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  • Cinéma: "Rock The Casbah" donne la parole aux femmes

    rtc_gross[1].jpgAprès Marock, où elle décrivait une jeunesse marocaine dorée s’éclatant à l’occidentale mais toujours sous le poids de la tradition et de la religion, Laïla Marrakchi propose Rock The Casbah, une comédie douce-amère sur la place des femmes dans son pays.
     
    Nous sommes à Tanger, en été. La famille se réunit pour un triste événement, le mort du père qui n’a laissé que des femmes derrière lui. C’est le branle-bas dans la maison avec le débarquement de la petite dernière, Sofia. S’affranchissant de l’autorité paternelle, elle est allée vivre sa vie à New York où elle joue les terroristes dans des séries télévisées.
     
    Chamboulant l’ordre établi, Sofia sera une sorte de révélateur pour ces femmes en quête de liberté et d’identité. Rebelle, mariée et mère d’un petit garçon, elle est décidée à régler quelques comptes avec ses sœurs et une famille sur laquelle plane un lourd secret.
     
    La réalisatrice propose une intrigue originale où elle aborde plusieurs sujets délicats dont la sexualité. Donnant  la parole à ses héroïnes qui ont troqué le maillot de bain pour la djellaba ainsi que l’exigent les circonstances, elle leur permet de se dévoiler dans une société qui reste largement sous domination masculine. Le tout paradoxalement vu à travers le regard d’un homme, en l’occurrence le fantôme du patriarche décédé. Incarné par  Omar Sharif, il commente avec humour tous ces petits événements.  
     
    Dommage que le film, manquant de rythme, traîne en longueur. Il n’est pas non plus idéalement servi par l’interprétation moyenne de comédiennes parfois fâcheusement en roue libre.

    Film à l'afficxhe dans les salles romandes dès mercredi 11 septembre.

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  • Cinéma: "Gibraltar" un polar en mode mineur

    19535791_20130627124717583.jpg-c_300_169_0-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgFrançais expatrié à Gibraltar, Marc Duval désireux d'assuer d'assurer le bien-être matériel de sa petite famille, devient indicateur pour le compte des douanes de son pays. Petit à petit il gagne la confiance d’un redoutable et puissant importateur de cocaïne associé aux cartels colombiens et grimpe les échelons. Mais s’il découvre le luxe et l’argent facile, il met aussi le doigt dans le plus dangereux des engrenages.

    Réalisé par Julien Leclercq, écrit par Abdel Raouf Dafri, notamment scénariste d’Un prophète de Jacques Audiard, Gibraltar est l’histoire vraie de Marc Fiévet qui, après avoir passé onze ans en prison, accuse l’Etat français de l’avoir lâché et lui réclame 91 miillions d’euros de dommages et intérêts.

    On craignait le pire pour ce thriller qui semble cousu de fil blanc en dépit d’une intrigue basée sur un fait authentique. De surcroît la prestation de Gilles Lellouche (photo), protagoniste principal donnant dans une naïveté un brin crétine, ne soulève pas un enthousiasme délirant, tandis que Tahar Rahim déçoit pour la première fois dans un rôle particulièrement effacé. 

    Enfin l’auteur peine à retrouver l’ambiance des bons polars français des années 70 façon Boisset ou Girod qu’il cherche à restituer en vieillissant les images. Mais curieusement, malgré tous ces défauts, l’ensemble en mode mineur se laisse quand même voir.

    Film à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 11 septembre.

     

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  • Cinéma: "Le Majordome" avec Forest Whitaker déjà promis à l'Oscar

    forest-whitaker-et-oprah-winfrey[1].jpgSa mère est violée et son père tué sous ses yeux dans la plantation où ils s'éreintent à ramasser le coton. Le prenant en pitié, la maîtresse du domaine lui propose de devenir employé de maison. Mais dès qu’il en a la possibilité Cecil Gaines décide d’échapper à la terrifiante violence ségrégationniste qui règne au sud des Etats-Unis pour gagner le nord un peu moins hostile à la communauté noire.

    Après avoir décroché un poste dans un grand hôtel, il réussit miraculeusement à devenir majordome à la Maison-Blanche. Témoin passif de bouleversements politiques majeurs avant d’en saisir l’importance à la fin de sa vie, Gaines servira docilement sous sept présidents, d’Eisenhower à Reagan, dont le réalisateur offre une représentation souvemt à la limite du ridicule. A l’image du freluquet James Marsden, campant un John Fitzgeralfd Kennedy hautement improbable. 

    Lee Daniels s’est inspiré de la vie d’Eugene Kelly, le vrai majordome de ces puissants locataires du bureau ovale, pour évoquer les heures sombres de la condition noire. Avec cet ambitieux récit qu’il veut à la fois émouvant édifiant, le cinéaste livre une fresque militante et pédagogique s’étalant sur trente ans, longuette,  délibérément fédératrice et à la mise en scène plutôt  boursouflée.

    Pas toujours convaincant, bien que promis à l’Oscar du meilleur acteur, Forrest Whitaker, l’air déjà  vieux en entrant en principe jeune à la Maison-Blanche donne la réplique à Oprah Winfrey, en épouse  désoeuvrée sombrant dans l’alcoolisme. Tous deux sont entourés d’une pléiade de stars, Robin Williams en Eisenhower, Alan Rickman en Ronald Reagan, Jan Fonda en Nancy,  John Cusak en Richard Nixon,  sans oublier Lenny Kravitz et Mariah Carey.
     
    Sans surprise, Lee Daniels clôt son biopic historique par l’élection d’Obama, qui a avoué avoir versé une larme en le découvrant.  On n’en dira pas autant…

    Fim à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 11 septembre.

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