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  • Les mousquetaires de la raquette font léviter leurs compatriotes!

    gasquetrichard[1].jpgAlors qu’ils marchaient sur l’eau en raison des incroyables et exceptionnelles performances de Marion Bartoli et Richard Gasquet, atteignant respectivement les quarts et les huitièmes de finale à l’Us Open… les spécialistes français de la raquette se sont carrément mis à léviter.
     
    Et pour cause. Leurs compatriotes sont seuls au monde depuis huit jours. Bourreaux des courts, ils ont tout ravagé sur leur passage ou presque. Imaginez plutôt. Le dimanche 23 septembre, le valeureux Tsonga, tel Attila fondant sur l’Italie, aplatissait le malheureux transalpin Seppi à l’Open de Moselle en cinquante minutes, raflant dans la foulée son deuxième titre de la saison après Doha en janvier.  
     
    Et pourtant, suite aux fanfaronnades du Manceau de Gingins certain de s’illustrer à Flushing Meadows où il avait finalement piteusement chuté au second tour, j’ai cru un instant qu’il ne succombe à nouveau au syndrome vaudois façon Wawrinka, face au Russe Davydenko dans le dernier carré. Eh bien j’en ai été pour mes frais. Sans compter que c’était loin d’en être terminé des mirifiques exploits tricolores.

    En effet une semaine plus tard exactement, s'inspirant du glorieux exemple de leur leader, les autres intrépides mousquetaires Richard Gasquet et Gilles Simon survoltés par le climat asiatique, se retrouvaient à ferrailler l’un contre l’autre en finale du tournoi de Bangkok. assurant du coup une victoire bleue, en l'occurrence celle du Biterrois (photo). Tandis qu’un troisième, Julien Benneteau, défiait lui Juan Monaco au même niveau à Kuala Lumpur, après s’être débarrassé contre toute attente et en deux sets secs, de l’Espagnol David Ferrer. Waouh!

    Certes le Bressan a malheureusement perdu, mais cela n’enlève rien au fait qu’un triplé tricolore à de tels sommets et de conserve, cela ne s’était pas vu depuis le 15 juillet 2007, Paul-Henri Mathieu s’imposant alors à Gstaad et Fabrice Santoro dominant Nicolas Mahut sur le gazon de Newport. 
     
    Bon d’accord, vous me rétorquerez que rien n’a changé en cinq ans, vu qu’il s’agit de nouveau de petites épreuves de campagne à 250 points. Et qu’à part la mobylette de Valence au moteur défaillant pointant au 5e rang ATP, le mieux classé des deux tournois c’était le Serbe Janko Tipsarevic, 9e.
     
    Mais pour tout vous dire, voir les experts hexagonaux rouler autant des mécaniques pour des plateaux aussi peu relevés ne me les rend que plus touchants…

    Lien permanent Catégories : Les pieds dans le plat
  • Sorties cinéma: "Robot and Frank"

    701[1].pngAncien cambrioleur à la mémoire défaillante et quitté par sa femme, Frank se retrouve tout seul. Du coup son fils s’inquiète et lui impose la présence d’un robot domestique censé lui servir d’homme à tout faire. Le vieux grincheux voit d’abord d’un très mauvais oeil l'installation de ce colocataire. D’autant qu’il bouleverse son quotidien, ne cessant de lui donner des conseils pour sa santé, l’obligeant à faire du sport et à manger des légumes.

    Mais il finit par s’accommoder assez vite de ce compagnon insolite qu’il trouve dans le fond aussi malin que sympathique. Tous deux deviennent complices (photo)au point de concocter un casse à la bibliothèque locale. 

    Un premier long-métrage sans prétention, touchant et amusant. Il permet au réalisateur Jake Schreier, tout en jouant avec l’intelligence artificielle, d’aborder le thème du vieillissement et de ses aléas peu réjouissants comme la perte de mémoire et d’autonomie. En évitant avec finesse le pathos à faire pleurer dans les chaumières.

    L’excellente interprétation de Frank Langella, grand acteur le plus souvent voué aux seconds rôles, contribue plus que largement à la réussite du film.

    Sâdhu, un sage en crise de foi

    276872_411956945512892_209935329_n[1].jpgPendant plus d’une année, le Suisse Gaël Métroz a suivi Suraj Baba, un sâdhu, autrement dit un saint homme hindou. Il a fait vœu de pauvreté et de chasteté et s’est retiré pendant huit ans dans une grotte à 3000 mètres d’altitude au cœur de l’Himalaya. Mais après ce long isolement dans le dénuement, le silence et la méditation, l’ermite tiraillé par le doute est en proie à une crise de foi. Pour l’éprouver, il  décide de se confronter à nouveau au monde. Il se rend alors avec le réalisateur à la Kumbha Mela qui, tous les douze ans, réunit quelque 70 millions de pèlerins.

    Un sage qui cherche sa voie, se pose des questions et tente de donner un sens à sa vie, c’est ce que Gaël Métroz tente de montrer. La démarche est intéressante mais laisse un peu sur sa faim. On aurait souhaité un portrait plus approfondi de ce Suraj Baba passionné de littérature et qui voulait jouer dans un groupe de rock. On regrette aussi un certain manque de point de vue du cinéaste, au cours de ce périple sur fond de somptueux paysages.

    Chronique d’une mort oubliée

    7_bea00c3ddd[1].jpgEn 2005, dans un studio du centre-ville de Genève, la police découvre le corps décomposé sur son canapé, au milieu de la vermine, de Michel Christen, 53 ans. Il est mort depuis 28 mois. Oublié de tous, qu’il s’agisse de ses proches, de ses copains, de ses voisins le croyant parti, ou des services administratifs.

    Retraçant son histoire grâce à des archives vidéo et des témoignges, Pierre Morath dévoile un homme qui, à la suite d’une blessure, a quitté son travail de ramoneur, perdu sa famille, sombré dans l’alcool et la misère. L’auteur dresse aussi, dans son documentaire, un réquisitoire contre les services sociaux et révèle un audit commandé par le Conseil d’Etat pour faire la lumière sur ce drame, qui avait à l’époque indigné l’opinion publique. Une enquête très fouillée et rigoureusement menée.

    Films à l’affiche dans les salles romandes depuis mercredi 26 septembre.

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  • Sorties cinéma: promo d'enfer pour "Les Seigneurs", le navet de la semaine

    seigneurs_0[1].jpgEncore une fois la preuve est faite. Plus c’est nul et plus la chose est portée aux nues sur les plateaux télé. Entre Canal+, France 2, TF1 et les autres, ce n’est que concerts insupportables de louanges pour la comédie d’Olivier Dahan. Une promo d’enfer à laquelle n’aurait pas osé rêvér le plus grand des chefs d’œuvre du septième art! 

    Ruquier et Polony crient au génie, Drucker se pâme, allant jusqu’à prétendre qu’on ne parle plus que du film en France. Oubliées les caricatures de Mahomet dans Charlie-Hebdo ou la dégringolade de François Hollande dans les sondages. Seul compte le navet de la semaine, pompeusement intitulé Les Seigneurs et première incursion de l’auteur dans le registre comique. Pour son bien, il aurait intérêt à ne pas récidiver.

    Son histoire est celle d’une poignée de mecs sur le retour. Ils se retrouvent à jouer les footeux d’opérette sous la houlette d'une ancienne gloire du foot, la cinquantaine, un homme ruiné et alcoolique parti se resourcer sur l’ìle de Molène où il coache l’équipe locale. Pour sauver la conserverie du cru au bord de la faillite, il a fait appel à ses ex-coéquipiers à la retraite afin de qualifier le club pour la Coupe de France.

    Et c’est ainsi qu’aux côtés de José Garcia, débarque chez les Bretons une dream team cauchemardesque, composée de Frank Dubosc, Gad Elmaleh, JoeyStarr, Omar Sy et Ramsy dans des numéros débiles, où ils font allusion à des célébrités du ballon ou aux aux fiascos de l’Equipe nationale. Le pire étant Gad Elmaleh en crétin abyssal.

    De quoi redouter qu'ils fassent exploser le box-office. Alors qu'ils ne font qu'ajouter, avec leurs gags lourds, graveleux et pas drôles, sans oublier leur look pathétique, à l’indigence d’un scénario par ailleurs maladroit et hautement improbable. Certes les clubs des ligues inférieures peuvent défier les plus grands en Coupe. Mais pas avec des protagonistes qui, à l’exception d’Omar Sy, accusent entre quarante et cinquante ans.

    Au milieu de cette tambouille, il y a quand même un instant de grâce. La séance de tirs au but où le spectateur est pris malgré lui et les branquignols qui les exécutent. Mais rien à voir avec le film. C’est juste la magie du foot…

    Isabelle Adjani décevante dans David et Madame Hansen

    images[1].jpgAutre ratage, mais moindre et dans un tout autre genre avec David et Madame Hansen. C'est le premier long-métrage d’Alexandre Astier (L'auteur de Kaamelott), qui fait tout y compris donner la réplique  à Isabelle Adjani dans le rôle de David. Ergothérapeute dans une clinique suisse, il doit s’occuper un jour, sans l’avoir demandé, d’une dame étrange, à la mémoire plus que défaillante

    Le duo aurait pu séduire, mais ce n’est pas le cas en raison du talent très mal employé de la star française. Par ailleurs, Astier nous propose une intrigue qui se traîne avec cette patiente amnésique qu’un médecin spécialiste est chargé d’emmener faire des courses en ville. Et découvre, à cette occasion, une femme provocante et insolente soudain en proie à une détresse et à un chagrin que seul peut expliquer un grand traumatisme.

    Au départ un sujet intéressant, où on a la surprise de voir jouer également Jean-Charles Simon. A l’arrivée une histoire téléphonée et sans intérêt. Dommage.

    Films à l'affiche dans les salles romande dès mercredi 26 septembre.

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