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le blog d'Edmée - Page 328

  • Grand écran: "Le Nouveau", une chronique adolescente qui sonne juste

    image_content_general_19846820_20151222222447[1].jpgIntégrer une nouvelle école, c’est plus que compliqué pour un adolescent. Benoît en fait la douloureuse expérience. Comme toujours il y a un meneur charismatique qui veut tester son pouvoir, en l’occurrence le populaire Charles, qui rend la vie dure au nouveau avec des potes à sa botte.

    Pas question que quiconque lui fasse de l'ombre. Les seuls à  manifester de la sympathie à Benoît sont évidemment des élèves sur la touche, peu gâtes par la nature de surcroît. Sauf Johanna, une jolle Suédoise à qui il semble plaire.

    Benoît est aux anges, mais son bonheur ne dure pas. Sans surprise elle ne tarde pas à rejoindre la bande de Charles. Sur les conseils de son oncle, le gamin un peu désespéré organise alors une soirée et invite toute sa classe…

    Le Nouveau est le premier long-métrage de Rudi Rosenberg qui, à part Max Boublil en tonton particulièrement immature, a choisi des acteurs non professionnels, dont l'excellent Réphaël Ghrenassia alias Benoît (au centre de l'image), pour interpréter avec beaucoup de naturel cette chronique adolescente attachante.

    Alors certes, le scénario ne brille pas par une originalité folle. Mais, en dépit de quelques maladresses, d'un certain manque d'imagination et d’une trop grande prévisibilité, le film séduit par la pertinence des situations, l'observation des comportements, des codes, la justesse de ton, des dialogues, la sensibilité, l'humour.

    On navigue ainsi entre le léger et le grave, le malaise et l’enthousiasme, la hantise du rejet, la crainte d’une éventuelle différence, le tout sur fond de méchanceté et de cruauté propres à cet âge.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 décembre.

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  • Grand écran: "Joy", une panosse miracle et c'est parti pour le rêve américain!

    JOY[1].jpgFille de parents divorcés, séparée de son mari, Joy, flanquée d’une famille aussi excentrique que dysfonctionnelle, se dépatouile comme elle peut entre ses deux enfants, son ex qui squatte le sous-sol de la maison, sa mère accro aux feuilletons télé qui ne quitte pas son lit, et son père inconséquent qui veut revenir vivre avec eux.

    Inventrice née, elle a un jour une idée de génie en fabriquant une serpillère révolutionnaire, le Miracle Mop. Et c'est parti pour la gloire. L’opus est tiré de l’histoire vraie de Joy Mangano, mère au foyer frustrée qui, suite à quelques tribulations, se retrouve à la tête d’un empire d’un milliard de dollars grâce à cette panosse de choc et autres créations domestiques d’un juteux rapport. 

    Pour cette success story peu glamour mais qu'importe, le réalisateur David O Russel, notamment auteur du film de boxe The Fighter, retrouve Jennifer Lawrence, Bradley Cooper et Robert De Niro, un trio fétiche qu’il avait déjà dirigé dans Happiness Therapy et American Bluff.

    Labellisée hyper sexy et, selon le magazine Forbes, actrice la plus influente de Hollywood et la mieux payée du monde, la star de Hunger Games se révèle plutôt crédible dans le costume de cette femme au parcours extraordinaire.

    On ne peut hélas en dire autant du film au rythme languissant, qui nous offre une vision assez calamiteuse du rêve américain. Sans compter les prestations masculines laborieuses. Particulièrement celle de Robert De Niro pathétique, une fois encore, dans un rôle de père déraisonnable et écervelé. Et par charité chrétienne, on oubliera Isabella Rossellini.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 30 décembre.

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  • Grand écran: "Back Home", le souvenir d'une mère disparue. Hypnotique et troublant

    04_GALA_LOUDER-THAN-BOMBS-1[1].jpgSélectionné dans Un Certain Regard à Cannes en 2011, le Norvégien Joachim Trier bluffait son monde avec Oslo,31 août, remarquable évocation d’une errance existentielle. En mai dernier, il débarquait en compétition avec Louder Than Bombs (en français Back Home). La traduction littérale du titre Plus fort que les bombes a en effet été changée suite aux tragiques attentats parisiens du 13 novembre. Bien que le film ne se déroule pas sur fond d’attaques terroristes.

    L’intrigue se situe trois ans après la mort inattendue d’une célèbre reporter de guerre (Isabelle Huppert) dans un accident de voiture. Elle a ainsi plongé dans l’affliction son mari Gene (Gabriel Byrne), ses deux garçons, Jonah, jeune professeur de sociologie qui vient d’être papa (Jesse Eisenberg) et Conrad, un ado dépressif en crise de 14 ans (Devin Druid).

    N’arrivant pas à faire son deuil, Conrad, particulièrement mal dans sa peau, s’isole en regardant des jeux vidéo violents pour fuir les bienveillantes mais maladroites tentatives de son père de le faire sortir de son mutisme. Ce dernier noue une relation avec une collègue qui envenime les choses tandis que Jonah, assumant mal sa récente paternité, retombe dans les bras d’une ex.

    Apaiser les conflits

    Leur chagrin est ravivé par la préparation d’une exposition à New York en hommage au travail de leur épouse et mère. Doublé d’un bouleversement avec la révélation d’un douloureux secret. Tournant autour de cette mère disparue, Joachim Trier propose le souvenir qu'en ont les protagonistes et leur différent point de vue sur le drame, en les réunissant dans la maison familiale. Une façon d’apaiser les conflits et de permettre au trio de poursuivre dorénavant plus sereinement sa route.

    Si on s’attache aux personnages dont Joachim scrute les sentiments, le plus intéressant dans ce nostalgique Back Home évoquant les fantômes d’un passé proche, c‘est la construction d’un récit à la fois hypnotique, troublant, morcelé entre rêves, projections mentales, flash-backs et regards variés reflétant la complexité de l’existence. Parfaitement interprété, ce premier opus en anglais de Joachim Trier n’avait toutefois pas réussi à convaincre le jury.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande depuis le mercredi 16 décembre.

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