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Quand les people se bousculent

cannes site.jpgLes hôteliers, les restaurateurs, les chauffeurs de taxis sont unanimes, il y a moins de mouvement, donc moins de monde à Cannes. Bien fait pour leur pomme au cas où ils auraient raison. Ils n’ont qu’à se montrer moins âpres au gain. Cela dit, étant donné que les hôtels sont complets, les restaurants pleins et qu’il n’y a pas moyen d’avoir un taxi, je peux vous affirmer sans risque de me tromper qu’on est loin du désert de Gobi sur la Croisette.
J’en veux pour autre preuve la traditionnelle ruée vers les salles obscures. Je ne sais pas s’il y a toujours autant d’accrédités qu’aux Jeux olympiques, mais une chose est sûre. Même convenablement badgé, il est quasiment obligatoire de se pointer une bonne demi-heure avant la projo si on souhaite décrocher un fauteuil, voire un strapontin.

Je reconnais pourtant que les journalistes sont parfois gâtés. Pour nous faire patienter en attendant le film de dix-neuf heures salle Debussy, nous avons l’honneur d’une retransmission en direct de la célèbre montée des fameuses marches sur tapis rouge. Tellement écrasé d’ailleurs matin, après-midi et soir, le tapis, qu’il est remplacé trois fois au cours du festival.
Revenons-en aux people, qui se bousculaient mercredi à l’ouverture. De quoi gloser cyniquement sur l’allure de certains. Et ça fuse dans les rangs. Tiens, Agnès Varda s’est reversé un pot de yoghourt nature sur le crâne… Les trucs à traîne, ce que c’est moche et ringard…Grand décolleté et bretelles, drôlement cruel pour Christine Albanel, la ministre de la Culture. La pauvre, avec son dos et ses bras, elle aurait dû penser à ajouter un boléro… Asia Argento, je ne la supporte pas, elle a tellement la grosse tête… La Taïwanaise Shu Qi est beaucoup plus gracieuse… Elle est vraiment petite, Isabelle Huppert. Enfin sa robe n’est pas trop mal… Juste en passant, puisque je vous parle du jury, j’ai omis de vous préciser qu’il y a cinq femmes pour quatre hommes. Ce qui ne changera rien à l’affaire, avait précisé la présidente en se réjouissant cependant de cette répartition assez inédite.
Mais fermons la parenthèse. Hyperlookés ou mal fringués, les stars et quelques anonymes ne s’en rendant pathétiquement pas compte, n’en défilaient pas moins toutes dents dehors à l’intention des photographes. Ce que déteste apparemment Francis Ford Coppola. Parce que oui, quand même, on est aussi entré dans le vif de la pellicule.
Avec tout d’abord en compétition «Nuits d’ivresse printanière», un audacieux Jules et Jim à la chinoise, très sexuel, du réalisateur Lou Ye, bien entendu censuré dans son pays et, en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs, «Tetro», de Coppola. Qui, après avoir été palmé à deux reprises avec «The Conversation» et «Apocalypse Now» a renoncé à une mortifiante sélection hors concours pour cause d’arrivée tardive.
«Je voulais être en compétition et pas me retrouver à jouer au pingouin en smoking lors d’une supersoirée de gala autour de «Tetro» le 22 mai comme on me l’avait proposé. J’ai donc préféré la Quinzaine". Il a eu raison, puisque le public lui a réservé une formidable standing ovation à l’issue de la projection d’une magnifique œuvre personnelle. En noir et blanc avec des flask backs en couleur, elle mêle le cinéma, la musique et la danse à des rivalités et un terrible secret de famille.

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