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le blog d'Edmée - Page 672

  • En plus, on lui déroule le tapis rouge!

    Dopés par les résultats ines­pérés de Bartoli, Golovin et Razzano (mais oui!), nos chers voisins se sont empressés de brûler celle qu’ils ont adorée.

     


    Dur dur pour cette malheu­reuse Amélie. Contrainte de déclarer forfait à Toronto et New Haven, elle renonce aussi à l’ US Open. La raison? Se préparer aux petits oignons, dans l’espoir de revenir à son meilleur niveau à... Pékin.

     


    Hélas, elle est bien la seule à s’illusionner sur la question. Me référant à l’édifiant sondage publié sur
    Eurosport.fr, j’ai découvert que 82% des votants, dont moi, pensent que Mau­resmo peut toujours se brosser pour récupérer sa couronne.

     


    Constatation renforçant douloureusement ma conviction que l’être humain est vraiment «peanuts». Dans la vie en général, dans le sport en parti­culier et dans le tennis en l’occurrence.

     


    Y compris l’as des as, si j’en
    juge par l’impressionnant tas d’inepties lues, vues et enten­dues à son sujet, suite à son mortifiant revers de Montréal.
    La plus croquignolette de ces sornettes évoquant un statut de No 1 branlant drôlement au manche.

     


    Dans quelques années, pour­quoi pas? Là franchement, j’hallucine. D’accord, ayant joué pire qu’un tabouret lors de cette funeste finale et ne s’étant pas amélioré des masses depuis, le génie apparaît du coup un poil inquiet. Allant par exemple jusqu’à rugir façon lion de la MGM, pour avoir simplement battu Marco Baghdatis! Certes, l’idole de Limassol. Mais qui diable sait où perche Limassol en ce bas monde?

     


    Cela posé, je reconnais égale­ment que le King a un pot absolument dément. Pour ne pas dire indécent. Après son horrifique plantée canadienne, qui a donc poussé les experts du tamis à lui prédire illico une
    fin de saison «bérésinesque», le revoilà déjà, quelle que soit l’issue du tournoi de Cincinnati, à nouveau seul au monde.

     


    Et la légende n’a même pas besoin de se défoncer, dans la mesure où elle se retrouve dans cet état par la grâce de ses principaux «rivaux». Tellement respectueux qu’ils se sont effa­cés à tour de rôle, histoire de mieux dérouler le tapis rouge sous les augustes petons du Maître.

     


    A commencer par ce brave Djokovic, remis en un clin d’oeil et par un naze à une place qu’il ne devrait pas quitter de si tôt, malgré ses déclarations tapa­geuses.
    A moins que le pitbull de Manacor croisé avec un tau­rillon de Pampelune, craquant de partout parce que trop à l’étroit dans son enveloppe de body builder gonflé à bloc, ne fasse définitivement exploser les coutures un de ces jours.


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  • Ciao Locarno

    Toujours un peu bizarre, la fin de la quinzaine locarnaise. La ville, débarrassée de ses festivaliers et rendue à sa faune habituelle, semble vivre au ralenti après le bruit et la fureur. Effervescente, la soixantième édition a en effet vu une hausse de la fréquentation de l'ensemble des sections. Montrant, selon le directeur Frédéric Maire, l'envie de tous les professionnels du cinéma de revenir à Locarno.

    Lui-même se déclare très content de ce cru 2007 en général et de son jury en particulier, qui a choisi "les films les plus courageux représentant le mieux l'esprit du festival". Piquant allègrement sa déclaration à la présidente Irène Jacob, qui a quand même manifestlé quelque humeur. En reconnaissant avoir un rien peiné, avec ses jurés, à déceler la ligne cohérente de la sélection officielle. Qu'en termes élégants ces choses-là sont dites! 

    Frédéric Maire n'en a cure. D'ailleurs il balaie les critiques, justifiées à mon humble avis, sur la qualité parfois faible des oeuvres parties chasser le léopard. Défendant sa position en ces termes: "J'aime tous les films que nous avons retenus". Encore une chance, car sinon on se demande bien pourquoi il aurait accepté de les sélectionner... 

    Allez, ciao Locarno. A l'année prochaine!  

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  • Décoiffant, le Léopard d'Or!


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    Je vous l'avais dit, Locarno adore surprendre. Mais là, le jury présidé par Irène Jacob nous scotche carrément en donnant le Léopard d'or au Japonais Masahiro Kobayashi pour "Ai No Yokan" (Pressentiment d'amour). Un choix à la fois décoiffant et audacieux. Non que le film soit mauvais, bien au contraire. Mais pour autant qu'il soit acheté, je doute qu'il fasse trois cacahuètes dans les salles helvétiques. En dépit de son sujet porteur racontant la rencontre par hasard, dans une auberge, de la mère de la meurtrière d'une camarade de classe et du père de la victime.

    Le spectateur va-t-il toutefois adhérer au traitement de l'histoire? That is the question. Toute la tension tient en effet dans la répétition de scènes quotidiennes (en gros bain chaud pour lui, fabrication d'une omelette pour elle) et de la naissance progressive d'un sentiment amoureux chez ces deux personnages prostrés et sans véritable désir de continuer à vivre.

    La suite du palmarès est moins stupéfiante, Michel Piccoli remportant logiquement le prix d'interprétation masculine pour son rôle dans "Sous les toits de Paris" d'Hiner Saleem, ex aequo avec Michele Venitucci, le boxeur du Suisse Fulvio Bernasconi dans "Fuori dalle corde". J'applaudis également des deux mains au Prix spécial du jury, décerné au collectif "Memories" (Jeonju Digital project 2007). Surtout en raison de "Respite" d'Harun Farocki. Ce premier fragment se compose d'images d'achives muettes de Westerbork, un camp de transit aux Pays-Bas d'où les Juifs étaient déportés vers Bergen-Bergen et Auschwitz. Un témoignage de gens en sursis absolument bouversant. Les deux autres court-métrages de Pedro Costa et Eugène Green ne sont pas à la hauteur. Mais tant pis.


    En revanche, que Marian Alvarez ait été sacrée meilleure actrice pour avoir donné la moitié de son foie à son copain dans "Lo Mejor de Mi" de la réalisatrice espagnole Roser Aquilar, me laisse un rien baba. Je m'étonne également que "Capitaine Achab" du cinéaste français Philippe Ramos ait raflé le Prix de la mise en scène. Enfin, on dira que Moby Dick a encore frappé, Ramos s'étant librement inspiré du fameux roman d'Hermann Melville.

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