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le blog d'Edmée - Page 674

  • Piccoli fait son cinéma



    "Cette petite personne est Belge. Mais elle sera bientôt Française, car Sarkozy a décidé d'annexer la Belgique. Je viens de parler avec lui au téléphone. Non, la Suisse n'est pas menacée. Il sera mort avant que vous n'adhériez à l'Europe..."
    Michel Piccoli a un large sourire. Le gag à propos de sa jeune partenaire Marie Kremer plaît beaucoup à la conférence de presse. Pareil lorsqu'il singe la sensualité de la bouche féminine en grimaçant comiquement, ou reproche à son réalisateur son côté grec et taciturne. Mais n'importe quoi atteint la cible avec cet homme achevant de séduire un public conquis d'avance, qui lui a réservé une salve d'applaudissements pour sa performance dans le film d'Hiner Saleem "Sous les toits de Paris". Inspiré de la terrible camicule de l'été 2003, fatale à des milliers de personnes âgées, il brosse un portrait effrayant de nos métropoles. "Il y a quelque chose qui ne va pas dans nos sociétés occidentales", remarque le cinéaste. "Mais je ne juge pas, je n'ai pas de solution. Je suis juste touché par toutes ces personnes. Qu'il s'agisse des jeunes, célibataires, misérables, au chômage. Ou des vieux. Aussi solitaires les uns que les autres."
    Comme Marcel, incarné par Piccoli. Un octogénaire à la fois beau et bouleversant, qui habite une petite chambre de bonne, tout en haut d'un immeuble parisien sordide, sans ascenseur, sans douche, sans toilette. Marcel vit seul mais a deux amis. Thérèse, une vieille serveuse de bar amoureuse de lui et qui lui achète un ventilateur salvateur. Ainsi qu'Amar, avec qui il va chaque lundi se laver à la piscine du quartier.
    Tous ces personnages se croisent dans un long métrage quasi muet. Communiquant par des regards, des sourires, un baiser, un effleurement de doigt. "Ca me plaît. Dans la vie et dans les films, on parle beaucoup trop. J'aime être un acteur extrêmement discret. Mais cela ne m'empêche pas d'être poli. S'il y a des questions j'y répondrai", plaisante l'acteur, qui ne cache pas son plaisir de parler longuement de lui, de sa profession, de ses partenaires.
    A l'image de Mylène Demongeot, également présente et à qui le film doit beaucoup. Ainsi que Maurice Bénichou. En lice pour le Léopard d'or, "Sous les toits de Paris" a indéniablement sa chance.

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  • Fausse note en compétition

    Je vous racontais hier que tout se passait assez bien jusqu'ici dans la compétition locarnaise. Il a suffi que je le prétende pour qu'il y ait un couac. A savoir Extraordinary Rendition du Britannique Threapleton, qui nous a fourgué une daube sur un sujet d'actualité brûlant: celui des vols secrets dans l'espace aérien européen, la disparition, la détention et la torture de gens sans bases légales. Un film réalisé à la Winterbottom, autrement dit mal, et qui atteint le but contraire qu'il s'est fixé en se complaisant dans l'exposition d'une violence qu'il entend dénoncer.

     A part ça, un temps de chien a gâché la projection du Jakob Berger sur la Piazza, la fête offerte ensuite à son honneur, ainsi que celle du cinéma suisse au Lido, qui devait être le clou de la journée. Mais les Helvètes ne sont pas les seuls à payer. Pour l'instant ça ne s'arrange pour personne côté météo...    

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  • La TSR s'offre une mégasalle de cinéma

    Les exploitants n'ont qu'à se bien tenir. La TSR s'offre la plus grande salle de cinéma de Suisse. Et la moins chère! Développant l'aventure numérique commencée en 2000, mais jusqu'ci consacrée à l'info et aux sports, la chaîne propose deux sites entièrement dédiés à la fiction. " Il s'agit d'un ingrédient clé, et nous voulons absolument que la télévision s'engage à fond dans la création audiovisuelle en Suisse romande", explique le directeur Gilles Marchand.

    Le nom de ces deux nouveautés? tsrfiction.ch et moncinema.ch. La première permet aux internautes de suivre l'actualité des fictions produites et coproduites par la TSR. Grâce à des reportages photos et vidéos, des interviews de comédiens et de techniciens, le public visite les coulisses des tournages. Il est également informé des dates des avant-premières publiques, des sorties en salles, ainsi que des horaires de diffusion sur la chaîne.

    Le site est réalisé en partenariat avec la production indépendante suisse et notamment avec Cinéma Tout Ecran. A cette occasion, un concours est lancé pour le renouvellement de la bande annonce du festival genevois, qui aura lieu à la Maison des Arts du Grütli du 29 octobre au 4 novembre.

    Plus interactif, moncinéma.ch  offre une vraie tribune aux auteurs de court-métrages, qui peuvent déposer gratuitement leurs oeuvres (maximum 8 minutes). Inutile de préciser qu'une certaine qualité artistique est exigée, la TSR espérant par ce biais découvrir et promouvoir de nouveaux talents. Les films sont classés par genre (comédie, drame, animation, SF, documentaire). Un jury de cinq personnes issues de la branche audiovisuelle va les visionner régulièrement et récompenser les meilleurs. Grand premier soir pour les primés le 12 octobre dans l'émission Cinemaniak, programmée chaque vendredi à 23h30 sur TSR 2. De leur côté les internautes auront leur mot à dire, en votant pour leur court préféré, qui recevra aussi un prix.

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