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le blog d'Edmée - Page 326

  • Grand écran: "Rosalie Blum", un conte social singulier avec des comédiens attachants

    anoemie.jpgEntre son salon de coiffure, sa mère insupportablement envahissante, son cousin ringard qui cherche à le caser et son chat, Vincent Machot mène une vie aussi réglée que terne dans sa petite ville de province.

    Et puis un jour, le hasard de l‘existence met ce fils à maman face à Rosalie Blum, l’épicière du coin. Bizarrement, il croit l’avoir déjà vue, sans se souvenir ni d’où ni de quand, mais il ne peut se défaire de cette curieuse impression qui devient une véritable obsession.

    Comme il tient absolument à en savoir plus, il décide de suivre cette femme solitaire qu’il trouve incroyablement mystérieuse. Une filature au parfum d’aventure qui pimente son quotidien médiocre au point de le changer. .

    Premier long-métrage de Julien Rappeneau, Rosalie Blum est adapté du roman graphique éponyme de Camille Jourdy. L’auteur livre une sorte de conte doux-amer, plus social que féerique, à rebondissements bizarroïdes, peuplé de personnages farfelus, cachant leurs secrets, leurs fêlures, leur tristesse. Dont la jolie Aude, un peu paumée, flanquée de ses deux amies fofolles.

    L'opus évoque avec légèrete et humour la complexité des rapports humains. Même si ce n’est pas toujours réussi, il y a incontestablement de l’idée, de l’originalité dans cette comédie plutôt singulière, qui par ailleurs séduit par son casting,

    Noémie Lvovsky, attachante et surprenante de douceur, donne la réplique à Kyan Khojandi, découvert dans la série BREF de Canal +. Pour son premier grand rôle au cinéma,  il se révèle parfait en garçon maladroit, soumis et timide qui finit par s'émanciper de la tutelle maternelle. A leurs côtés on trouve la craquante Alice Isaaz et Anémone, pour le coup un rien en roue libre en acariâtre castratrice.

    alamy.jpgRetour chez ma mère

    S’il y a du charme dans Rosalie Blum ce n’est en revanche pas le cas pas le cas dans Retour chez ma mère. Stéphanie, quadra divorcée qui a perdu son cabinet d’architecte, est contrainte de rentrer au bercail en attendant de pouvoir remettre du beurre dans les épinards.

    Non seulement la cohabitation avec Jacqueline, veuve depuis peu, n’est pas facile, mais Stéphanie entretient également des relations tendues avec sa sœur et son frère, la jalousie de la première le disputant à l‘égoïsme du second.

    Selon le réalisateur, c’est du vécu. Hélas cela ne sauve pas le film, pêchant par des dialogues d’une rare banalité, ainsi que par un scénario laborieux, vide et erratique. Alors qu’il est en principe centré sur les liens mère-fille, il ne repose en réalité que sur la grande nouvelle que Jacqueline veut annoncer aux siens: son désir de refaire sa vie avec le voisin du dessus. D'où quelques quiproquos plus inutiles et ennuyeux que drôles.

    Reste le duo Josiane Balasko/Alexandra Lamy. Difficile pourtant d’enlever le morceau entre les agaçantes manies maternelles, les parties de scrabble, les histoires d’héritage autour d’une tarte ou la pathétique création d’une boîte mail qui, on le sent, se veut irrésistible…

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 1er juin.

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  • Roland Garros: côté français, on a les petits plaisirs qu'on peut...

    arigasq.jpgMea culpa, je me suis trompée. Moi qui imaginais Gasquet balayé comme un fétu de paille par Kei Nishikori, c’est au contraire lui qui a joué au tsunami sur le court. Le Nippon en était réduit à essuyer les plâtres. Passant, quoi qu’en disent les commentateurs tricolores extatiques, complètement à côté de son sujet. En multipliant notamment les fautes directes.

    Mais c’est bien connu, subjugués par leurs compatriotes, ils n’ont jamais vraiment les yeux complètement en face des trous lorsque l’un d’eux joue. Il ne faudrait donc pas exagérer la performance de Richard (le petit Mozart selon la bande à Riton...) parvenant enfin à décrocher un… quart de finale à Roland Garros. Une première après... quatorze participations.  

    Magnifique, splendide, bluffant, étincelant, éblouissant, les superlatifs n'en pleuvent pas moins. Normal. Faute de grives on mange des merles. Bref, on a les plaisirs qu’on peut. A savourer pendant qu’on peut, de surcroît. Car, je vais à nouveau me mouiller, cela ne devrait pas durer dans la mesure où ce brave garçon va se frotter au prochain tour à Andy Murray. Pour lequel ce fut une autre paire de manches de les remporter face au bombardier Isner, qui lui a mené la vie dure. Surtout au premier set, raté d’un cheveu par l’Américain.

    Je reconnais du coup que le Biterrois n’est pas verni. Moins, a priori, que Wawrinka. Après avoir sué sang et eau pour se débarrasser de Troïcki, bêtement vilipendé par quelques spécialistes ne lui voyant aucune qualité particulière pour inquiéter le Suisse, celui-ci sera opposé au relativement modeste Albert Ramos.

    L’intéressé, démangé par une folle envie de poursuivre sa route, déclare savoir comment battre l’Espagnol. Probablement, puisqu’il vient de le faire à Genève. Ne pas oublier toutefois que Ramos a atomisé Raonic. Autre canonnier du circuit que les experts, toujours aussi observateurs, voyaient carrément dans le dernier carré.

    Il paraît que le Canadien souffrait de la hanche, ce qui expliquerait la victoire inattendue de l’Ibère. De toute façon, sous-estimer son opposant risque de se révéler dangereux. Amère constatation sans doute d’Hingis et Mirza, terrassées par deux gamines de 20 ans en huitièmes de finale.

    Une erreur que ne commettra certainement pas Timea Bacsinszky, qui affronte Venus Williams pour une place en quarts. En voyant l'agile vétérane galoper dans son troisième set des seizièmes pour mettre une roue de vélo à son adversaire, il faut admettre qu’elle en a encore drôlement sous la pédale. Certes, il ne s’agissait que d’Alizé Cornet. Mais quand même…

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  • Roland Garros: l'armada française torpillée, Gasquet seul survivant

    agasquet.jpgAprès les forfaits, pour cause de physique en délicatesse, de Federer, Monfils, puis Nadal, voilà que Tsonga, pleurant toutes les larmes d’un corps également défaillant, a dû à son tour tirer sa révérence. Inutile de préciser que le ciel est tombé sur la tête de nos chers voisins. Mais the show must go on, ont-ils courageusement décrété.

    Cela posé, ils sont décidément impayables. Comme d’ordinaire, les Tricolores avaient débarqué en masse porte d’Auteuil. Seize hommes et dix femmes. Soit la plus forte représentation tennistique de la planète, devant les Espagnols, comptant eux quinze hommes et deux femmes.

    A la fin du premier tour, miracle, dix-huit des vingt-six prétendants tricolores à la Coupe des mousquetaires étaient présents à l’appel du second, le couteau entre les dents. Un chiffre aux allures de record qui faisait ululer de plaisir et de bonheur les commentateurs. On eût dit que leurs idoles avaient réussi la performance du siècle, sinon du millénaire. Une prouesse qui laissait espérer des lendemains qui chantent. Je ne sais pas si vous voyez le pathétique de la chose! 

    Alors que les experts français se tapaient follement sur le ventre à l’idée de la vitalité extraordinaire de leur tennis, les Espagnols demeuraient, eux, douze en lice. En toute discrétion. Et sans tambour ni trompette, même privés de leur chef de file, ils alignent six joueurs en huitièmes de finale, quatrre garçons et deux filles.

    Pendant ce temps, l’armada française attaquée de toutes parts n’a évidemment pas tardé à perdre tous ses combattants, à l’exception d’un seul, Richard Gasquet, qui risque d’achever le naufrage vu qu’il doit en découdre contre le Japonais Kei Nishikori. Vu la situation, les commentateurs ont déjà commencé à trouver que le double est dans le fond drôlement important…

    Bref preuve en est, au risque de me répéter, que la quantité est loin de faire la qualité dans la petite balle jaune hexagonale. Contrairement à ce qui se passe chez les Helvètes qui, partis à trois, se retrouvent à deux dans le quatrième tour. Mais je ne vais pas pavoiser, parce qu’il n’y a rien de plus normal étant donné le talent de Wawrinka et Bacsinszky.

    A part ça, Djokovic doit se pourlécher les babines, en se disant que cette fois il tient son os. Certes il n'a pas franchement besoin que sa route soit dégagée, surtout par Tsonga... Il n'empêche. A vaincre sans péril on triomphe sans gloire.

     

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