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  • Grand écran: mes films préférés de 2022 entre biopic, drame, thriller et comédie.

    Elvis de Baz Luhrmann

    En revisitant la vie du King, le réalisateur australien livre un film à la (dé)mesure de son héros .Il se penche plus particulièrement sur les rapports complexes, que le mythe a entretenus avec son impresario, le très controverse colonel Parker (Tom Hanks). Cette relation toxique va propulser le chanteur au sommet. Les deux comédiens sont géniaux dans leur registre respectif. Plus vrai que nature, le superbe Austin Butler est le King au sex-appeal stupéfiant, tandis que Tom Hanks méconnaissable, se glisse à merveille dans le rôle de la crapule, qui a plumé l’idole sans vergogne. 

    Close de Lukas Dhont

    L'amitié fusionnelle entre Léo et Rémi, 13 ans, est détruite par une impensable tragédie qui nous touche en plein coeur. D’autant que le réalisateur, en dépit de la force émotionnelle de son histoire, sait éviter tous les pièges du larmoyant, du pathos, Lukas Dhont nous met tout de suite au parfum en évoquant ces deux inséparables qui s'inventent des aventures, dorment ensemble et se tirent la bourre à vélo sur le chemin de l'école. Une oeuvre bouleversante, qui révèle en outre deux formidables comédiens.  

    La Nuit du 12 de Dominik Moll

    Au petit matin, une jeune fille est retrouvée morte, Mais qui l’a tuée? Tout en se tenant aux côtés des enquêteurs,  Dominik Moll s’attaque, au fléau  des féminicides, à la misogynie, la  barbarie des hommes, à l’insuffisance des moyens accordés à la police pour y faire face.  il propose ainsi un polar singulier, troublant, captivant, puissant, parvenant à ménager un suspense constant, alors qu’il s’agit d’un cas non élucidé.

    La Conspiration du Caire de Tarik Saleh

    Ce  thriller d’espionnage noir, passionnant, haletant, mêlant Etat et religion, trahisons et filatures, propose une critique courageuse et violente d’un pouvoir autoritaire, écartant de façon glaçante et sanglante tout ce qui peut se mettre en travers de son chemin.

    Decision to Leave de Park Chan-wook 

    Avec cette relecture du mythe de la femme fatale en forme de clin d’œil  hitchcockien à Sueurs froides, le cinéaste sud-coréen livre un film à la fois mélodramatique sulfureux, sensuel, sophistiqué, virtuose, à l’esthétique somptueuse. On lui reprochera juste une intrigue inutilement tarabiscotée.

    Petite Nature de Samuel Theis 

    Dans ce récit d’apprentissage, l’auteur explore  l’éveil confus de son jeune protagoniste à la sexualité, la prise de conscience de son identité, son désir d’émancipation. Subtil, fort, tendre, pudique, Petite nature est une grande réussite à laquelle contribue largement le très attachant Aliocha Reinert. Portant le film de bout en bout il est impressionnant de justesse et de charisme dans le rôle d’un personnage rebelle ambivalent, romantique

    Les Amandiers de Valeri Bruni Tedeschi 

    Revisitation de l’école de théâtre fondée par le célèbre metteur en scène Patrice Chéreau et Pierre Romans à Nanterre, avec zoom sur  sur la promotion 1986-87 dont Valeria Bruni Tedeschi faisait partie. elle faisait partie. Avec ce  vibrant hommage à l’art et à la création. , elle  redonne à la volée d’alors l’insolence d’une jeunesse vivant tout à fond, dans une époque marquée par le fléau du sida. 

    Holy Spider d’Ali Abassi

    Début des années 2000 en Iran. Un père de famille se lance dans sa propre quête religieuse, nettoyer la ville sainte de Masshad de ses prostituées, Une journaliste se met à enquêter sur ces assassinats qui ne sont rien d’autre que des féminicides, mais pas vus comme tels par une partie de la population et les autorités. Ali Abassi livre ainsi un polar aussi efficace que noir et poisseux sur la condition des fem mes 

    À plein temps d’Eric Gravel  

    Le, réalisateur franco-canadien, propose un drame social réaliste, sous forme de thriller. Haletant, oppressant, il raconte la lutte de ces nombreuses femmes obligées de tout mener de front, quotidiennement, sans répit. Bouleversante et particulièrement crédible en maman solo d’une énergie folle, forte et fragile à la fois, Laure Calamy porte de bout en bout ce film. Sous haute tension, édifiant, précis, il évoque sans fioritures ou temps mort, l’authenticité et la violence des situations dans lesquelles elle est constamment à deux doigts de se noyer.

    Moomage Daydream de Brett Morgen

    Plongée fascinante dans le monde, la musique et l’art de David Bowie. S’intéressant particulièrement au côté précurseur de son héros, Morgen met en évidence ses délirantes performances, ses concerts hallucinants, ses apparitions acérées à la télévision, son talent de peintre expressionniste. Admirateur inconditionnel du charismatique génie anglais, il sait toutefois ne pas tomber dans l’hagiographie, évitant de passer sous silence ses addictions en montrant son visage creusé et ses reniflements caractéristiques.

    Chronique d’une liaison passagère d’Emmanuel Mouret

    Ils se rencontrent, se plaisent et s’engagent …à ne pas s’engager, Léger, grave, profond, magnifiquement écrit et mis en scène, le film est  porté par Sandrine Kiberlain, femme pratique jouant l’efficacité et Vincent Macaigne, personnage maladroit, peu sûr de lui.  Amants attachants, attendrissants, ils ont également un sens inné du comique. Sans cesse en mouvement, ils s’embarquent pour un voyage joyeux et plein de fantaisie.

    Annie Colère de Blandine Lenoir 

    La réalisatrice prône le droit des femmes à l’avortement dans cet opus parfaitement documenté. Il,est magnifiquement interprété par la généreuse Laure Calamy (encore elle), habitée par son personnage. et d’autres formidables comédiennes. Ce récit d’émancipation, est un opus militant émouvant, intime, non dénué d’humour et de gaité pour un thème grave et douloureux. Il, est à mettre en parallèle avec  Call Jane de l’Américaine Phyllis Nagy, traitant du même sujet.

    Novembre de Cédric Jimenez 

    Remontant méticuleusement le fil de l’enquête, le réalisateur se concentre sur le travail des flics et leur traque de cinq jours pour retrouver les terroristes en fuite après les tragiques attentats de Paris. Froidement conduit et interprété, uniquement axée sur l’action, l’oeuvre ne laisse aucune place aux émotions ou aux sentiments chez les policiers, en dépit du stress et de la fatigue. Efficace et haletant,

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  • Grand écran: "I Wanna Dance With Somebody" raconte l'ascension aussi fulgurante que mouvementée de Whitney Houston. Avec la talentueuse Naomi Ackie

    Un téléfilm en 2015 et un documentaire en 2018 lui avaient déjà été consacrés. Cette fois, à l’image de ceux qui rendaient hommage à Billie Holiday ou Aretha Franklin, c’est désormais un biopic qui lui est dédié. Magnifiquement porté par Naomi Ackie, il retrace le parcours artistique, personnel et intime de Whitney Houston, tragiquement morte d’une overdose en 2012. Elle avait 48 ans. Son décès ne sera pas montré, mais évoqué en quelques phrases écrites pendant le générique de fin.

    I Wanna Dance With Somebody, titre inspiré de sa célébrissime chanson sortie en 1987, est signé de la réalisatrice Kasi Lemmons. Ecrit par Anthony Mc Carten qui a participé au scénario de Bohemian Rhapsody, l’œuvre raconte la carrière de l’icône de la musique populaire, surnommée The Voici. Après ses débuts gospel comme choriste de sa mère Cissy Houston (grande chanteuse elle aussi) dans le New Jersey, Nippy, comme l’appelaient ses proches, est repérée par le producteur Clive Davis qui lui fait signer un contrat à 19 ans. Et dès son premier album c’est parti pour la gloire.  

    La réalisatrice brosse alors le portrait émouvant de l’une des plus géniales interprètes de sa génération couverte de récompenses et de succès. Sans éluder le côté sombre de cette personnalité complexe, dont l’ascension est aussi fulgurante que mouvementée, marquée par des événements, prestations, apparitions extraordinaires,  mais aussi par la  drogue, la désintoxication, son mariage chaotique avec le chanteur Bobby Brown, qui se montrait violent à l’’occasion . 

    Une relation homosexuelle

    Le film revient par ailleurs sur les critiques de certains membres de sa communauté jugeant la musique de Whitney pas assez noire et lui reprochant de s’être vendue aux Blancs. Il n’escamote pas non plus sa relation avec Robyn Crawford, sa meilleure amie, son amante et sa confidente, restée dans l’ombre à une époque où l’homosexualité était encore très stigmatisée. La réalisatrice et son scénariste se penchent également sur son aventure avec Jermaine Jackson, sa fausse couche pendant le tournage de Bodyguard avec Kevin Costner. Sans oublier sa colère face à un père qui l’a spoliée.    

    Un film doublé d'un véritable concert 

    Il fallait une sacrée comédienne pour incarner la diva. Cette lourde tâche a été confiée à Naomi Ackie, vue dans la série Doctor Who, The Bisexuel , ou dans le 9e volet de Star Wars. Talentueuse, elle nous bluffe avec son interprétation impeccable. Tout en ayant étudié pendant un an la gestuelle et l’élocution de son idole, elle privilégie l’intensité à l’imitation. A ses côtés on découvre Stanley Tucci dans le rôle de Clive Davis, Tamara Tunie (la médecin légiste de New York Unité spéciale) jouant Cissy Houston, Nafessa Williams et Ashton Sanders, respectivement amoureuse et mari de l’artiste.  

    Avec  I Wanna Dance With Somebody, on ne regarde pas seulement un film mais on assiste à un véritable concert: celui organisé pour la libération de Nelson Mandela en 1994, le fameux Impossible Medley de chansons d’amour, ou encore sa performance au Super Bowl où, vêtue d’un jogging,  elle livre une version emblématique de l’hymne national américain). Les auteurs ayant travaillé à partir des enregistrements originaux de 22 chansons, c’est donc la vraie Whitney Houston qu’on entend sur tous ces tubes. Naomi Ackie n'en a pas moins suivi un entraînement vocal et c’est elle qu’on voit chanter au début parmi les choristes de Cissy Houston. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 21 décembre. 

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  • Grand écran: avec "Avatar 2", James Cameron nous offre un choc visuel mais un scénario convenu

    Avatar a marqué une petite page de l’histoire du cinéma lors de sa sortie en 2009, en imposant son univers particulier. Raison d’une folle espérance pour la suite, surtout de la part des inconditionnels. D’autant que James Cameron, promettait-on. allait encore laisser une trace indélébile, en nous scotchant à nouveau au fauteuil avec Avatar: La voie de l’eau. Et disons-le sans attendre,, treize ans plus tard, le réalisateur nous en met plein les yeux et les oreilles avec cette ode (convenue) à la famille sur fond d’écologie. 

    L’histoire se déroule suite aux événements relatés dans le premier épisode. On retrouve Jake Sully, désormais devenu un Na’vi, qui coule des jours heureux sur l'enchanteresse Pandora avec Neytiri. Ils ont  donné naissance à trois enfants Neteyam, Lo’ak, Tuk et adopté Kiri, avatar de Grace Augustine (personnage joué par Sigourney Weaver). Une famille particulièrement soudée où chacun trouve sa place sans marcher sur les pieds de l’autre. Les Sully se serrent les coudes, telle est leur devise..

    Découverte d’un nouveau peuple

    Mais on s’en doute ce joli bonheur ne va pas durer. Chassés de la planète il y a plus d’une décennie, les habitants du ciel rappliquent pour s’y installer. Avec notamment un ennemi juré de Jake et Neytiri qui crie vengeance. Pour se protéger de sa violence, les Sully affronteront de rudes épreuves et mèneront de nouvelles batailles contre ceux qui cherchent à les détruire.
     
    Cela passe par l’exil, ce qui permet la découverte d’un nouveau peuple sur Pandora, celui de la mer, le clan des Metkayina. Jake et les siens devront non seulement s’adapter à un autre lieu, mais également vivre avec une autre tribu, physiquement différente.. Avatar 2 se déroule dans et sous l’eau, donnant lieu à une exploration e ce nouvel univers, de ses créatures, de ses dangers, notamment par les enfants. Cette attirance et la volonté de la faire partager n’étonne pas de la part de l’auteur, passionné des fonds marins, qui propose des scènes aquatiques fascinantes.   

    Traitant  de l'importance de notre écosystème,, l'oeuvre est incontestablement du grand spectacle. Avec la 3 D, James Cameron nous immerge dans un autre monde, le sien nous invitant à nous y perdre. Il crée un univers envoûtant, un environnement fictif palpable, une population humanoïde d’un réalisme bluffant, évoluant dans une Pandora de rêve. Visuellement c’est époustouflant, grâce évidemment à la prouesse technologique qui porte le film.  

    Clins d’œil du réalisateur à son œuvre

    On ne se montrera en revanche pas aussi dithyrambique en ce qui concerne le scénario. Simpliste, il se résume au combat sempiternel que sont forcés de livrer des locaux contre des colonisateurs avides de les exterminer pour s’approprier leurs riches ressources naturelles. Et cela en appuyant frénétiquement et inlassablement sur la gâchette, ce qui ne contribue pas franchement à améliorer la chose. On notera par ailleurs des clins d’œil du réalisateur à son oeuvre, dont un gros, vers la fin, à une séquence poignante de Titanic, reprenant même des bribes de dialogue entre Leonardo DiCaprio et Kate Winslet du genre : «Tout va bien se passer. Ne lâche pas ma main…»

    Enfin, plus de trois heures, c’est quand même un poil longuet. Mais rien de ce qu’on pourrait opposer à James Cameron n’empêchera les fans de se ruer à la projection d’Avatar 2 (tant mieux pour le cinéma…), étiqueté chef d’oeuvre par une immense majorité de la critique. Et d’attendre avec la même impatience, les trois suites annoncées. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse dés mercredi 14 décembre.    

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine 0 commentaire 0 commentaire