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  • Masters de Londres: Djokovic atomise Wawrinka. C'était couru, sauf pour nos comiques de la RTS!

    images[1].jpgDepuis le début du tournoi londonien, Marc Rosset et son pote Pascal Droz n’avaient pas de mots assez durs pour fustiger les piètres performances des prétendus cadors du tamis.

    Piaffant d'impatience, ils attendaient donc The rencontre de l’épreuve, qui devait enfin mettre aux prises deux vrais as, se craignant l’un l’autre de surcroît.

    Une finale avant la lettre, salivaient nos comiques de la RTS, avec un Wawrinka complètement retrouvé face à Berdych et qui avait toutes les chances de flanquer la pâtée à Djokovic. Tirant même des plans sur la comète à partir de sa victoire virtuelle, ils évoquaient carrément la présence du Vaudois en finale!

    Personnellement, je vous disais hier que j'espérais juste voir ce dernier marquer quelques jeux, suite à la démonstration de son adversaire face à Cilic. Taratata. Pour le duo de choc, tous les ingrédients étaient réunis pour assister à un match fantastique.

    Et celui-ci avait à peine commencé que nos deux comiques, sûrs de leur analyse, se frottaient déjà les mains en voyant le Suisse prendre le service du Serbe. Pourtant depuis le temps, ils devraient le connaitre, ce brave Stanislas. Dracula ne tardait en effet pas à se reprendre pour remporter facilement le premier set, et continuait à fesser impitoyablement son rival d'opérette pour boucler l’affaire en deux petites manches tricotées de main de maître.

    Du coup nos fanfarons gênés aux entournures n’avaient plus qu’à rabattre leur caquet devant l’inexistence crasse de leur idole, largement en-dessous de mes pronostics les plus pessimistes. Le grand blond tentait juste encore de se justifier, en nous racontant soudain que Wawrinka étant en pleine reconstruction de son tennis, on ne pouvait guère s’attendre à autre chose... Tandis que Droz noyait le poisson en regardant ailleurs, parlant du programme sportif et des réjouissances de la Coupe Davis.

    Mais le cœur n’y était plus. Car inutile de se le cacher. Rien n’a changé au pays du rosbif. On a simplement  vécu, pour plagier un quotidien sportif français, une autre rencontre aussi excitante qu’une réunion Tupperware. Ou plutôt nettement moins sexy...

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  • Cinéma: "Serena" mise tout sur Bradley Cooper et Jennifer Lawrence. En vain

    serena-les-premieres-images[1].jpgUn couple star, un lourd secret, une romance conjugale virant à la tragédie sur fond de nature sauvage et de Grande Dépression. Bref, tout pour plaire. C’est pourtant l’inverse.

    Nous sommes en 1929. Le riche George Pemberton rencontre Serena, jeune beauté blondissime, cavalière émérite farouchement indépendante. C’est le coup de foudre, nos deux passionnés ambitieux convolent et vont s’installer en Caroline du Nord, bien déterminés à faire fortune dans l’industrie du bois.

    Serena n’a pas l’intention de jouer les femmes au foyer. Se montrant l’égale des hommes, elle codirige l'entreprise d’une main de fer, imposant le respect en terrorisant les ouvriers et en ne laissant personne se dresser en travers de son chemin.

    En même temps, elle souffre terriblement de ne pouvoir avoir d'enfant. C’est dire si minée par une jalousie féroce et transformée en furie, elle ne reculera devant rien en découvrant une photo, synonyme pour elle de trahison. Pendant que l’homme de sa vie, au supplice, tente platement d'éviter les ravages d'une vendetta aveugle.  

    Serena, inspiré d’un roman de Ron Rash et réalisé par la Danoise Susanne Bier, réunit pour la troisième fois Bradley Cooper et Jennifer Lawrence après Happiness Therapy et American Bluff. Glamour, mais mariés pour le pire plutôt que pour le meilleur en l’occurrence, on l’aura compris.

    S’ils surjouent des émotions qu'ils ne savent pas faire passer malgré de louables efforts, à l'image de Jennifer Lawrence dont on ne ressent à aucun moment la sauvagerie, les deux comédiens ne sont pourtant pas les seuls responsables du ratage de cette saga hollywoodienne, davantage victime d’un scénario poussif, d’une mise en scène laborieuse. Et ce ne sont pas quelques scènes de sexe inutiles mais se voulant torrides qui sauvent ce western en forme de thriller à suspense... où tout est donné d'avance.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 12 novembre. 

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  • Cinéma: "Love is Strange" pour un couple homo "just married" à New York

    Love-is-Strange-interdit-aux-moins-de-17-ans-aux-USA-parce-qu-il-met-en-scene-un-couple-gay_portrait_w532[1].jpgGeorge enseigne la musique, Ben est peintre. Ils s'aiment et, vivant ensemble depuis 39 ans, décident de se marier. Cérémonie idyllique à Manhattan suivie d’une joyeuse petite fête. Mais les lendemains déchantent quand George est licencié par le prêtre de l’école catholique dont il dirige la chorale.

    Du coup, sans son salaire, les deux hommes n’arrivent plus à rembourser le prêt de leur appartement. Ils sont contraints d’habiter chacun de leur côté chez des amis ou des proches, d’accord de les héberger jusqu’à ce qu’ils trouvent un logement à un prix abordable. Pour ces compagnons qui ont construit un quotidien à deux, attendant quatre décennies que l‘état de New York leur accorde le droit de convoler, commence une douloureuse vie loin l’un de l’autre.

    Tandis que George emménage chez deux policiers gay, Ben se retrouve à Brooklyn chez son neveu, sa femme et leur fils ado dont il partage la chambre. Une cohabitation intergénérationnelle précaire, avec toutes les tensions que cette situation provoque.

    Pour son sixième film Ira Sachs, ouvertement homo, chroniqueur de la communauté new-yorkaise et programmateur d’un ciné-club queer, s’inspire de deux cas réels. Prouvant ainsi que les préjugés pesant sur les couples de même sexe ont la vie dure en dépit de la loi.

    Love Is Strange a par exemple été classé R (Restricted) par la Motion Pictures Association of America  (MPAA), ce qui signifie qu’il est interdit aux moins de 17 ans non accompagnés d’un adulte. Et cela sous prétexte d’un langage vulgaire. Dans ce cas toutes les grossières comédies «pipicaca» dont le public américain est si friand devraient subir le même sort. Mais il est vrai qu’elles mettent en scènes des couples hétéros… Du coup la MPAA a été accusée d’homophobie.

    Et pour cause, Ira Sachs évitant toute scène explicite. Ses deux héros dorment certes ensemble, mais  habillés dans deux scènes. Le but du réalisateur est surtout de parler subtilement d’amour et de transmission, en proposant une romance émouvante, douce-amère, pudique, drôle et pleine de tendresse. Elle est formidablement interprétée par Alfred Molina et John Lightgow (photo), le père d’Ann Hathaway dans Interstellar.

    Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 12 novembre.

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