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le blog d'Edmée - Page 677

  • Ruée sur le buffet!

    Chaque année, Locarno démarre par un cocktail de bienvenue à 18h30. Et généralement, il y a du monde. Mais, soixantième oblige, on se bousculait ferme dans le coin, mercredi à l'heure H. Jamais vu autant de pékins pour écouter les discours de Madame le syndic, du président Solari et du directeur Maire. Enfin si on veut. A peine ces derniers en avaient-ils terminé avec leur ode émouvante aux politiques, aux sponsors et au cinéma (oui, quand même) que c'était la ruée sur le buffet.

    Et croyez-moi, à part tenter de serrer la pince de George Clooney à Cannes, il n'y a pas grand-chose d'autre qu'un buffet pour rendre l'homme à l'état sauvage. Stratégiquement placés devant les tables et tenant farouchement leur position, les premiers n'ont eu qu'à se retourner comme des fusées dans l'espace pour plonger vite fait dans les petits fours et le champagne. Bloquant l'accès aux seconds qui luttaient furieusement en sécrasant les arpions, tandis que les troisièmes se fêlaient quelques côtes en essayant courageusement d'approcher des plats.

    D'autant que les hôtes, d'ordinaire adeptes du pain-fromage pour faire rustique et pas cher, avaient prévu grand et abondant en y ajoutant de la crevette et du saumon en pagaille. Et les invités de s'empiffrer encore plus religieusement. Pas très original de se goinfrer à l'oeil pour des festivaliers, me rétorquerez-vous. Eh bien si. Cette fois, c'était franchement à croire qu'ils n'avaient rien bouffé depuis...soixante ans. Moralité, les restaurateurs ont morflé. Parce qu'avec tout ça, il n'y avait pas un rat dans les bistrots, hier soir!   

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  • Il y a géant et géant

    Locarno soixantième, moteur! Une ouverture un rien tristoune. La faute à ces trois grands de la pellicule qui vennent de nous fausser compagnie. Mais on découvre aussi qu'il y a géant et géant. Car si les hommages à Bergman et Antonioni ne souffrent aucune discussion, il n'en va pas de même pour Serrault. Du moins à en croire le service de presse. Peut-être éventuellement, si on y arrive, dit-on sans se cmpromettre. Autant se convaincre hélas qu'on aura de la peine. En d'autres termes, le coup de chapeau au comédien français paraît bien illusoire. Alors certes cela ne remplacera pas l'officiel, mais j'en profite quand même pour lui tirer encore une fois le mien, de galurin...

    Mais voilà, the show must go on comme on raconte dans le milieu. Et il semblerait qu'on va en voir, des merveilles, sur les écrans tessinois. A commencer par le mahousse de la Piazza où, "soir après soir des milliers de personnes se laissent gagner par la magie du cinéma..." Et qui l'affirme? Pascal Couchepin himself, à l'occasion de son message publié dans la plaquette du festival. 

    Emporté par son élan, il évoque parallèlement la Compétition internationale, "l'une des meilleures et des plus pointues au monde dans le domaine du cinéma indépendant..." Inutile de préciser qu'on se réjouit follement, car jusqu'ici, je ne l'avais pas véritablement remarqué. Mais je lui fais confiance, à notre ministre. Il sait de quoi il parle. N'ajoute-t-il pas en effet qu'à Locarno, "l'excellence de notre production cinématographique nationale est déclinée, que ce soit sur la Piazza grande ou à l'Auditorium Fevi..." En gros, de quoi se mesurer aux productions venues du monde entier. Et ça c'est causé, avouez. Pas responsable de la Culture pour rien, le roi Pascal!   

     

      

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  • Et peut-être plus Wimbledon!

    Etant donné son actu, il y avait un bout de temps que l’occasion de vous causer du grand blond avec une basket blanche ne s’était pas présentée. Vu sa réapparition comme consultant sur la TSR pendant la quinzaine tennistique parisienne, pourquoi me priver?
    D’autant qu’il m’a surprise, le brave Rosset. Plus bavard qu’une pie et sans complexe. Non seule­ment très content de ses perfor­mances à l’antenne, mais n’hési­tant pas à se comparer à Nadal lors de ses savantes analyses du comportement de Federer.
    En faisant les points et les fautes, il doit perturber l’ Espa­gnol, pérorait ce cher Marc sans rire. En tout cas moi, quand je jouais, je détestais ce genre de client. Je ne savais trop com­ment m’en sortir. A la longue, je suppose que ça risque aussi de déranger Rafa, ajoutait-il en substance.
    On se pince un chouïa! Si j’imagine aisément que la ma­nière désordonnée de Sa Grâce eût pu aisément déstabiliser le Genevois, il me paraissait en revanche clair que l’ Ibère n’éprouverait aucun mal à se dépatouiller de l’embrouille.
    Là n’est toutefois pas l’impor­tant, vous vous en doutez. L’in­quiétant reste l’état comateux du génie. Il ne gagnera jamais Roland Garros n’avais-je cessé d’écrire. Que n’ai-je persisté dans la voie du bon sens, au lieu de changer bêtement mon fusil d’épaule juste pour encourager le phénix!
    Que m’a rapporté ce beau geste? Des nèfles. Il était apathi­que, grognon, se déplaçait lour­dement, la main molle, la mèche en bataille, la tête basse et la mine triste, en pleine débâcle face aux marrons dévastateurs du taurillon croisé avec un pitbull.
    Du coup, c’est terminé les cadeaux. J’en suis à supputer le pire. Bien que jardinier en chef depuis quatre ans, le phénomène ne remportera peut-être simple­ment plus Wimbledon. Et je n’ose évoquer l’éventuelle cacade de l’ US Open.
    Bref, si ça continue de la sorte, la TV romande sera réduite à de pitoyables expédients en nous passant les anciennes victoires de Rodgeur pour nous exalter la fibre. A l’image d’ Eurosport dans le tournoi du Queen’s.
    N’ayant plus le moindre authentique champion à se mettre sous la rétine côté tamis, la chaîne n’a rien trouvé de mieux jeudi, négligeant de nous montrer les autres matches du jour pour meubler une interrup­tion pluvieuse, que de nous bassiner avec du vieux. Soit en diffusant intégralement, et pour la troisième fois, une rencontre des… seizièmes de finale, enlevée la veille contre Hewitt par le Français Tsonga. Lequel avait évidemment déjà perdu au tour suivant, tel d’ailleurs un paquet de ses compatriotes.
    Franchement limite. Même si j’admets qu’il y a des jours où c’est vraiment duraille de porter sa croix. Edmée
     

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