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  • Coupe Davis: ridicules, les Fedrinka font tapisserie en double

    1612e7a94f2fba969746ed480fab86da_230x110[1].jpg"Nous assistons à quelque chose d’assez étonnant", s’époumonait ingénument Pierre-Alain Dupuis qui, quelle que soit la situation, trouve toujours moyen de se montrer surpris par une contre-performance suisse. A l’instar de celle du double dans le match de barrage de Coupe Davis contre les Néerlandais à Amsterdam.

    Déjà la veille, il se déclarait carrément confondu par l’impossibilité intermittente de Wawrinka de trouver (très fier de sa formule il n'a cessé de l'utiliser) une solution entre l’attente et l’attaque. "C’est drôle le tennis. Il avait une balle de double break et il perd six jeux de suite…"  s’estomaquait-il à l’antenne. On se pince à l'idée qu'il n'a pas remarqué, depuis le temps, que c’est juste du Vaudois pur sucre!

    Bref, plus mauvais et grotesques que les Fedrinka, qui ont ridiculement fait tapisserie sur l’ocre de la Westergasfabriek, c’est difficile. Pas un pour racheter l’autre de surcroît, en dépit des efforts de la perruche éberluée par leur inconsistance crasse, pour nous laisser croire par ailleurs au miracle. Du coup voilà Sa Grâce légendaire contrainte d’étaler sa science dimanche, pour permettre à son pays de l’emporter en trois points et de rester ainsi dans le groupe mondial.

    Ce que le maestro est donc censé réussir les doigts dans le nez. Quoique. Alors qu’avant d’être jouée la rencontre était dans la poche, celle-ci avait, comme souvent avec nos sportifs, un gros trou qui laissait les balles filer au travers. Autrement dit, vu la façon dont ils sont brouillés avec les formalités on peut légitimement craindre le pire
     
    Surtout face à un Robin Haase survolté par la folle ambiance du cru et qui va se défoncer à mort pour tenir tête à un Federer peu rassurant après son pitoyable quart de finale contre Berdych à l’US Open. Où il nous a quand même refait sans vergogne le coup des JO face à Murray. Encore plus mou, apathique et amorphe si possible, sauf qu'il n'avait pas l’excuse du gars vidé pour cause de dramatique usure émotionnelle.

    A moins que nos deux rigolos se soient en l’occurrence complètement fichus de ce double. Mais ce n’est pas parce qu’ils n’aiment pas ça qu’ils doivent en dégoûter les téléspectateurs!

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  • Sorties cinéma: "Camille redouble" dope la rentrée sur grand écran

    0007709_aff_001_med[1].jpgDémarrée mollement, la rentrée cinématographique continue à tourner au ralenti. Heureusement que sur les six sorties de la semaine trois ont l’heureuse idée de donner un petit coup d’accélérateur. A commencer par une comédie française de Noémie  Lvosky, Camille redouble qui se met en scène dans le rôle principal, une quadra retrouvant ses seize ans.

    C’est alors que Camille avait rencontré Eric, qu’ils s'étaient passionnément aimés et fait un enfant.  Mais vingt-cinq ans plus tard, Eric la quitte pour une plus jeune. Et puis soudain, un soir bluesy de 31 décembre, Camille se retrouve dans le passé, renvoyée à son adolescence, ses parents, ses amies et… Eric

    Entre  Retour vers le futur et Peggy Sue s’est mariée, Noémie Lvovsky livre une comédie surréaliste et nostalgique, loufoque et déjantée, en se posant la question qui restera éternellement sans réponse: comment et que ferait-on si on pouvait tout recommencer?

    Un joli film sur une seconde chance en dépit de ses longueurs et de son thème éculé, qui tient avant tout à la performance de son actrice-réalisatrice. Omniprésente, fofolle, audacieusement fringuée comme une ado dont elle adopte le comportement, elle ne recule devant rien.

    Cerise sur le gâteau, elle a fait appel à une brochette de vedettes comme Denis Podalydès, Mathieu Amalric, Jean-Pierre Léaud ou Yolande Moreau, dont les savoureuses apparitions viennent pimenter  cette drôle de fable jouant sur l’émotion et un brin de fantastique. 

    Jean-Pierre Bacri au top dans Cherchez Hortense

    20104823.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-20120511_040509[1].jpgOn ne l’avait pas vu derrière une caméra depuis 2009, Pascal Bonitzer revient avec Cherchez Hortense, une comédie dramatique. Damien, professeur de civilisation chinoise  en pleine crise existentielle doit affronter les problèmes  que lui posent une femme infidèle, un fils insupportable, un père haut placé qui l’ignore et une immigrée sans-papiers qu’il tente de sauver d’une expulsion imminente.

    Une mise en scène plutôt pesante et étouffe-bougre, mais sauvée par son  héros. En l’occurrence Jean-Pierre Bacri, qui se fait lui aussi plutôt rare sur grand écran depuis une dizaine d’années. Mais qui, bougon et comme toujours miné par la lassitude et l’exaspération, se montre à nouveau excellent dans son acharnement dérisoire  à s’extraire de son marasme .

    On n’en dira pas autant des deux interprètes féminines, Kristin Scott Thomas dans le rôle de l’épouse volage et d’Isabelle Carré dans celui de la clandestine serbe...

    Un amor revisite le triangle amoureux

    flyer_normal[1].jpgAprès trente ans d’absence et une alerte médicale, Lisa refait irruption dans la vie de Bruno, scénariste de télévision à succès. Il se rappelle alors l’époque où lui et son ami Lalo étaient tombés amoureux de cette fille étrangement séduisante, déjà surgie inopinément en pleines vacances d’été dans leur province argentine.

    Cet opus intimiste est le troisième long-métrage de la réalisatrice Paula Hernandez, à qui on doit notamment le magnifique  Lluvia ou la rencontre fortuite d’un homme et d’une femme sous la pluie. Représentante la plus douée de la nouvelle vague  argentine, elle joue subtilement tour à tour sur le passé et le présent, tout en revisitant avec talent, sensibilité et finesse le sujet recuit du triangle amoureux. Une réussite qui doit également beaucoup à des comédiens très convaincants. 

    Des hommes sans loi trafiquent à la campagne

    tbn_24e29435f11e296e[1].jpgFilm de gangsters mâtiné de western, Lawless (Des hommes sans loi), adapté du roman Pour quelques gouttes d'alcool, raconte une histoire plus ou moins réelle. Elle se déroule dans  les années trente, au coeur de la prohibition, plus précisément en Virginie, état célèbre pour sa production de contrebande. En l’occurrence celle des trois frères Bondurant, trafiquants notoires aux aspirations diverses, mais dont la principale est de vivre selon leurs propres règles. 

    John Hillcoat semble vouloir renouveler le genre en plaçant son action plutôt à la campagne qu’en ville avec des gangsters façon ploucs dans un bled paumé. Mais au final, on se retrouve avec un scénario des plus convenus où ils affrontent des flics corrompus, une justice arbitraire et de redoutables rivaux mafieux. Avec Tom Hardy, Shia LaBoeuf, Jessica Chastain, Mia Wasikowska et Gary Oldman. Sans oublier Guy Pearce en vilain méchant particulièrement ridicule.

    LOL made in USA, le flop

    20187062.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgEn signant elle-même la resucée américaine de LOL, comédie au succès retentissant dans l’Hexagone, Liza Azuelos courait à l’échec de l’autre côté de l’Atlantique. Et ça a n’a pas fait un pli, ce fut un désastre au box office. Logique, il s’agit d’un navrant remake, pour autant qu’on puisse utiliser ce terme face à une simple transposition sans le moindre intérêt.

    Et il ne serait pas étonnant que LOL USA soit également un flop de ce côté-ci de l’océan. Comme  dans l’original, il est  question d’amours lycéennes et de parents dépassés, sur fond de relations orageuses entre une mère et sa fille. Avec Miley Cyrus et Demi Moore dans les rôles de Christa Theret et Sophie Marceau.

    Mais outre le fait que Demi est loin de faire le poids face à la belle Sophie, LOL made in USA n’est  qu’une banale et laborieuse comédie d’ados de plus à la sauce yankee  où tous les acteurs garçons et filles ont de surcroît l’air de s’être fait repulper  la bouche. Bref une pâle copie peinant lourdement à  reproduire, quatre ans plus tard, des situations et dialogues dans le contexte américain. 

    Messies, ein schönes Chaos

    poster1[1].jpgParadoxaux dans une Suisse propre en ordre, ces accumulateurs compulsifs qui vivent dans un vaste  fouillis, voire une jungle inextricable. Ulrich Grossenbacher  a rencontré quatre de ces spécimens ne cessant d’entasser avec ardeur, refusant tout net de se séparer du moindre objet.

    Il y a Arthur, fier de ses tracteurs, excavatrices ou autres voitures rouillées, Elmira, dont l’appartement regorge de cassettes sur des mètres et des mètres, Karl, à la ferme bondée jusqu’’aux plafonds et dont l’unique pièce accessible est la cuisine. Ou encore Thomas, bricoleur dingue dont l’atelier fourmille d’appareils divers et variés.

    Le cinéaste propose un regard inédit sur ces syllogomanes qui représentent 2% de la population helvétique, et les conflits que génère leur passion avec leurs proches, leurs voisins ou les institutions locales. Intéressant mais trop long, il aurait gagné à être resserré.

    Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 12 septembre.

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  • US Open: que va-t-on encore inventer pour faire gagner Djokovic!

    881955-14819233-640-360[1].jpgOn l’appelle déjà le roi du ciment suite sa qualification pour sa deuxième finale de rang à l’US Open. Outre le fait que je trouve cela très exagéré face à Federer et ses cinq trophées, c’eût été un comble que Djokovic n’y soit pas arrivé, étant donné le tapis rouge sang qu’on s’est ingénié à lui dérouler depuis le début du tournoi.   

    Toutes les conditions étaient en effet réunies pour qu’il se hisse au côté d'Andy Murray les doigts dans le nez. Je veux parler du forfait de Nadal dans sa partie de tableau, de la faiblesse insigne, sinon l’impotence crasse de ses adversaires jusqu’en quarts de finale, pour y rencontrer de surcroît un Del Potro au bout du rouleau. 

    Et comme si cela ne suffisait pas, il a fallu que les organisateurs continuent à lui faciliter la tâche dans le dernier carré avec leur décision, pour avis de tempête, de reporter son match avec Ferrer au dimanche. Alors que le mille-pattes de Valence avait le vent en poupe, son rival le trouillomètre à zéro  et, scandale ultime, que l’ouragan ne menaçait pas avant quarante-cinq minutes! A se demander ce qu’on va encore inventer pour assurer définitivement au Serbe sa victoire contre la belette écossaise.

    Par ailleurs avant de délirer follement sur son talent inouïment exceptionnel en cas de nouvelle prouesse dans la Grosse Pomme, j’aimerais quand même rappeler qu’après sa fameuse année 2011, ce brave Novak n’a cessé de devoir partager, voire davantage, ses lauriers avec ses deux autres principaux petits camarades de jeu.

    Jusqu’ici par exemple, le trio est à égalité avec chacun un Grand Chelem en poche, Melbourne pour le vampire de Belgrade, Roland-Garros pour l’ogre de l’ocre et Wimbledon pour son helvétique jardinier en chef.

    Avec une mention spéciale à l’Ibère qui s’est imposé pour la septième fois à Paris. Et carrément  la palme au Suisse, qui a mis Sampras au tapis à Londres avec le même record et empoché son dix-septième titre dans la catégorie reine. Redevenant dans la foulée numéro un mondial et décrochant l’argent aux Jeux Olympiques. On ne peut en dire autant et de loin de Nole, qui s’est rétamé par deux fois sur le gazon british.

    Mais on a tendance à oublier ce parcours de rêve, tant compte uniquement l’instant présent. Surtout quand on pense au flop aussi cuisant que pitoyable de ce pauvre Rodgeur sur le béton américain dans ce maudit cru 2012. Il n’empêche que la légende toujours plus légendaire tient également la dragée haute au vampire de Belgrade, ainsi qu’au pitbull de Manacor, en ayant remporté trois Masters 1000 cette saison contre deux seulement à ses dauphins.

    Moralité, si Djokovic veut ne serait-ce qu’avoir voix au chapitre, son triomphe lundi à Flushing est juste impératif. Sinon c’est simple, il se la coince. Et tous ses fans avec…

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