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  • Grand écran: Philippe Garrel fait jouer ses trois enfants dans "Le grand chariot". Insuffisant pour convaincre

    Film sur la transmission, le poids de l’héritage, l’émancipation artistique, la fidélité à la tradition, Le grand chariot raconte l’histoire d’une famille de marionnettistes, Louis et ses deux sœurs Martha et Léna, leur père qui dirige la troupe et la grand-mère qui fabrique les poupées. 

    Ensemble, ils donnent des spectacles. Un jour, lors d’une représentation, le père meurt d’une crise cardiaque laissant ses enfants orphelins. Puis c’est au tour de la grand-mère de tirer sa révérence Douleur, tristesse, désarroi.  De grands et nobles sentiments mais empreints à la fois de platitude et de lourdeur.

    Peu inspiré, Philippe Garrel fait jouer ses trois propres enfants,  Louis, Léna et Esther, qui ne se distinguent pas non plus par leur interprétation, se révélant par ailleurs assez antipathiques dans cet opus contraint, désuet, trop écrit  trop théâtral, métaphoriquement simpliste.  

    On peut se demander du coup pourquoi cette œuvre franco-suisse a décroché un Ours d’argent du meilleur réalisateur à la dernière Berlinale. Comme souvent, les voies du jury  sont impénétrables ! Le grand chariot  ne va en tout cas pas rameuter les opposants au cinéma de Philippe Garrel. D’autant que ce dernier a récemment fait l’objet d’accusations d’abus sexuels de la part d’actrices, révélées par le site Mediapart Mais c’est une autre histoire.... 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 20 septembre. 

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  • Grand écran: avec "Les feuilles mortes", Aki Kaurismaki filme deux âmes perdues à la recherche de l'amour. Poétique et tendre

    Aki Kaurismaki sait comme personne raconter presque tout sur presque tout. L’amour, la solitude, la société, le travail, le monde extérieur, en l’occurrence à travers l’écoute à la radio des nouvelles sur la guerre en Ukraine. 

    Avec son vingtième film, Les Feuilles mortes,  qui a obtenu en mai le Prix du jury au Festival de Cannes, le Finlandais s'intéresse, dans son style caractéristique et inimitable aux petites gens. En l’occurrence un homme et une femme d’âge moyen,  qui se rencontrent par hasard à Helsinki et tentent de trouver l’amour. Le premier et le dernier. . 

    Ansa est célibataire et vit seule dans la capitale. Elle travaille dans un supermarché, remplit les rayons ou trie le plastique recyclable. Une nuit, elle rencontre Holappa un ouvrier aussi solitaire qu’elle et alcoolique.  Un fléau, motif par ailleurs récurrent dans le film, qu’il parviendra à maîtriser

    Suite de sa trilogie sur les travailleurs réalisée de 1986 et 1990, cette comédie romantique politico-sociale anachronique nous plonge dans une Finlande intemporelle. Empreinte de mélancolie, de nostalgie, d’austérité dans les décors (bars tristes, murs gris et ruelles sombres), de légèreté dans les dialogues, elle est tentée d’un humour pince-sans-rire et grinçant, Il agit tel un antidote au triste quotidien d’Ânsa et Holappa, ces prolétaires en situation précaire, exploités par des patrons sans scrupules.  

    Ce film émouvant est porté par deux excellents comédiens Alma Pöysti (qui ressemble beaucoup à Kati Outinen, la muse du réalisateur) et Jussi Vatanen. Par leur interprétation retenue, pleine de grâce, où l’émotion ne fait que transparaître, ils font de la rencontre de ces deux âmes perdues à la recherche du bonheur un moment poétique d’une douceur et d’une tendresse infinies. En 81 minutes, c’est un exploit. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 20 septembre.

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  • Grand écran: "La voie royale" ou le parcours d'une jeune combattante face à une concurrence féroce

    Captivé par ce moment-clé où les jeunes doivent faire des choix qui vont définir leur existence et désireux de traiter à nouveau le sujet, Frédéric Mermoud revient avec La voie royale. Elève brillante passionnée par les mathématiques, Sophie Vasseur 18 ans, est poussée par son prof qui a perçu son potentiel, à quitter la modeste ferme familiale pour suivre à Lyon une classe préparatoire aux Grandes Ecoies, qui forment les futures élites françaises. 

    Au début, émerveillée, Sophie ne sait pas très exactement pourquoi elle veut rentrer dans cette filière, contrairement aux autres élèves qui ont plus ou moins tous déjà un plan. Car les barrières subsistent, Que se passe-t-il pour une fille d’èleveur qui n’a pas les codes, face à une certaine condescendance, voire moquerie  de la part de ses camarades et des enseignants . Au fil de rencontres, d’échecs cuisants, face à une concurrence féroce, elle réalise que rien n’est jamais acquis et qu’elle va devoir se battre comme jamais pour trouver sa voie et atteindre son objectif: intégrer la prestigieuse Polytechnique

    Le film que Frédéric Mermoud a aussi choisi de réaliser car il vit en France  depuis 25 ans  avec des enfants  se demandant quelle filière adopter, est servi par un brillant casting,. Propulsée au premier plan, Suzanne Jouannet (photo) forme un joli duo avec Marie Colomb, une fille à qui au contraire tout réussit. Leur donne la réplique Maud Wyler également parfaite en prof terriblement exigeante.  Voir l’entier du texte dans notre critique du 5 août, La voie royale ayant eu les honneurs de La Piazza Grande au festival de Locarno.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dés mercredi 13 septembre. 

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