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le blog d'Edmée - Page 72

  • Grand écran: Longs métrages suisses à (re)découvrir avant la distribution des Quartz

    Le Prix du cinéma suisse, qui fête pour l’occasion ses dix ans, remettra ses Quartz à Genève vendredi 24 mars, lors d’une soirée au Bâtiment des Forces Motrices. Depuis lundi, pour accompagner cet événement, la traditionnelle Semaine des Nomin é-e-s se tient au Grütli, jusqu’au 26 mars.  

    Entre fictions et documentaires, 14 longs métrages sont proposés jusqu’à vendredi, au tarif préférentiel de 5 francs la séance.  Les cinéphiles pourront notamment voir La ligne d’Ursula Meier, avec Valeria Br uni Tedeschi et Stéphanie Blanchoud (photo), Drii Winter de Michael Koch, A Forgotten Man de Laurent Nègre, Cascadeuses d’Elena Avdija ou encore (Im)mortels de Lila Ribi. 

    Pour clore ces journées dédiées au grand écran, un brunch ouvert à tout le monde aura lieu samedi 25 mars dès 11 heures au café du Grütli, tandis que les films primés seront proposés gratuitement  tout au long du week-end. 

    Genève, Cinémas du Grütli, jusqu’au 26 mars.  

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  • Grand écran: "Le bleu du caftan" prône la liberté d'aimer qui on veut. Bouleversant

    Halim est marié depuis longtemps avec Mina. Tous deux tiennent un magasin de caftans dans la médina de Salé où ils perpétuent la tradition ancestrale du maalem, cet artisanat en train de disparaître. Mina, que l’on découvre atteinte d’un cancer en phase terminale, s’occupe de la boutique tandis qu’Halim s’adonne au délicat travail de tissage. 

    Très amoureux, ils vivent pourtant dans le secret, le mari ayant toujours dissimulé son homosexualité, passible de prison, qu’il vit principalement au hamman. L’épuisante maladie de Mina les pousse à engage, pour les aider, le jeune et séduisant Youssef, qui ne laisse pas Halim ndifférent. Tandis que leur relation s’intensifie, l’état de santé de Mina se dégrade de plus en plus.  

    Oeuvre intimiste, tendre, émouvante

    Surfant avec pudeur sur un tabou, "Le bleu du caftan" est une œuvre intimiste, tendre, bouleversante. Elle est magistralement jouée par Lubna Azabal qui s’est incroyablement investie dans le rôle de Mina, pour éprouver à la fois son amour pour son mari, son immense fatigue, l’approche de la mort. Saleh Bakri, comédien palestinien, s'est également énormément impliqué. Il lui a fallu du courage pour interpréter un gay tel qu’Halim dans le monde arabe. A l’image d’Ayoub Missioui incarnant Youssef, sa première prestation sur grand écran.   

    Il s’agit du deuxième film de la Marocaine Maryam Touzani, qui avait été projeté dans la section Un Certain Regard au dernier festival de Cannes. L’idée lui en était venue pendant des repérages dans la médina de Salé pour son précédent opus, Adam.  

    «J’ai rencontré un coiffeur pour dames assez âgé qui m’a  beaucoup touchée", nous raconte-t-elle. "J’ai senti les non-dits qui pesaient sur lui.  Et puis le temps a passé. Parfois je repensais à lui et, en 2019, j’ai eu envie de me laisser porter par ce personnage. J’ai imaginé ce que c’était pour lui et sa femme de vivre dans le doute, le mensonge, la culpabilité, la honte, et j’ai décidé de les suivre".  

    ­-Votre film prône notamment la liberté d’aimer qui on veut, comme on veut, alors que l’homosexualité demeure illégale au Maroc.

     En effet. Elle est punie jusqu’à trois ans de prison. Donc elle reste cachée. Halim est obligé de la vivre lors de rendez-vous sexuels au hamman. Les gens concernés le savent. Mais le risque de dénonciation maintient un climat de peur. Avant de mourir,  Mina va aider Halim à la surmonter, en lui permettant d’âtre ce qu’il est.   

    -En compétition au dernier Festival du film de Marrakech, où il avait obtenu ex-aequo le Prix du jury, "Le bleu du caftan" avait aussi été présélectionné dans la course aux Oscars pour représenter le Maroc. Pensez-vous qu’un film puisse changer les mentalités? 

    -Il y a encore un long chemin à parcourir. Mais c’est déjà un pas énorme En le réalisant, je souhaitais participer à un débat public qui pourrait faire évoluer la loi dans mln pays.  

    Sortie mercredi 22 mars dans les salles de Suisse romande.

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  • Grand écran: avec "Mon crime", François Ozon emballe toute la critique. Enfin presque...

    Paris, années trente. Madeleine Verdier, jeune et jolie actrice aussi médiocre que fauchée, vivant dans un petit appartement sans eau courante, a bien l'intention de grimper dans la société. Mais elle est accusée du meurtre d’un célèbre producteur libidineux, chez qui elle s’était rendue pour décrocher un  rôle.  Aidée de sa colocataire et meilleure amie Pauline, avocate au chômage, elle est acquittée pour légitime défense.. 

    Le procès est retentissant. Croulant désormais l’une et l’autre sous les propositions, les deux filles peuvent quitter leur logement misérable et emménager dans un bel hôtel particulier à Boulogne. C’est alors que surgit Odette Chaumette (Isabelle Huppert), impayable actrice déchue du muet... 

    Avec Mon crime, François Ozon revisite une pièce de théâtre éponyme sur le machisme de l’époque  signée de Georges Berr et Louis Verneuil. Il livre une comédie fantaisiste et foldingue dans la lignée de Huit femmes,  qui navigue également entre Potiche et Peter Von Kant . Saupoudrée de critique sociale elle veut faire écho aux questions actuelles sur le droit des femmes et l’égalité des sexes 

    Charge contre le patriarcat au gré de situations burlesques, ce vaudeville policier amoral au scénario improbable, jouit d’un casting étoilé. Outre Isabelle Huppert, on trouve Fabrice Luchini oiu encore Danny Boon. Mais elle est surtout portée par Nadia Tereszkiewicz et Rebecca Marder. A la fois irrésistibles et manipulatrices, elles refusent de se soumettre et n’hésitent pas à user de mensonges et de mauvaise foi pour piéger de riches vaniteux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.,

    Ce film féministe et populaire est carrément plébiscité par la critique. Pourtant, si on savoure quelques scènes, on reprochera à François Ozon de se contenter d’un exercice de style empreint d’une théâtralité certes complètement assumée, mais lassante à la longue. 

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 8 mars. 

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