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Grand écran: avec "Les feuilles mortes", Aki Kaurismaki filme deux âmes perdues à la recherche de l'amour. Poétique et tendre

Aki Kaurismaki sait comme personne raconter presque tout sur presque tout. L’amour, la solitude, la société, le travail, le monde extérieur, en l’occurrence à travers l’écoute à la radio des nouvelles sur la guerre en Ukraine. 

Avec son vingtième film, Les Feuilles mortes,  qui a obtenu en mai le Prix du jury au Festival de Cannes, le Finlandais s'intéresse, dans son style caractéristique et inimitable aux petites gens. En l’occurrence un homme et une femme d’âge moyen,  qui se rencontrent par hasard à Helsinki et tentent de trouver l’amour. Le premier et le dernier. . 

Ansa est célibataire et vit seule dans la capitale. Elle travaille dans un supermarché, remplit les rayons ou trie le plastique recyclable. Une nuit, elle rencontre Holappa un ouvrier aussi solitaire qu’elle et alcoolique.  Un fléau, motif par ailleurs récurrent dans le film, qu’il parviendra à maîtriser

Suite de sa trilogie sur les travailleurs réalisée de 1986 et 1990, cette comédie romantique politico-sociale anachronique nous plonge dans une Finlande intemporelle. Empreinte de mélancolie, de nostalgie, d’austérité dans les décors (bars tristes, murs gris et ruelles sombres), de légèreté dans les dialogues, elle est tentée d’un humour pince-sans-rire et grinçant, Il agit tel un antidote au triste quotidien d’Ânsa et Holappa, ces prolétaires en situation précaire, exploités par des patrons sans scrupules.  

Ce film émouvant est porté par deux excellents comédiens Alma Pöysti (qui ressemble beaucoup à Kati Outinen, la muse du réalisateur) et Jussi Vatanen. Par leur interprétation retenue, pleine de grâce, où l’émotion ne fait que transparaître, ils font de la rencontre de ces deux âmes perdues à la recherche du bonheur un moment poétique d’une douceur et d’une tendresse infinies. En 81 minutes, c’est un exploit. 

A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 20 septembre.

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