Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le blog d'Edmée - Page 321

  • Grand écran: "Hail, Caesar!", plongée jubilatoire dans l'âge d'or hollywoodien

    george-clooney-dans-la-bande-annonce-de-hail-caesar-des-freres-cohen_5443071[1].jpgJosh Brolin, George Clooney, Channing Tatum, Ralph Fiennes, Scarlett Johansson, Tilda Swinton, Frances McDormand, un casting cinq étoiles convaincant pour une plongée légère et jubilatoire dans l’âge d’or hollywoodien signée Coen. 

    Inspirés par la machine à rêves et son art de l'artifice, les frères nous emmènent dans les coulisses de  la Mecque en compagnie d’Eddie Mannix (Brolin), homme certes providentiel engagé par le grand studio Capitol mais un rien débordé par sa tâche consistant à régler les problèmes des stars, étouffant notamment les scandales dans lesquels elles sont impliquées. 

    La journée s’annonce folle pour le boss avec le kidnapping, en plein tournage d’un péplum, de sa vedette principale le candide Baird Whitlock (Clooney) par une bande de scénaristes, sympathisants communistes en colère, qui tentent de le rallier à leur cause. Un épisode parmi d’autres d’une histoire truffée de clins d’œil, de références et d’anecdotes véridiques, les réalisateurs nous baladant  d’un plateau à l’autre pour nous offrir quelques numéros très réussis.

    Comme la scène de ballet aquatique, avec Scarlett Johansson sortant de l’onde, celle où Ralph Fiennes, cinéaste britannique, se voit imposer un jeune premier (Alden Ehenreich) étiqueté cow boy, et dont le seul talent est de jouer du lasso. Sans oublier Channing Tatum en excellent danseur de claquettes Tilda Swinton campant d’insupportables jumelles potineuses, ou encore l’apparition (trop brève) de Frances McDormand en monteuse manquant de s’étrangler avec un bout de film…

    Bref on s’amuse beaucoup dans Hail, Caesar!, à l’image des comédiens qui, à l’évidence. se font plaisir dans ce fouillis d’intrigues rocambolesques. On reprochera toutefois aux auteurs un scénario plutôt plat, quelques longueurs, un excès de bavardage socio-politique années 50 et une tendance à tourner en rond à la longue. Pas suffisant toutefois pour bouder son plaisir. 

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 17 février.
    .

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Grand écran: "El ultimo tango" raconte l'histoire des célèbres Maria Nieves et Juan Carlos Copes

    el_ultimo_tango1[1].jpgIls étaient les rois et ils ont eu le monde à leurs pieds. Tombés amoureux au rythme du tango, les célébres, mythiques Maria Nieves et Juan Carlos Copes ont dansé ensemble pendant cinquante ans d’Argentine en Europe en passant par le Japon et  Broadway.

    Mais, couple hors pair sur scène, les deux amants se sont aussi déchirés et haïs tout au long d’une vie marquée par la séparation et les retrouvailles. Jusqu’à ce que Juan Carlos inflige une terrible souffrance à Maria en la quittant pour une femme de vingt-cinq ans plus jeune  Et qui lui a dit : «Tu ne danseras plus avec Nieves».

    Aujourd’hui octogénaires, tous deux racontent leur étonnante passion dans El Ultimo Tango, un documentaire en forme de déclaration d’amour à cette danse, réalisé par German Kral. Juan Carlos se contentant un peu de dire qu’à la ville il ne la supportait pas, c’est surtout Maria, née avec le tango et voulant mourir avec lui, qui se confie

    Lors d’entretiens intimes, cette artiste à la fois fragile et pleine d'énergie évoque leur relation périodiquement très agitée, mais que transcendait toujours le tango. Ils se chipotaient en dansant, mais les gens ne le remarquaient pas. Ou alors ils ne se parlaient pas, car entre eux il n’y avait plus rien.

    Maria se rappelle aussi ce coup de poignard dans le cœur lorsqu’elle a appris que son partenaire avait fait un enfant à une autre femme. «j’ai toujours été en-dessous de lui. Mais j'étais tellement blessée que la douleur m’a aidée à m’élever, à devenir meilleure. J’ai resurgi tel un phénix… »

    Des confessions bouleversantes teintées de nostalgie et d’humour qui auraient pu se suffire à elles-mêmes, mais des souvenirs que le réalisateur a tenu à illustrer et à reconstituer avec des acteurs (Photo).

    "Argentina", voyage sensoriel de Carlos Saura 

    critique-film-argentina-carlos-saura[1].jpgOn reste dans le même univers avec Argentina de Carlos Saura, qui propose un voyage dans l‘espace et le temps, composé des chants, des danses et des couleurs qui composent l’âme de l’Argentine. Le réalisateur explique couche par couche la naissance de la culture du pays, en parcourant ses origines musicales à la façon de la zonda, ce vent chaud qui souffle des Andes à l’Atlantique,

    Pour montrer la beauté née de la diversité, il assimile les vagues successives d’immigration en mélangeant des rythmes espagnols, italiens, est-européens, avec des musiques indiennes précédant l’arrivée des Espagnols. Entre zambas, chacareras ou flamenco, Saura s’est entouré des meilleurs spécialistes pour cet opus parfois lancinant, mettant à l’occasion en scène des artistes un rien folkloriques. Mais il ne pourra que plaire aux fans de Carmen et Tango.

    Films à l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 10 février. 

     

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine
  • Grand écran: "Free Love", un pas décisif vers le marage pour tous aux Etats-Unis

    undefined_6bffc73df120bc15e448fe82b5bf3c34[1].jpgC'est une histoire vraie. Tout commence par un coup de foudre entre Laurel Hester, brillante inspecteur de police quadragénaire très respectée des habitants mais cachant son homosexualité et Stacie Andree, une mécanicienne de vingt ans sa cadette qui assume crânement sa différence. L’amour entre ces deux femmes, qu’opposent en outre leur grande différence d’âge et leur condition sociale, choque dans l’Amérique encore frileuse du début des années 2000.

    Mais peu importe les préjugés, même s’ils sont durs à vaincre à Ocean County, New Jersey. Elles décident d’habiter ensemble, concluent un contrat de partenariat domestique (un PACS à l’américaine) et vivent intensément la vie ordinaire d’un couple qui s’aime et bâtit des projets d’avenir. Mais leur quotidien bascule le jour où Laurel apprend qu’elle est atteinte d’un cancer des poumons en phase terminale.

    Un dernier souhait qui met le feu aux poudres

    Alors qu’elle s’est donné corps et âme à son métier pendant 23 ans sans jamais rien réclamer, Laurel a un dernier souhait. Que sa pension revienne à sa compagne pour lui permettre de rembourser la maison. Les élus locaux refusent catégoriquement. Bien qu’ils en aient le pouvoir, ils craignant les réactions négatives de leurs administrés et n’entendent pas traiter les pacsés comme les mariés.

    C'est mal connaitre la farouche détermination des intéressées. Soutenues par des activistes, Laurel (qui mourra en 2007) et Stacie se battront envers et contre tout pour faire plier les autorités et finalement obtenir la reconnaissance de leurs droits. Ce premier pas décisif vers l’égalité, conduisit la Cour suprême américaine à décréter l’ouverture du mariage pour tous le 26 juin 2015.

    Révélateur d’une société coincée

    Free Love, adaptation signée Peter Sollett, raconte la passion, le désespoir et le courage face au cancer, la lutte acharnée de ces deux figures emblématiques, devenues presque malgré elles les porte-paroles d’une communauté discriminée.

    Révélateur d’une société coincée dans un passé pourtant si proche, Free Love vaut toutefois davantage par son sujet, la défense du mariage homosexuel, que par son traitement et sa mise en scène. N’est pas Todd Haynes qui veut. Vu l’incroyable impact politico-social de cette simple histoire d’amour, on reprochera à l’auteur un trop plein de romance, un flirt poussé avec les clichés, notamment dans les scènes où Steve Carrell en fait des tonnes en activiste gay, ainsi qu’une insistance maladroite à montrer les ravages de la maladie pour mieux émouvoir les foules.

    Belles comédiennes, sobres et justes

    En revanche, les comédiennes assurent en se révélant à la fois justes, sobres, touchantes, naturelles. A l’image de la toujours excellente Julianne Moore (en dépit d’un redoutable brushing…) dans le rôle de l’inspecteur et de la benjamine Ellen Page, qui a fait son coming out l’année dernière.

    Se sentant proche du combat de ces deux êtres aux rêves et aux ambitions modestes qui ont néanmoins significativement contribué à l’avancée de la cause, elle s’en est expliquée ainsi : *Faire connaître cette histoire, ça signifiait beaucoup pour moi qui suis lesbienne. J’admire ces femmes qui se sont révoltées alors qu’elles vivaient des moments si difficiles. Elles ont osé se battre jusqu’au bout pour défendre la justice et l’égalité pour tous».

    A l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 10 février

    Lien permanent Catégories : Sorties de la Semaine