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le blog d'Edmée - Page 384

  • Grand écran: Arnaud Depleschin livre "Trois souvenirs de ma jeunesse"

    trois-souvenirs-de-ma-jeunesse-5524f13fb4342[1].jpgDix-neuf ans après son romanesque long-métrage générationnel Comment je me suis disputé... (ma  vie sexuelle), où on suivait Paul Dédalus (référence à James Joyce), un maître-assistant trentenaire en pleine crise existentielle, le réalisateur livre Trois souvenirs de ma jeunesse.

    Il s’agit d’une préquelle où apparaît un Paul plus jeune, rôle principal joué par Quentin Dolmaire, un jeune homme aux relations chaotiques avec les filles, plaçant le sentiment amoureux au-dessus de tout, le respectant au point d’être infidèle, tentant constamment à être à la hauteur de ses exigences.

    C’est lui que se rappelle le Paul d'aujourd'hui, interprété par Mathieu Amalric. Il va quitter le Tadjikistan et se souvient de son enfance à Roubaix, de son adolescence, de la folie de sa mère, de la violence de son frère Ivan, de celle de son père, veuf inconsolable.

    Il évoque aussi son identité offerte à un jeune Russe lors d'une mission clandestine en Union soviétique, de ses 19 ans, des soirées avec ses amis dont l'un devait le trahir, de ses études à Paris, de sa vocation naissante pour l'anthropologie… Et surtout d'Esther (Lou-Roy-Lecollinet), son amour, le cœur de sa vie.  

    Conservant une approche très littéraire, maintenant parfois assez curieusement le spectateur entre l'agacement et la fascination, le film est un peu moins moins brillant qu'on l'attendait. Notamment en raison d'une première partie relativement faible, avec des comédiens pas toujours très convaincants. 

    Des réserves toutefois mineures en regard de la qualité de l'œuvre dans son ensemble. Reste que le film s’est retrouvé en Quinzaine des réalisateurs à Cannes après avoir été refusé en compétition. Pourtant, comparé à trois de ses compatriotes qui n’avaient rien à y faire, Valérie Donzelli avec Marguerite et Julien, Guillaume Nicloux avec The Valley of Love et Maïwenn avec Mon Roi, Arnaud Depleschin propose carrément un chef d’œuvre!

    Film à l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 3 juin.

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  • Roland Garros: Tsonga, seul rescapé du naufrage de l'armada tricolore

    Roger-Federer-and-Stanislas-Wawrinka-img5440_668[1].jpgIl est vrai que nous somme assez fiers de la légende et de Stan The Man. J'avoue pourtant que je suis baba de constater à quel point les Français adorent leurs sportifs. Et notamment leurs tennismen. C’est fou ça. Grand chelem après Grand Chelem, ils en pincent tellement pour eux qu’ils les voient à chaque fois remporter la mise.

    Cette année n’a pas fait exception. Mieux, ils y croyaient encore davantage que d’habitude. Au point que ce cru 2015 devait être le leur.

    Nageant en plein nirvana, nos chers voisins avaient commencé à se congratuler en constatant qu’un joli paquet avait passé le premier tour. Il faut dire que c’était assez normal dans la mesure où ils étaient 21, hommes et femmes confondus, à guerroyer sur les courts de Roland Garros. Au second tour, commentateurs et consultants n’en pouvaient plus de porter aux nues les galactiques Tsonga, Monfils, Chardy et autres Gasquet.

    Leur foi virait carrément au fanatisme, alors que six d’entre eux se hissaient en huitièmes de finale. Et il faut bien reconnaître qu’ils avaient raison de se frotter follement le ventre. Car sur les 32 joueurs et joueuses en lice, on trouvait six Tricolores. Un record par rapport aux représentants des quinze pays encore présents à ce stade. Dépassant ainsi largement les Espagnols, les Américains et les Russes au nombre de trois par nation. 

    Mais funérailles, ces formidables héros destinés à frôler sinon atteindre les sommets, sont tombés comme des mouches. Preuve qu’hélas, la quantité ne fait pas la qualité. Les Français ne peuvent en effet plus compter que sur Tsonga, seul de ses enfants à rallier les quarts de finale, pour rêver à des lendemains qui chantent.

    timea-bacsinszky[1].jpgEn attendant, à ce jeu-là, les grands vainqueurs ce sont les Suisses. Partis à cinq, ils sont encore trois  au cinquième tour. Avec la certitude, Federer et Wawrinka devant en découdre l’un contre l’autre en quarts, d’en avoir au moins un dans le dernier carré. Sinon deux, étant donné les exploits de Timea Baczynzsky. Superbement Ignorée par les spécialistes, dont ceux de la bande à Leconte. 

    Et dire que j’évoquais dans mon dernier billet la redoutable menace hexagonale planant sur le Fedri nka que j’imaginais laminés en trois coups de cuillère à pot par Monfils et Simon. Ces deux-là éraient en effet pratiquement  annoncés comme les terreurs de cette édition par leurs compatriotes aveuglés par leur amour inconditionnel. Mais dans le fond, il n’y a rien de plus jouissif que d’imaginer l’enfer et se retrouver finalement au paradis. Enfin, dans un petit coin pour l’instant…

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  • Roland Garros: la menace française plane sur Federer et Wawrinka

    c0585[1].jpgAinsi donc Sa Grâce se retrouve en huitièmes de finale après ses trois petites balades hygiéniques et digestives en compagnie de faire-valoir sur la terre parisienne. Mais comme l’an dernier, le maestro  pourrait bien s’arrêter là.

    Car pour une fois, je suis assez d’accord avec Marc Rosset. Hormis quelques fulgurances prodigieuses, Federer s’est contenté d’assurer avec élégance, laissant un pactole contrariant de neuf jeux, dont un des siens de surcroit, à un Bosniaque de poche dont Djokovic ou Nadal auraient fait de la chair à pâté

    Autrement posé, une chose est sûre. S’il ne se remue pas les fesses, il ne va pas faire de vieux os dimanche sur le Central face à Monfils. Surtout après la chevauchée fantastique de ce brave Gaël, porté par une foule en délire. Au point qu’à côté, celle qui soutenait les Helvètes lors de la Coupe Davis en novembre dernier à Lill, ressemblait à une réunion de dames patronnesses, buvant le thé en levant le petit doigt dans un salon feutré.

    Et c'est ainsi que le Tricolore sur le point d'être bouffé tout cru au quatrième set par l’Uruguayen Cuevas lévitait soudain, plus remonté qu’un coucou, tandis que son malheureux adversaire complètement à l’ouest, sonné par les hurlements assourdissants des fans déchaînes, se prenait les pieds dans le tapis et piquait du nez dans les cordes pour ne plus se relever.

    Du coup, je me fais un sang d’encre pour Rodgeur et ses chances de se payer le scalp du Tricolore, qu'il avouait portant souhaiter rencontrer. Vu la façon dont son futur rival a mis le feu, je me demande si l'espoir demeure... Certes on l’aime Porte d’Auteuil, le Bâlois. Mais en l’occurrence, il pourra se brosser pour obtenir un inconditionnel appui populaire. Désolés Majesté, mais là c’est le prince qu’on préfère.

    Et la même menace plane sur Wawrinka. Bien qu'il se soit davantage bougé le popotin que le mythe face à l’Américain Johnson, je me fais tout autant de souci pour le Vaudois, qui doit lui affronter Simon. Bref, je ne vous raconte pas l’éventuel scénario apocalyptique.

    Cela dit, j’éprouve également un brin d’inquiétude  pour les commentateurs et consultants français, déjà au bord de l’apoplexie lors de la victoire «mythique, magique, historique» de Monfils au… troisième tour et contre le…23e mondial.. Si d’aventure leurs deux poulains battaient la légende et Stan The Man, c’est carrément la tente à oxygène qu’il leur faudra!

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