Cinéma: "Serena" mise tout sur Bradley Cooper et Jennifer Lawrence. En vain (12/11/2014)

serena-les-premieres-images[1].jpgUn couple star, un lourd secret, une romance conjugale virant à la tragédie sur fond de nature sauvage et de Grande Dépression. Bref, tout pour plaire. C’est pourtant l’inverse.

Nous sommes en 1929. Le riche George Pemberton rencontre Serena, jeune beauté blondissime, cavalière émérite farouchement indépendante. C’est le coup de foudre, nos deux passionnés ambitieux convolent et vont s’installer en Caroline du Nord, bien déterminés à faire fortune dans l’industrie du bois.

Serena n’a pas l’intention de jouer les femmes au foyer. Se montrant l’égale des hommes, elle codirige l'entreprise d’une main de fer, imposant le respect en terrorisant les ouvriers et en ne laissant personne se dresser en travers de son chemin.

En même temps, elle souffre terriblement de ne pouvoir avoir d'enfant. C’est dire si minée par une jalousie féroce et transformée en furie, elle ne reculera devant rien en découvrant une photo, synonyme pour elle de trahison. Pendant que l’homme de sa vie, au supplice, tente platement d'éviter les ravages d'une vendetta aveugle.  

Serena, inspiré d’un roman de Ron Rash et réalisé par la Danoise Susanne Bier, réunit pour la troisième fois Bradley Cooper et Jennifer Lawrence après Happiness Therapy et American Bluff. Glamour, mais mariés pour le pire plutôt que pour le meilleur en l’occurrence, on l’aura compris.

S’ils surjouent des émotions qu'ils ne savent pas faire passer malgré de louables efforts, à l'image de Jennifer Lawrence dont on ne ressent à aucun moment la sauvagerie, les deux comédiens ne sont pourtant pas les seuls responsables du ratage de cette saga hollywoodienne, davantage victime d’un scénario poussif, d’une mise en scène laborieuse. Et ce ne sont pas quelques scènes de sexe inutiles mais se voulant torrides qui sauvent ce western en forme de thriller à suspense... où tout est donné d'avance.

Film à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 12 novembre. 

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