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le blog d'Edmée - Page 72

  • Grand écran: "Divertimento" retrace le parcours exceptionnel de Zahia, cheffe d'orchestre. Un sacré défi!

    Zahia Ziouani, 17 ans, issue de la diversité et habitant la Seine Saint-Denis, rêve de devenir cheffe d’orchestre et sa sœur jumelle, Fettouma, violoncelliste professionnelle. Bercées depuis toujours par la musique classique grâce à leurs parents mélomanes, elles souhaitent à leur tour la transmettre, la rendre accessible à tous et partout en France. Notamment dans les territoires perdus de la République

    C’est ainsi que Zahia. aidée de Fettouma, va créer à Stains son propre orchestre Divertimento, qui continue à se produire sous sa direction. Rassemblant aujourd'hui 80 musiciens, il fête cette année ses 25 ans. Mais quel défi! Que ce fut dur ! Car il en a fallu de la passion, de la détermination et du courage pour mener à bien cet incroyable projet.

    Dans son film au titre éponyme, Marie Castille Mention-Schaar retrace le parcours exceptionnel de Zahia (Oulaya Amamra) que Fettouma (Lina El Arabi) a vivement encouragée à tenter le concours de cheffe. Elle met l’accent sur la complicité extraordinaire des sœurs. Convaincante,  les deux comédiennes rendent parfaitement leur absence de rivalité, l’admiration et le soutien sans faille qu’elles se vouent.

    Seuls 4% de cheffes en France 

    La réalisatrice nous plonge ainsi dans leur univers, évoquant les obstacles à franchir, les moqueries, les rejets qu’elles ont dû affronter, plus particulièrement Zahia. Car s’il est relativement facile pour une musicienne d’intégrer un orchestre, c’est loin d’être le cas pour une apprentie cheffe, dans ce milieu machiste, singulièrement peu enclin à s’ouvrir aux femmes,

     Non seulement on en compte que 4% en France (à peine le double dans le monde) et souvent, elles doivent créer leur propre orchestre pour tenir la baguette. Mais l’ambitieuse et talentueuse Zahia persévère et décroche une place de direction auprès de l’irascible maestro Sergiu Celibidache, (Niels Arestrup.) Une rencontre déterminante...

     De passage à Genève, Marie Castille Mention-Schaar (Les héritiers, Le ciel attendra) nous raconte la genèse de son film. "C’est la première fois que je ne produis pas, mais qu’on vient me trouver avec un projet en m’assurant qu’il va me plaire. Ce qui fut tout de suite le cas. A l`image des jumelles Ziouani que je ne connaissais pas. Mais comme je suis moi-même passionnée par la musique classique, leur histoire m’a touchée. Et encore plus leur passion, leur état d’esprit, leur volonté de transmettre. J’ai passé beaucoup de temps avec elles pour mieux les comprendre".

     Sont-elles intervenues dans le scénario ?

     Non, mais elles ont choisi les morceaux. Et elles ont coaché les actrices pour qu’elles soient crédibles.

     Puisque vous l’évoquez, comment s’est déroulé le casting?

    Le choix d’Oulaya Amamra était évident pour moi. Dans ce que je devinais d’elle, son énergie, sa force de caractère. Elle s’est énormément investie. Elle est allée voir Zahia en concert. En ce qui concerne Fettouma, Lina El Arabi m’a simplifié le vie quand elle m’a dit qu’elle jouait du violon. Au contraire, quel casse-tête pour les autres musiciens! J’ai reçu des centaines de vidéos. Il a fallu trois mois d’essai.

    Et pour Niels Arestrup dans le rôle de l’acariâtre maestro? 

    Lui aussi me paraissait couler de source.. D’abord c’est un grand comédien et il correspondait à tout ce que m’avait révélé Zahia sur sa relation avec Celibidache.

    Vous aimez vous appuyer sur des faits réels. Avez-vous romancé leur histoire?

    Beaucoup de choses sont de l’ordre de la fiction. Mais la fiction ne trahit pas la réalité ou ce qu’elle aurait pu être. D’ailleurs le frère des jumelles elles a dit que tout était vrai.

    Divertimento, à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 25 janvier.

     

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  • Black Movie retrouve les salles obscures avec un programme riche de 91 films

    Pour sa 24e édition, le Festival International de Films Indépendants Black Movie propose une riche sélection de 91 œuvres, parmi lesquelles 51 longs et 40 courts métrages en provenance d’une cinquantaine de pays, dont la Suisse avec 54 premières. Le cru 2023 a enfin retrouvé les salles obscures depuis vendredi 20 janvier, tout en conservant un volet online, qui sera activé du 24 au 29 janvier. 23 cinéastes du monde entier feront le déplacement à Genève pour rencontrer le public.

    On pourra voir des films récemment salués dans d’autres festivals, comme Godland de l’Islandais Hlynur Palmason, déroutante quête métaphysique, Trenque Lauquen de l’Argentine Laura Citarella, une enquête de quatre heures entre passé et présent, My Love Affair With Marriage, métrage d’animation de la Lettone Signe Baumane ou encore Sous les figues, chassés-croisés sentimentaux de la Tunisienne Erige Sehiri. Ils sont déclinés au sein des huit sections thématiques où les habitués tels que Koji Fukada, Hong Sangsoo, Alassane Diago, Manuel Abramovich côtoient de niouveaux talents.

    Pour coller à l’actualité, un accent particulier est mis sur les cinéastes iraniens, notamment avec How Dare You Have Such A Rubbish Wish de Mania Abkari, de l’artiste pluridisciplinaire Mania Akbari, The House Of Forgetfulness de Farhad Ghodsi&Sahand Sarhaddi et Alone de Jafar Najah. 

    Petit Black Movie

    Dédiée aux jeunes cinéphiles, ce volet comprend cette année 32 films en provenance de 27 pays, et se distingue comme d’habitude par sa diversité culturelle, formelle et thématique. formelle et thématique. La question de l’énergie, tout comme le droit à la différence et à l’autodétermination  seront au cœur des débats et échanges intergénérationnels.

    Enfin, un festival ne saurait  se dérouler sans soirées festives, qui feront elles aussi leur retour à l’occasion de cinq événements organisés au Groove, la salle de l’Eco-quartier de la Jonction.

    Maison des arts du Grütli, du 20 au 29 janvier. Programme et billetterie en ligne sur www.blackmovie.ch. Pour plus de détails: info@blackmovie.ch

    Lien permanent Catégories : Cinéfil 0 commentaire 0 commentaire
  • Grand écran: Laure Calamy et Olivia Côte, duo de choc dans "Les Cyclades" de Marc Fitoussi. Interview

    Adolescentes inséparables a la fin des années 80,  Magalie (Laure Calamy) et Blandine (Olivia Côte) se retrouvent une bonne trentaine d’années plus tard suite à une petite ruse du fils de Blandine inquiet voir sa mère déprimer, son mari l'ayant quittée pour une plus jeune. A l’époque, vouant une passion folle au Grand Bleu de Luc Besson, elles avaient projeté de se rendre sur l’île grecque d’Amorgos, l’un des lieux de tournage de leur film préféré.  Elles décident alors de faire ce voyage dans les Cyclades dont elles ont toujours rêvé. 

    Malheureusement,  leur complicité d’avant n’est qu’un souvenir car désormais tout les oppose. Extravertie, exaltée, instable, Magalie continue à se comporter comme une gamine tandis que Blandine, coincée et frustrée, ne supporte pas qu’on perturbe son quotidien. C’est dire si elles ont une approche différente des vacances et de l’existence en général!

    Magalie ne pense qu’à s’amuser et à draguer, tandis que Blandine tient à respecter leur programme touristique. Bref, bonjour la galère au soleil! Mais alors que t out tourne au vinaigre, elles rencontrent Bijou (Kristin Scott Thomas) une ancienne amie de Magalie, anticonformiste et fantasque. Permettant finalement aux deux ex-meilleures amies de le redevenir. 

    Excellentes, Laure Calamy et Olivia Côte forment un duo qui fonctionne parfaitement à plein dans ce film à la trame classique, farfelu, sans prétention et qui, au-delà des beaux paysages, repose principalement sur l'énergie des deux quadras en goguette.  Il est signé Marc Fitoussi, qui a écrit ls dialogues, car ça l’aide pour la création de ses personnages.  Rencontré à Genève, l’auteur à qui on  doit notamment  La ritournelle,  Les apparences et quelques épisodes de l’irrésistible série Dix pour cent, nous en dit plus sur la genèse de son dernier opus. 

    «J’avais envie de raconter une histoire d’amitié par le biais d’un buddy movie au féminin, ce qui n’est pas fréquent. Par ailleurs j’avais effectué  un voyage personnel dans les Cyclades. Quant au Grand Bleu,  le phénomène perdure à Amorgos, 30 ans après. En réunissant ces éléments, je tenais mon sujet». 

    Vous creusez aussi le sillon des apparences, comme par exemple les failles derrière l’exubérance de Magalie.   

    Les gens prétendent toujours qu’ils vont bien, même si c’est le contraire. Tout le monde veut donner une bonne image, dissimuler un éventuel mal-être. Pour Magalie, la joie, le comique est une forme de politesse, alors qu’elle est cabossée par la vie.  Raison pour laquelle je teinte le charme de blessures et de mélancolie.

    Pourquoi êtes-vous particulièrement inspiré par les femmes ?

    Ma culture s’est construite avec des personnages forts, comme elles. Je me suis rendu compte qu’elles ont davantage d’autodérision. Elles sont moins figées dans un rôle, conscientes que jouer c’est se transformer, prendre des risques.  J’aime les emmener là où elles ne sont pas encore allées.

    Comment avez-vous choisi vos comédiennes ?

    J’ai rencontré Laure Calamy sur Dix pour cent. Elle sait être à la fois drôle, émouvante. audacieuse. Le genre à sauter dans le vide. Elle se réinvente à chaque prise. On peut l’attaquer en disant qu’elle en fait trop qu’elle est bruyante, horripilante. Mais elle m’épate. Elle est très attachante.

    Et Olivia Côte ?

    Ca a été compliqué de trouver Blan dine, une femme larguée, dépressive, esseulée. C’est Laure qui m’a conseillé Olivia qui est une amie. C’est un rôle à contre-emploi, car en réalité, Olivia est encore plus excentrique que Laure... 

    Un mot sur Kristin Scott Thomas.

    Je ne la connaissais pas du tout. Elle conserve du mystère. Je suis passé par son agent et elle a dit oui tout de suite C’était un rôle très nouveau pour elle.

    Déjà des projets pour la suite ?

    Oui. J’ai quelques comptes à régler et je veux réaliser un  film sur le cinéma et les actrices. J’ai envie de me montrer plus cruel et plus impertinent. 

    Les Cyclades, à l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 18 janvier. 

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