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  • Grand écran: "The Imitation Game" évoque Alan Turing, héros de guerre et génie gay persécuté

    The-Imitation-Game[1].jpgA la tête d'un groupe de champions d'échecs, de linguistes distingués et d'agents secrets au top, le célèbre mathématicien britannique Alan Turing va aider les Alliés à remporter la Seconde Guerre mondiale en décryptant les codes d'Enigma.

    La fameuse machine életromécanique d'origine allemande utilisée alors par les nazis, était jusque-là réputée inviolable. La petite bande bénéficie de l'appui du premier ministre Winston Churchill qui accorde à ses membres tout ce dont ils ont besoin.

    Pour son premier long-métrage américain inspiré du livre biographique d'Andrew Hodges, le Norvégien Morten Tydlum s'empare ainsi de cette histoire connue tout en se penchant sur la vie du pionnier de l'ordinateur. 

    Evoquant l'importance de la cryptographie pendant le conflit, le réalisateur en profite pour parler de la persécution subie par la communauté homosexuelle dont Turing, héros de guerre discret, faisait partie. Rappelons que l'Angleterre a en effet longtemps criminalisé les gays. Discutée à la Chambre des Lords, la dépénalisation fut demandée en 1957 mais ne fut effective que dix ans plus tard.

    Pour en revenir à The Imitation Game, un fait divers lié à l'homosexualité de Turing lui vaut des poursuites judiciaires en 1952. Condamné, il choisit la castration chimique en prenant des oestrogènes pour éviter la prison. Mais il n'y résiste pas. Le 7 juin 1954, suicide ou accident, Il est retrouvé mort  dans sa maison de Manchester par empoisonnement au cyanure. Il avait 42 ans. La reine Elisabeth l'a gracié à titre posthume il y a deux ans. 

    tig_025_ig_03405r_lg.0[1].jpgMortem Tydlum livre un thriller intelligent, dont on peut regretter une mise en scène conventionnelle, un scénario touffu et des personnages secondaires qui font pièces rapportées. Comme celui de Keira Knightley incarnant Joan Clarke, elle aussi chargée de décrypter Enigma et que Turing épousa certes par affection, mais surtout par convention sociale.

    Des défauts qu'on a pourtant tendance à oublier en regard de la prestation de Benedict Cumberbatch, l'atout maître de l’opus. Après s'être glissé dans la peau de Julian Assange, autre cerveau brillant, l'élégant et aristocratique comédien britannique à l'allure un rien famélique, enfile le costume taillé pour lui du génial ancêtre de l'intelligence artificielle.

    Sa remarquable interprétation d'un personnage hors norme, à la fois complexe, arrogant et pas facile à vivre  ouvre assurément la route de l'Oscar à l’une des coqueluches de Hollywood. Outre dans la catégorie acteurs, le film est nominé dans sept autres dont meilleur film et meilleur réalisateur. 

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 28 janvier.

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  • Open d'Australie: la cruelle inhumanité du tennis pour les seconds couteaux

    355445[1].jpgDepuis le début du tournoi, Djokovic n’a pas eu à trop se sortir les pouces, étant donné l’opposition gentillette proposée par des seconds couteaux.

    Hyper light même le menu pour le saigneur des courts avec le Slovaque Bedene (116), en guise de mise en bouche, le Russe Kuznetsov (88) pour l’entrée, l’Espagnoll Verdasco (31) en plat principal et le Luxembourgeois Gilles Muller (42) pour le dessert. Presque un gag et et surtout de quoi se permettre d'arriver dans un fauteuil en quarts.

    Mais voilà qui n’empêche pas les fans ébaubis à deux doigts de crier au miracle à chaque victoire de l’idole. Sans lâcher un set de surcroît. Pas spécialement flatteur pour Dracula, je trouve, même s’il a été vaguement bousculé à une ou deux reprises dans ses deux derniers matches. Un crime de lèse-vampire à en juger par l’énervement du Serbe, outré de l'audace des braves Fernand et Gilou à faire un peu de résistance.

    A part ça, ce doit être hyper-frustrant pour les joueurs de seconde zone de savoir qu’une seule balle de break obtenue par leur adversaire équivaut pratiquement à une balle de match. Alors vous imaginez le stress et le désarroi lorsque la chose se produit au premier jeu du premier set! Les malheureux doivent se défoncer comme des bêtes pendant plus ou moins deux heures avec la quasi certitude d’avoir déjà perdu la partie. A la fois cruel et inhumain, le tennis!

    Wawrinka a failli en être victime face à l’Espagnol Garcia Lopez. Mais bon, il aime se faire peur, son petit côté maso, je ne vais pas le plaindre. Parce ceux qui souffrent le plus dans l’histoire, ce sont les téléspectateurs. Vous et moi donc. Bon d’accord, il a plutôt bien joué et déclenché les passions en remontant un handicap de cinq points dans le t-break avec un rare courage. Mais ce n’est pas une première. Federer l’avait réussi dans je ne sais plus quel match contre Del Potro. En plus, rien ne dit que ce sera du sushi contre le Nippon Nishikori au tour suivant.

    A propos du maestro, seul top absent de la fête dans les sept qualifiés pour les quarts en compagnie de l’outsider Kyrgios, il a de quoi se consoler grâce à l’admiration inconditionnelle que lui voue son clone Dimitrov. En effet Baby Fed a poussé la ressemblance avec Papy Fed jusqu’à perdre au troisième tour, comme son idole! Cela dit, le Bulgare aurait intérêt à se remuer le popotin pour gagner un Grand Chelem. Parce que les aiguilles, elles tournent…

    Et puisque j’en parle, merci à Berdych de mener la vie dure à Nadal demain matin, histoire d'empêcher le pitbull ibère d’empocher son quinzième majeur. Sinon Sa Grâce helvétique va commencer à drôlement sentir le vent du boulet!  

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  • Open d'Australie: Federer humilié par l'Italien Seppi!

     

    dt.common.streams.StreamServer[1].jpgNe jamais vendre la peau de l’ours, un dicton à méditer pour Federer... Je préfère affronter Seppi plutôt que Chardy, déclarait le Suisse un rien condescendant à l’égard de l’Italien, pensant sans doute que c’était dans la poche, avant de se faire sortir sans gloire par le Transalpin sur un nuage en seizièmes de finale.

    Certes ce dernier ne l’avait jamais battu jusqu’ici en dix rencontres, ne lui prenant de surcroît qu’un set. Mais hélas, le tennis n’est pas une science exacte et la victime peut devenir le bourreau.

     Et pourtant que n’avaient pas raconté les spécialistes, dont les Leconte, Wilander ou autres Mouratoglou. A leur avis évidemment éclairé, la possibilité pour Sa Grâce d’ajouter un chapitre à sa légende en remportant son dix-huitième Gand Chelem à Melbourne était très réelle. 

    Sa fin de saison ponctuée par le triomphe en Coupe Davis et son succès dimanche dernier à Brisbane en remportant sa millième victoire renforçaient encore l’idée d’une quasi invincibilité retrouvée du maestro. Il est sur la même ligne que Djokovic, il a une certaine marge sur Nadal qu’il devrait rencontrer en demi-finale, j’en passe et des plus saugrenues. Lui-même d’ailleurs, évoquant sa forme et son niveau de tennis, se laissait aller à évoquer un nouveau triomphe. Imaginant en outre remonter sur le trône.

    Alors forcément on parle de coup de tonnerre, d’énorme sensation avec cette défaite indigne. Annoncée cependant la bombe, car en réalité, le mythe, qui à son habitude a lamentablement galvaudé des balles de break, avait déjà joué plus ou moins comme un pied lors de ses deux matches précédents. Quoiqu’on en dise, il a en effet eu un peu de mal à croquer le petit Lu dans le premier et a dû s'employer dans le second pour venir à bout de Bolelli, le pote de son futur exécuteur. 

    Bref, toujours selon nos experts aussi crédibles que Madame Soleil, Rodgeur devait atteindre les quarts sans avoir à puiser dans ses réserves, avant son duel avec Andy Murray qu’il avait terrassé 6-0 6-1  au dernier Masters de Londres. Avec cette phrase à l’appui: «Il y a des humiliations dont on ne se relève jamais!» Il reste à espérer que ce ne sera pas le cas de notre orchidée noire un rien fanée après celle subie face au brave Seppi, qui voulait juste prendre du plaisir sur le court…
     
    En attendant j’éprouve les pires craintes quant à l’avenir de Wawrinka dans le tournoi. Car on raconte de pareilles bêtises, sinon plus grandes, à son sujet. Du genre, il n’aura presque pas besoin de donner un coup de raquette avant son grand rendez-vous contre le Japonais Nei Nishikori. Alors qu’il a déjà sué sang et eau contre le Roumain Copil, 194e mondial! Sans compter qu’à l’instar de Federer, Stan The Man ne cesse de se vanter de son physique et de la qualité exceptionnelle de son jeu,

     Autrement posé, on n’est pas sorti de l’auberge!

     

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