Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • Grand écran: "Creative Control", plongée dans la réalité virtuelle.

    acreativecontrol.jpgComment rendre la réalité plus réelle? C’est la question à laquelle tente de répondre d’une façon qui se veut humoristique et critique le cinéaste indépendant américain Benjamin Dickinson dans son second long-métrage Creative Control. En nous plongeant dans la réalité...virtuelle

    Nous sommes à New York, dans un futur proche. David, jeune cadre dynamique, hipster drogué et mégaconnecté, (joué par l’auteur lui-même) travaille dans une prestigieuse agence de pub. Il prépare le lancement d’Augmenta, des lunettes révolutionnaires permettant, grâce à une commande intégrée dans la paume de la main, de vivre une expérience unique de réalité augmentée.

    Le publicitaire doit ainsi gérer la production de ces lunettes, capables de créer d’innombrables choses dont un avatar. Pour tester leur efficacité, il décide de les essayer.. Lors de cette épuisante période test, il va rencontrer plein d’obstacles compliquant singulièrement sa vie professionnelle, privée et sentimentale et imaginaire.

    Se confrontant à ses fantasmes grâce aux images captées par les lunettes, il façonne à partir de la fiancée de son meilleur ami, un personnage virtuel qu’il est le seul à voir et avec qui il couche. Tandis que sa petite amie Juliette, prof de yoga, le trompe avec un vrai gourou barbu…

    Sur des musiques de Mozart, Bach ou Schubert pour faire plus raffiné, cet exercice de style en noir et blanc où l’auteur met le spectateur à la place du vendeur du produit, séduit par son inventivité, son architecture postmoderne, l’esthétique épurée de son univers sophistiqué, éthéré, lisse, désincarné, peuplé d'objets transparents.

    Son auteur agace aussi avec son côté poseur, ses références kubrickiennes pour mieux étaler sa culture. Se piquant par ailleurs d’éthique et de morale, il dénonce platement, sur fond de comédie sentimentale convenue avec couples infidèles qui se quittent et se réconcilient, les dangers pervers de la virtualité. Conduisant fatalement à la solitude, à la frustration sexuelle, à l’absence de communication entre gens accros à une technologie de plus en plus envahissante. Question satire, voilà qui manque de punch et, question réflexion, de nouveauté. Mais le film se laisse voir.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 9 novembre.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Grand écran: "Le client", drame domestique iranien entre culpabilité, vengeance et rédemption

    aclient.jpgEn raison d’importants travaux dans l'immeuble, Emad et sa femme Rana sont obligés de quitter leur appartement du centre de Téhéran. Ils emménagent dans un autre logement, dont l’ancienne propriétaire était une prostituée. Tandis qu'elle prend une douche, Rana est agressée par un client. La vie du couple est bouleversée. 

    Le mari, professeur de lettres et acteur de théâtre, décide alors de mener l’enquête à la place de la police pour re chercher le triste individu qui a décidé de se venger en attaquant sa femme pour l’humilier. Une démarche qui fait penser à celle qu’entreprend l’héroïne de La fille inconnue des frères Dardenne pour découvrir l’identité d’une jeune femme retrouvée morte après qu’elle a négligé, vu l‘heure tardive, de lui ouvrir la porte de son cabinet.

    Culpabilité et rédemption sont également au centre de ce drame domestique aux allures de thriller psychologique, mais la comparaison s’arrête là. Tout en observant les relations humaines et sociales de personnages de la classe moyenne et les rapports inégaux hommes-femmes, le réalisateur iranien Asghar Farhadi, se livre à une réflexion à la fois moralisatrice et plutôt pesante sur une réalité plus complexe que ses apparences.

    En outre, si les comédiens sont bien dirigés, à commencer par les deux principaux Shahab Hosseini et Taraneh Alidousti (photo), la mise en scène est inutilement alourdie par une pièce imbriquée dans le récit et que les protagonistes jouent le soir.

    Sélectionné en compétition à Cannes en mai dernier, Asghar Farhadi, précédemment auteur des excellents Une séparation et Le passé n’a pas moins obtenu deux prix. Celui du scénario et celui de l‘interprétation masculine remporté par Shahab Hosseini.  

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 9 novembre.

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Bercy: au tapis, Djokovic détrôné par Murray. Mais que fait donc Pepe le gourou?

    adjoko.jpgUn rien aveuglée par sa facile victoire contre le second couteau luxembourgeois Gilles Muller à Bercy, je crois m’être trop avancée dans mon précédent billet en imaginant que Djokovic s'était enfin remis de son terrible burn-out.

    En effet il a non seulement frisé le code face à Dimitrov en huitièmes, mais il a été ensuite cueilli comme un fruit mûr, sinon blet, par le valeureux Croate Cilic, désespérant a priori de le battre après quatorze cuisantes et humiliantes défaites.

    En plus Dracula a paumé sa couronne au profit de Murray, monté de surcroît sur le trône, sans avoir dû combattre, vu le forfait inespéré de son adversaire Raonic en demi-finale pour cause de déchirure du quadriceps. Une blessure mettant par ailleurs en cause la présence du Canadien au Tournoi des Maîtres.

    Entre nous, voilà qui a dû faire grincer quelques dents hexagonales, le bombardier s’étant la veille débarrassé de Tsonga en deux sets, privant ainsi douloureusement le Tricolore et ses fans en folie d’une qualification in extremis pour Londres en cas de victoire à Paris.

    Mais bref. Pour en revenir à nos moutons, il apparaît donc que Djokovic n’est toujours pas dans son assiette sans gluten. D’où la question qui me taraude: que fait donc Pepe le gourou? Pas mieux en tout cas que Boris Becker et Marian Vajda momentanément écartés par Novak, et qui doivent frénétiquement se ronger les ongles en constatant le désastre.

    Du coup je me demande si le Djoker n’a pas choisi la mauvaise carte en misant sur son pote le sorcier. Certes, à l'image de Federer et de Nadal en situation d'échec, il la joue méthode Coué, histoire de positiver ses contre-performances.

    M’est avis pourtant que si le vampire de Belgrade se laisse également ratatiner chez Sa Majesté, il ne devrait pas tarder à abandonner la devise "Amour et paix" du Pepe, pour se retrouver tel Attila sur le sentier de la guerre, animé de cette haine viscérale de la défaite qui l’a plus sûrement mené au sommet. Et surtout permis de s’y maintenir pendant quatre ans!

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat