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la Palme à Haneke, un vrai bonheur


C’est rien de dire que je suis contente. Je suis même aux anges. La Palme d’or à Michael Haneke pour «Le ruban blanc», le Grand prix du jury à Jacques Audiard pour «Un prophète» et une médaille exceptionnelle pour Alain Resnais et ses «Herbes folles». Les trois films du festival que j’ai le plus aimés. Sans compter un prix du jury à l’excellent «Nuits d’ivresse printanière» du Chinois Lou Ye, dont je vous avais parlé au tout début mais que j’avais oublié dans ma liste.

 

Même voir Charlotte Gainsbourg sacrée meilleure actrice m’a fait plaisir pour cette comédienne à la fois exigeante et fragile, secrète et timide.

En plus, elle était tellement émouvante en le recevant. Je déteste «Antichrist», mais je dois admettre que la jolie Charlotte se donne à fond, allant si loin dans l’horreur, pour jouer cette femme sombrant dans la folie, affamée de sexe et rongée par la culpabilité. Je regrette simplement qu’il contribue à la gloire du provocateur Lars von Trier…

 

J’ai toutefois un gros pincement au cœur pour Pedro Almodovar, qui repart les mains complètement vides. Il est vrai que comme il y a dix ans avec «Tout sur ma mère», «Etreintes brisées» cadrait mal avec ce palmarès très cohérent, récompensant pour la plupart des films durs et radicaux.

 

Cela dit, il y a quand même deux fausses notes. D’abord l’interprétation masculine à Christoph Waltz, implacable chasseur de juifs dans «Inglourious Basterds» de Quentin Tarantino. Certains l’ont trouvé irrésistible, il était pourtant assommant de ridicule à la longue. Je n’aurais pas non plus primé, à égalité avec Lou Ye, Park Chan-Wook pour «Thirst», qui raconte l’histoire de ce prêtre devenu vampire et se livrant, la gueule couverte d’immondes pustules, à de répugnants ébats sexuels.

 

Enfin, comme j’ai une profonde aversion pour «Kinatay» de Brillante Mendoza, je ne lui aurais pas non plus décerné le prix de la mise en scène. Même si j’admets sa valeur cinématographique. Mais je vous avais prévenus qu’il risquait de se retrouver parmi les happy few.

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