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La griffe du léopard - Page 11

  • Festival de Locarno: voyage dans les archives et hommage à Ennio Morricone

    46081695_303.jpgDans sa 73e édition dédiée au soutien de l’industrie cinématographique, tournée vers l’avenir mais nourrie de son passé, le Festival de Locarno propose Discutiamo, discutiamo. Il s’agit d’un voyage dans les archives qui ont fait son histoire. Le titre reprend celui d’un court-métrage de Marco Bellocchio, Léopard d’honneur en 2015.

    À partir du 5 août il sera possible de redécouvrir, d’écouter et de voir, sur le site du Festival, vingt rencontres entre le public et différentes personnalités du cinéma et des arts au cours des 25 dernières années. Ce projet laissera réentendre les voix d'invités prestigieux comme Jean-Luc Godard, Isabelle Huppert, John Waters, Agnès Varda, Michel Piccoli, Susan Sarandon, ou encore  Alejandro Jodorowsky.

    On retrouvera également l'iconique Ennio Morricone, mort le mois dernier, (tout premier Léopard d'honneur en 1989) et à nouveau présent en 2003, où le passionnant et passionné compositeur avait conquis le public. Hommage lui sera rendu avec la projection d’une copie restaurée de Once Upon a Time in America (Il était une fois en Amérique) dont il a signé l'inoubliable musique, le 7 août à 20h30 au PalaVideo. Elle sera reprise  le 11 au Palacinema 1. 
     
     

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  • Le Festival de Locarno innove avec une 73e édition hybride

    j_37d496c894416ad06079772b04d692d9_CDT197844_MG2457837.jpgIl est amputé de la célébrissime Piazza Grande rameutant chaque soir quelque 8000 spectateurs, et de ses autres événements majeurs, compétition officielle de longs métrages, rétrospective ou encore Semaine de la critique. Le redoutable coronavirus ne l'a pourtant pas complètement mis à terre. C'est ainsi que le Festival de Locarno a décidé, sous l’impulsion de sa directrice artistique Lili Hinstin (photo), de fêter malgré tout sa 73e édition du 5 au 15 août. Intitulée For The future Of Films, elle aura lieu majoritairement en ligne, mais aussi physiquement bien que singulièrement réduite. Une bonne idée? Les avis divergent. A voir. 

    C’est First Cow, western de la réalisatrice et scénariste américaine Kelly Reichardt, en compétition à la Berlinale de février dernier, qui ouvrira ce cru 2020 pour le moins hybride. Projeté mercredi soir au Grand Rex, avec la participation virtuelle de son auteure, il évoque à la fois de grands espaces ainsi qu’une amitié imprévue.

    En clôture le 15 août une nuit de courts métrages. Avec, pour débuter, La France contre les robots du Français Jean-Marie Straub, lauréat du Léopard d’honneur en 2017. Il sera suivi de la Collection Lockdown by Swiss Filmmakers, neuf films courts de réalisatrices et réalisateurs suisses qui, pendant le confinement, ont décidé de raconter notre quotidien chamboulé.

    Kelly Reichhardt fera par ailleurs partie du jury de trois membres qui départagera dix projets internationaux en décernant plusieurs prix. Il s’agit d’un volet appelé The Films After Tomorrow où on retrouve des cinéastes connus ainsi que de nouveaux talents et qui a pour but de soutenir la production de films interrompus par la pandémie de coronavirus.

    L’édition en chair et en os, forte de 121 opus (longs et courts) dans six sections, se déroulera dans trois cinémas de la ville. Elle propose la seule compétition officielle maintenue les Pardi di domani, qui encourage la relève des réalisateurs aux plans national et international et Open Doors, programme dévolu aux cinématographies émergentes et consacré cette année à l’Indonésie, les Philippines et la Birmanie.

    Enfin, alors que seront également projetés des classiques de l’histoire du festival choisis par des cinéastes, Lili Hinstin s’est fait plaisir en sélectionnant huit oeuvres qu’elle présentera dans le cadre des Secret Sreenings le soir au Grand Rex à 21 heures. Comme l’indique l’intitulé, ce sont des surprises que le spectateur ne découvrira qu’au dernier moment.

    Quant à l’édition online, gratuite, elle comprendra 83 projections, des masters class, des débats, des tables rondes, et sera accessible des ordinateurs du monde entier. Les courts-métrages seront partagés en ligne sur réservation à 1590 internautes, chiffre correspondant au nombre de spectateurs qui auraient pu assister physiquement aux séances. A partir de novembre, ils seront proposés en salle à travers la Suisse.

    Locarno 2020 For The Future Of Films, du 5 au 15 août.

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  • Festival de Locarno: "Vitalina Varela" de Pedro Costa remporte le Léopard d'or

    oc1132814_p3001_275450.jpgC’était couru et les inconditionnels du cinéaste ont le sourire. Le Portugais Pedro Costa, qui avait déjà remporté la mise en scène en 2014 pour Cavalo Dinheiro, a fait encore mieux en décrochant le Léopard d’or de cette 72e édition pour Vitalina Varela. C’est aussi le nom de sa comédienne principale, à laquelle la présidente Catherine Breillat et ses jurés, dévoilant un palmarès très cinéphile, ont remis le prix d’interprétation.

    Ce drame formellement parfait est tourné presque entièrement tourné dans l’obscurité, Eprouvant par sa lenteur, d’une splendeur d'ébène comme sa protagoniste, il montre une quinquagénaire capverdienne débarquant dans un bidonville lisboète trois jours après les obsèques de son mari. Celui-ci avait quitté son archipel dans sa jeunesse pour chercher du travail en Europe et Vitalina a attendu de le rejoindre pendant 25 ans. Elle se retrouve dans la maison en ruine construite par le défunt et qu’elle va s’atteler à rebâtir.

    Les autres prix

    Le Sud-Coréen Park Jung-Bum, qui a plongé nombre de spectateurs dans une léthargie profonde, a reçu le prix spécial pour Pa-go, tandis que le Français Damien Manivel remporte logiquement celui de la mise en pour Les enfants d’Isadora, une œuvre évoquant Mother, danse solo composée par Isadora Duncan à la suite de la mort tragique de ses deux enfants. Le film rend ainsi hommage à la danseuse mythique aussi libre que créative.

    De son côté Regis Myrupu a été sacré meilleur acteur dans A Febre. Par ailleurs une mention spéciale est allée à Hiruk-Pikuk si al-kisah de l’Indonésien Yosep Anggi Noen et Maternal de l’Italienne Maura Delpero. Enfin Camille du Français Boris Lojkine, a gagné le prix du public. On y suit une jeune idéaliste partie en Centrafrique couvrir la guerre civile et dont le destin va basculer.

    Un mot sur le Lausannois Basil da Cunha que beaucoup voyaient remporter l’or. Avec O Fim do Mundo (La fin d’un monde) qui se déroule, comme l'opus de Pedro Costa, dans un quartier délabré de Lisbonne. Malheureusement pour lui, il est reparti les mains vides. Il aurait pourtant mérité au moins un leopardeau.

    Un cru 2019 convainquant

    Mais il n’y a pas que la compétition à Locarno. Si la nouvelle directrice Lili Hinstin n’a pas renversé la table à cet égard, elle n’en a pas moins concocté un menu 2019 dans l’ensemble convaincant, comme en témoignaient les files de spectateurs dans les diverses sections. Avec parfois la crainte de ne pouvoir entrer.

    Outre la rétrospective Black Light, comme toujours bien suivie, on retiendra l'intéressante et divertissante programmation sur la Piazza Grande, avec cette nouvelle approche de films d’auteurs côtoyant le cinéma grand public. On a déjà cité Magari, La fille au bracelet. Once Upon A Time… In Hollywood, Diego Maradona, Camille. On peut ajouter Days Of The Bagnold Summer, une comédie anglaise plutôt rafraîchissante. Ou encore, dans Crazy Midnight, The Nest, un petit film flirtant avec un fantastique mêlé d’une pointe d’horreur.

    Pour conclure, on dira simplement que Le Festival de Locarno est entre de bonnes mains.

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