Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le blog d'Edmée - Page 322

  • Festival de Cannes: Woody Allen plonge dans les années 30 entre New York et Hollywood

    akristen.jpgUn nouveau Woody Allen c’est toujours excitant, en principe. Et on en a un chaque année. C’est sa cadence. De plus, pour la troisième fois, il fait l’ouverture de Cannes. Avec Café Society, il nous plonge dans l’ambiance des années 30 pour nous raconter les aventures de Bobby (Jesse Eisenberg), un jeune New-Yorkais, doux rêveur gauche et timide, qui décide de tenter sa chance à Hollywood.

    Presque un crime de lèse-majesté que de prendre la direction de la Côte Ouest pour l’adorateur de Big Apple! Il faut dire que Bobby commence à en avoir ras-le- bol de sa vie entre des parents qui ne cessent de s’engueuler même si c’est leur manière de s’aimer, un avenir bouché dans la modeste bijouterie paternelle du Bronx et un frère gangster.

    Par chance, il est engagé comme coursier par son oncle Phil (Steve Carrell), qui fait un peu la pluie et le beau temps dans la Mecque du cinéma. Le tonton a une assistante, Vonnie, (Kristen Stewart), canon mais différente des sulfureuses créatures qui l’entourent. Ambitieuse, elle reste lucide sur la superficialité des lieux et du monde qu’elle fait découvrir à Bobby. Rien d’étonnant donc à ce qu’il en tombe amoureux. Mais ce n’est pas réciproque. Elle en aime un autre, qui l’aime aussi. Enfin peut-être, ou finalement non…

    allenwoody.jpgGlamour californien et chic new-yorkais

    En attendant Woody Allen, qui assure lui-même la voix off, nous promène dans un univers où on croise une foule de personnage, de la vedette au milliardaire, en passant par le séducteur, le magouilleur le mondain, la débutante, le bandit ou le politique. On navigue ainsi entre le glamour californien et le chic new-yorkais, en compagnie de Bobby qui a fait le chemin inverse pour devenir le roi de la nuit…

    Ce portrait d’une époque, mêlé à une petite saga familiale, sert évidemment de prétexte à Woody Allen pour opposer deux villes. D’un côté Los Angeles et ses stars, de l’autre New York ses célébrités et ses clubs de jazz à la mode. Le réalisateur séduit certes par son ton et son style. Sauf qu’on l’aurait souhaité nettement plus aiguisé, plus cynique, plus mordant. Vachard en somme.

    En résumé, moins excitant qu'espéré le dernier-né du maestro. où la forme l’emporte sur le fond. On reste sur notre faim en dépit de la mise en scène, de la bande-son et des comédiens qui assurent. A commencer par Kristen Stewart.

    A l’affiche dès ce mercredi 11 mai.

    Lien permanent Catégories : Cannes dans Chassé-Croisette
  • Grand écran: "Eperdument", la folle histoire d'un amour interdit

    adeleexar.jpegGuillaume Gallienne et Adèle Exarchopoulos, un couple de cinéma improbable. A priori seulement car c’est sur lui qu’a misé, avec raison, le réalisateur Pierre Godeau. Pour raconter la folle histoire d’amour interdit entre Jean Firmino, un directeur de prison et Anna Amari, condamnée pour un crime qu’elle a commis alors qu’elle était encore mineure. Rapidement obsédé par Anna, Jean tente de passer le plus de temps possible avec elle, lui confiant notamment la gestion d’un programme informatique novateur. Autour d’eux, on n’est pas dupe…

    Le film est librement adapté du livre de Florent Gonçalves, Défense d’aimer, paru en 2012. Ex-directeur d’un établissement pénitentiaire pour femmes à Versailles, il avait cédé, en 2006, à une détenue qui avait servi d’appât dans l’enlèvement du jeune juif Ilam Halimi, torturé et assassiné par "le gang des barbares".

    Il n’est toutefois jamais question de cette tragédie antisémite. On ne sait pas ce qu’Anna a fait, ce qui évite de la juger. Dans Eperdument, qui pose aussi la question de l’enfermement pour l’un et l’autre des protagonistes, l’auteur est avant tout fasciné par l’amour interdit, qui inspire les créateurs depuis toujours. Cette relation impossible où la passion l’emporte dangereusement sur la raison vaudra à Jean une descente aux enfers. Son couple explose, il perd son emploi et sera condamné.

    Si on peut avoir quelques réserves sur un scénario ambigu ou une mise en scène peu imaginative, on est en revanche conquis par la rencontre forte entre l’héroïne de La vie d’Adèle, instinctive sauvage, boudeuse, les nerfs à vif, peut-être manipulatrice, et Guillaume Gallienne, montrant qu’il peut tout jouer. Il est aussi crédible en comique qu’en gardien barbu, le cheveu lisse, aveuglé par ses sentiments mais conservant un air faussement dégagé pour les dissimuler.

    Leur bonne performance tient sans doute notamment au fait que le film a été tourné à la prison de la Santé, où l’équipe a passé six semaines à s’imprégner du cadre et du contexte. "Un huis-clos terrible pour un amour hors norme, où on perd la notion du temps", relève Pierre Godeau. 

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 11 mai

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Festival de Cannes. une 69e édition avec des valeurs sûres et une pléiade de stars

    affiche.jpgUn homme monte les marches de la villa Malaparte face à la Méditerranée. Cette image en forme de symbole, tirée du Mépris sorti en 1963, c’est l’affiche de la 69e édition du Festival de Cannes. Un hommage à Jean-Luc Godard après celui rendu l’an dernier à Ingrid Bergman.

    Quant au grimpeur Michel Piccoli, qui incarnait un couple à la dérive avec Brigitte Bardot dans le film, il sera le premier à fouler le tapis rouge, le 11 mai. Pour la troisième fois Woody Allen ouvrira les feux en présentant Café Society. Dans les rôles principaux, Kristen Stewart (l’une des reines de Cannes), Jesse Eisenberg et Steve Carell.

    Après avoir visionné 1869 films, le comité de sélection en a retenu 53 en provenance de 28 pays, dont 21 en lice pour la Palme d’or, dix-huit dans la section Un Certain Regard, cinq hors compétition, trois en séance de minuit et six en séances spéciales. Sept sont des premières œuvres.

    Côté concours, colonne vertébrale de la prestigieuse grand-messe de la pellicule, on a principalement misé sur des valeurs sûres, comme en témoigne la liste des élus, dont trois femmes. Leurs œuvres seront soumises au verdict du jury présidé par l’Australien George Miller, entouré des actrices Kirsten Dunst, Valeria Golino, Vanessa Paradis, de la productrice iranienne Katayoon Shahabi, des acteurs Arnaud Depleschin, Mads Mikkelsen et Donald Sutherland.

    Les Français sont les plus représentés avec quatre cinéastes, Nicole Garcia (Mal de
    pierres) Olivier Assayas (Personal Shopper) Buno Dumont (Ma Loute) Alain Giraudie (Rester vertical). Ils devancent trois Américains, Sean Penn (The Last Face) Jim Jarmush (Paterson) Jeff Nichols( (Loving) deux Roumains, Cristian Mungiu (Baccalauréat) Cristi Puiu (Sireranevada) et deux Britanniques, Ken Loach (I, Daniel Blake), Andrea Arnold (American Honey).

    Suivent les frères Dardenne (Belgique) qui retentent le triplé avec La fille inconnue, l’Espagnol Pedro Almodovar (Julieta) le Québécois Xavier Dolan (Juste la fin du monde) le Philippin Brillante Mendoza (Ma’Rosa)le Danois Nicolas WindingRefn (The Neon Demon), le Hollandais Paul Verhoeven (Elle) le Brésilien Kleber Mendonça Filho (Aquarius), le Sud-Coréen Park Chan -Wook (Agassi), l’Iranien Ashgar Farhadi (The Salesman) et une nouvelle venue Maren Ade (Toni Erdmann) qui signe un retour attendu de l’Allemagne en concours. Grands absents en revanche, les Italiens, après une belle représentation en 2015.

    akirsten.jpgDevant la caméra, ce qui a fait dire au délégué général Thierry Frémaux que «c’est plutôt un festival avec beaucoup de stars», on notera pêle-mêle, outre celle de Kristen Stewart (déjà citée et ici avec Jesse Eisenberg et Woody Allen), la présence de Charlize Theron, Adèle Exarchopoulos, Léa Seydoux, Isabelle Huppert, Marion Cotillard, Adèle Haenel, Juliette Binoche, Valeria Bruni-Tedeschi, Vincent Cassel, Ryan Gosling, Javier Bardem, Russel Crowe, Fabrice Luchini, ou encore Adam Driver.

    Par ailleurs, le jury de la section Un certain regard sera présidé par Marthe Keller, celui de la section parallèle, La Semaine de la critique, par Valérie Donzelli. De son côté, le directeur de la Quinzaine des réalisateurs Edouard Waintrop annonce dix-huit longs-métrages, dont Ma vie de courgette, un film d’animation du Valaisan Claude Barras sur un scénario de Céline Sciamma.

    Enfin pour succéder à Lambert Wilson le festival a choisi le comédien et humoriste Laurent Lafitte comme maître de cérémonie, Il animera l'ouverture le 11 mai et la clôture le 22 mai, où sera projetée la Palme d'or.

    Lien permanent Catégories : Cannes dans Chassé-Croisette