrir l’amour, en fréquentant une femme handicapée...

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 18 avril.

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  • Grand écran: du potache à la comédie noire, "Game Night"mise sur l'absurde et le grotesque

    maxresdefault.jpgChaque semaine, pour tenter de pimenter leur vie de couple, Max et Annie animent des jeux de sociézté. Mais cela reste bien pantouflard. Alors cette fois ils ont la ferme intention de bousculer leur quotidien peu excitant et de réaliser quelques vieux fantasmes en organisant une soirée spéciale avec vrais faux malfrats ou autres agents fédéraux.

    Et cela grâce à la présence de Brooks, le frère de Max, charismatique au point de donner à son cadet un lancinant complexe d’infériorité. Brooks a même prévu de se faire enlever, sauf qu’il semble avoir carrément disparu….

    Ce jeu de rôles qui tourne au désastre se laisse voir, surtout dans sa première moitié. Avec des personnages plus ou moins débiles qui se lancent dans des situations particulièrement dangereuses en croyant avoir affaire à des acteurs et à des armes factices. Et qui, de plus en plus désorientés par la tournure rocambolesque sinon sanglante des événements, ne savent plus s’il s’agit encore d’un jeu...

    Jouant la carte de l’absurde et du grotesque, passant du potache à la comédie noire décalée, Jonathan Goldstein et John Francis Daley empruntent à la fois les codes du thriller, du polar, du film d’action et s’amusent à brouiller les pistes entre réalité et fiction en installant de faux semblants permanents. 

    jesse.jpgLe casting est assez réussi, le naïf Jason Bateman faisant couple avec la charmante Rachel McAdams De son côté Kyle Chandler se montre crédible en maître de ce périlleux divertissement. Les seconds couteaux ne sont en revanche que des faire-valoir. A l’exception de Jesse Plemons (photo), sorte de Matt Damon version moche, il est impayable dans des apparitions inquiétantes de voisin pot de colle sinistre et complètement dingue.

    Le film a néanmoins du mal à tenir jusqu'au bout, tournant en rond, se perdant dans une volonté frénétique d’enchaîner les gags parfois très bas de gamme, et les rebondissements téléphonés. En dépit de quelques revirements surprenants qui parviennent à confondre les spectateurs, tout comme les protagonistes.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 18 avril.

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