Face à cet ovni miraculeux - en référence à ma note précédente - tombé dans un festival tournant momentanément au bain de sang, «Inglorious Basterds» de Tarantino, tentait vainement d’écraser les herbes folles avec ses grosses bottes. On nous annonçait un long-métrage sous speed et stéroïde avec tension, frisons et violence à la clé.
Cannes dans Chassé-Croisette - Page 29
-
«Inglorious Basterds»: film de guerre en forme de farce lourdingue
-
Je craque pour Alain Renais et son herbe folle
Si ça continue comme ça, il faudra se lever au milieu de la nuit, plus ou moins le moment où on se couche, pour être sûr d’entrer à Lumière. Sinon zapper carrément la projo du matin et aller directement camper devant la salle des conférences de presse. Sous l’œil goguenard des responsables de la sécurité, qui prennent sadiquement leur pied à vous laisser poireauter des plombes dans la file, en se faisant écraser un orteil ou fêler une côte…
-
J'en vomis encore
Selon les mêmes (lire ma note précédente), ce n’est pas franchement une surprise, Lars von Trier et son huis clos satanique partagent le bonnet d’âne avec «Kinatay», du Philippin Brillante Mendoza. Je n’ai pas eu l’occasion de vous en parler.
J’avoue que j’ai du mal avec cette œuvre dite expérimentale, se déroulant plus ou moins dans le noir et dont le but, pour les protagonistes, consiste à transporter une prostituée junkie en camionnette dans une maison à l’extérieur de Manille. Après l’avoir violée et battue pendant le trajet, ils la massacrent, la découpent en morceaux et la jettent sur un tas d’ordures.
Certes, on ne peut accuser le cinéaste de complaisance, contrairement au Danois, puisqu’il ne montre rien. Il n’empêche que j’ai encore envie de vomir quand j’y pense…