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  • Cinéma: "Blue Jasmine" de Woody Allen avec la magnifique Cate Blanchett

    MV5BMjA3ODYwOTA4M15BMl5BanBnXkFtZTcwNzc3OTM3OQ@@._V1_SY100_CR25,0,100,100_[1].jpgUn nouveau Woody Allen est toujours attendu avec impatience et, à de rares exceptions près, le grand homme est toujours à la hauteur. A l’image de Blue Jasmine, une comédie dramatique légèrement teintée de polar, où il renoue avec les Etats-Unis après ses escapades parisienne et romaine.

    Alors à la fac, Jasmine laisse tomber ses études pour épouser un businessman qui brasse des millions et mène la belle vie au fil d’un quotidien idyllique à ses yeux, peuplé de fêtes mondaines entre gens riches et célèbres. Jusqu’au jour où son mari, un escroc arrêté pour fraude par le FBI, se retrouve derrière les barreaux.

    Jasmine perd tout et quitte Big Apple pour San Francisco. Habituée aux somptueuses résidences avec piscine, elle se retrouve dans le modeste trois pièces-cuisine de sa sœur adoptive Ginger, caissière de supermarché flanquée de deux enfants et d’un fiancé garagiste beaufissime. Petit à petit, maladroitement, dopée au xanax et au martini, Jasmine essaye de se reconstruire. Trouvant d’abord un job chez un dentiste, elle suit un cours d’informatique puis se lance dans une tentative apparemment fructueuse de décoratrice d’intérieur... 
     
    On ne peut certes pas prétendre que l’intrigue, construite en flash backs, soitr d’une originalité folle. Et pourtant Woody Allen parvient à nous séduire par l’intelligence du texte, des dialogues, par sa manière subtile et humoristique de faire, d’amener les choses, de provoquer les situations. A en oublier quelques scènes inutiles au bon déroulement de l’histoire.  

    Il faut reconnaître que le réalisateur est à son habitude bien aidé par ses comédiens. A commencer par Cate Blanchett (photo), son atout maître. Elle se révèle vraiment excellente dans le rôle, pas loin d’être son meilleur, de cette femme dont il dresse un portrait peu flatteur sur le plan moral, mais aussi parfois physique.  

    Evoluant jadis parmi les happy few de la haute société newyorkaise, on la voit soudain confrontée à l’inanité de son existence, fauchée, désespérée, enlaidie et en pleine névrose. En sœur heureuse,  naïve, touchante, drôle, exaspérante et un rien ingrate, Sally Hawkins, son exact contraire, se montre également parfaite. Tout comme le plutôt surprenant Alec Baldwin. 

    Film à l’affiche dès mercredi 25 septembre

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  • Cinéma: Gérard Depardieu veut devenir ... Algérien dans "Invincibles"

    Les-invincibles-1_reference[1].jpgCroulant sous les dettes, Jacky (Gérard Depardieu) et  Momo (Atmen Kélif), son pote maghrébin excellent joueur de pétanque, arnaquent les amateurs de boules sur les terrains de villages provençaux. Ils en retirent  quelques bénéfices, mais c’est loin de suffire à les sortir de la dèche. 

    Jusqu’au jour où ils pensent voir le bout du tunnel, en participant à un tournoi international qui les emmènera notamment en Algérie.

    Au début c’était un gag, selon Atmen Kélif qui a eu l’idée du scénario. Un gag hélas pas drôle, à l’image de ceux qui émaillent ce film potache, dégoulinant de bons sentiments et mêlant laborieusement pétanque,  intégration et racisme, dont est victime Momo de la part de ses coéquipiers et des organisateurs.

    Si l’on excepte les apparitions assez jubilatoires du cynique et pompeux Edouard Baer, le seul moment un peu savoureux d’ Invincibles signé Frédéric Berthe, reste celui où Gérard Depardieu, dans un clin d’œil à sa décision de devenir Belge pour échapper au fisc français,  demande la nationalité... algérienne. C’est quand même bien maigre.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 18 septembre.

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  • Cinéma: "Elle s'en va", road trip à la gloire de Catherine Deneuve

    19536241_20130712131513933.jpg-c_640_360_x-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgC’est l’histoire de Bettie, une sexagénaire fantasque soudain éprise de liberté. Abandonnée par son amant, elle plaque tout sur un coup de tête. Au volant de sa voiture, elle se lance à l’aventure sur les chemins de France. Une traversée propice à la découverte du pays profond et à quelques rencontres qui se veulent plus singulières les unes que les autres. Sans oublier un gala d’ex-Miss  France pour le moins étonnant !

    Ce road movie est signé Emmanuelle  Bercot. Cinéaste des relations transgressives entre adultes et ados, coscénariste du Polisse de Maïwenn, elle reste dans la différence d’âge. Mais évidemment sans le côté sulfureux  puisqu’elle met face à face une grand-mère fugueuse et son petit-fils rebelle dont la présence lui est imposée au cours de son escapade.  Tous eux se connaissent à peine mais s’apprivoisent sans surprise, avant que Bettie voie s’ouvrir de nouveaux horizons au bout du voyage. 

    Il y a de jolis moments dans Elle s'en va, mais ils sont trop rares en raison de l’admiration sans borne que l’auteur voue manifestement à son actrice. Voulant nous montrer le désir d’aventure d’une femme simple, chaleureuse, amoureuse de la nature et de vastes paysages, loin du mythe et de l’image sophistiquée véhiculée par Catherine Deneuve, Emmanuelle Bercot gâche son propos. En se contentant de livrer un récit confiné et assez plat à la gloire exclusive de son héroïne, qui prend de l'âge avec grâce et légèreté.  

    Certes l’icône du cinéma français se révèle juste, à son habitude. Mais voilà qui ne suffit pas à faire un film convaincant de ce conte familial au scénario peu original, où l’auteur se disperse de surcroît en courant trop de lièvres à la fois.

    Film à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 18 septembre.

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