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le blog d'Edmée - Page 313

  • Grand écran: "Belgica", ambiance sexe, drogue et rock'n'roll

    belgica.pngHomme à femmes, Jo est un célibataire passionné de musique et Frank, qui ne voit que d’un oeil, un père de famille sans histoire aspirant à la sécurité. Ces deux frères que tout sépare s’associent et voient grand pour transformer le petit bar de Jo. C’est un triomphe. En quelques semaines, le Belgica devient le rendez-vous incontournable, le repaire libertaire des noctambules de Gand, quelle que soit leur origine sociale.

    Le Flamand Felix Van Groeningen nous plonge ainsi, à grand renfort de sons, de lumières et de fêtards sous coke surexcités, dans les vapeurs alcoolisées d’un monde parallèle euphorique. Un cocon à l’ambiance sexe, drogue et rock’n’ roll électrisée par la furia de l’explosif duo Soulwax. Voilà qui devrait enthousiasmer les fans.

    Mais dans cette nouvelle «babylone» belge, microcosme marginal, anarchique, prônant la mixité et la tolérance, le drame couve et les choses tournent au tragique pour Jo et Frank. Leur antagonisme profond, qui constitue en fait l’unique ressort dramatique du film, refait surface. Pris par la folie des grandeurs, dévorés par leur succès, ils s'opposent violemment et vont jusqu’à se trahir.

    Le scénario prévisible est la faiblesse de cette fable morale et hédoniste frôlant l’overdose et tombant peu à peu dans le mélo convenu. Par ailleurs trop long, Belgica finit par tourner en rond, l’auteur rechignant en somme à sortir de l’ivresse de la nuit gantoise. Felix Van Groeningen maîtrise moins bien son sujet que dans Alabama Monroe, qui lui avait valu le César du film étranger en 2014.

    En revanche, les comédiens se révèlent convaincants. A l’image de Stef Aerts même si, obligé de jouer avec un œil fermé, il laisse parfois filtrer un mince éclat de pupille. En jouisseur Tom Vermeir, musicien, grand fan de Soulwax et acteur de théâtre, se montre à la hauteur dans son premier rôle au cinéma.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 20 avril.

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  • Monte-Carlo: Federer ou l'éternel jeu du contentement

    afed.jpgFederer de retour et pas à moitié pouvait-on lire sur le site en extase de la RTS après son premier duel. En réalité bien moins que ça, puisque notre gloire nationale a été battue en... quarts de finale à Monte-Carlo par Tsonga, l’une de ses principales bêtes noires.

    Monfils en étant une autre (il faut hélas reconnaître que le maestro les collectionne), il n’aurait de toutes façons pas passé le dernier carré, vu que ce brave Gaël a flanqué une véritable tripotée à Jo-Wilfried, déjà sonné pour le compte au bout du premier set.

    Cela donne une idée plutôt alarmante de la faiblesse de Rodgeur. D'accord, le phénix avait réussi à tricoter assez aisément la première manche face au boxeur des courts. Mais, dès l’entame de la deuxième, on a bien vu qu'il ne finirait pas le pull, même s’il s’est retrouvé à deux points de la victoire. Toutefois Rodgeur, qui avait prévenu de son possible échec après deux ou trois rencontres, histoire de désamorcer les critiques, s’est déclaré très satisfait de sa semaine. Revers, coup droit, service, tout fonctionne à merveille a-t-il dit en gros. Cherchez l’erreur!

    Mais voilà qui n’étonnera personne. Ce n’est pas demain la veille que le king cessera de jouer au jeu du contentement dans la foulée d'une défaite. Il aura d’ailleurs d’autres occasions de s’auto-congratuler suite à un futur nouvel échec. A Rome par exemple où comme sur le Rocher, il n’a jamais réussi à s’imposer. Et je dois avouer que je ne vois pas comment il y arriverait cette année.

    anad.jpgCar l’ogre de l‘ocre revient, lui, en force au début de cette saison sur terre. Après avoir avalé tout rond le malheureux Wawrinka, il s’est cavalièrement débarrassé de Murray, même si la belette écossaise a fait illusion pendant le premier set. Donc à moins d’un gros coup de mou face à Monfils, Nadal semble avoir toutes les chances de gagner dans la Principauté.

    Zukunft Musik, me rétorquerez-vous. Certes, mais concoctons un petit scénario. Le redoutable regain de forme du pitbull devrait par exemple drôlement inquiéter Djokovic. En raflant la coupe à Monaco, l’Ibère reviendrait à égalité dans les Masters et pourrait même le dépasser entre Rome et Madrid. Et surtout, s’il reste dans les mêmes dispositions, réussir la fameuse passe de dix à Roland Garros, privant ainsi une nouvelle fois Dracula de la possibilité de décrocher les quatre Grands Chelems de l’année.

    Et je ne vous raconte pas les sueurs froides du Suisse à l’idée d’imaginer l’Espagnol menacer encore davantage sa suprématie avec un quinzième titre dans le domaine. Personnellement j’en ai déjà de grands frissons dans le dos.…

     

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  • Monte-Carlo: l'insubmersible Djokovic joue Titanic face à l'iceberg Vesely!

    avesely.jpgIl y avait lui devant et les autres derrière sur la planète tennis. Alors évidemment tout le monde y va de son coup de tonnerre, de son énorme surprise, de sa sensation majuscule sur le Rocher qui en tremble d’émotion.

    Et pour cause, l’insubmersible Djokovic nous a joué Titanic en se faisant atomiser dès son entrée en lice au Master de Monte-Carlo. Et, ce qui la fiche quand même un peu mal, par le second couteau Jiri Vesely, 55e mondial (photo). Une chose est sûre, il ne pensait pas franchement avoir le profil iceberg, le Tchèque!

    Certes on nous bassine déjà avec le fait que Dracula était assez loin de son niveau habituel en multipliant les fautes sur son coup droit. Sauf qu’il lui est arrivé de nous gratifier de «winning ugly» ces derniers temps, en foirant un set dans les premiers tours.

    Quoiqu’il en soit, on aura beau lui trouver toutes les excuses du monde le fait est là, implacable: personne n’est imbattable. Cela pousse d'ailleurs certains à gloser sur cette façon pas trop convaincante de marcher sur Roland Garros. Encore que le Grand Chelem parisien soit encore loin et que le «saigneur» des courts, en dépit de cet échec cuisant, a le temps de se refaire à Madrid et à Rome.

    Il n’empêche. Cela doit faire un vieux bien à Federer, carrément mis au rancart face aux extraordinaires performances de l‘extraterrestre et qui, après plus de deux mois sans jouer, a lui parfaitement réussi son entame de tournoi. Contre un adversaire espagnol spécialiste de la terre, mieux classé de surcroît que le bourreau du vampire de Belgrade.  

    Je ne vous raconte pas en outre les sourires en coin de  Murray, Wawrinka ou Nadal, également gagnants sur l'ocre monégasque et pareillement ravalés au rang de figurants insignifiants par les experts de la petite balle jaune. La seule chose qui m'embête un peu, c'est que l'immense exploit de Vesely devrait faciliter la tâche de Monfils, dans la mesure où un joueur relativement mal classé ne réussit en général pas la même prouesse deux fois de suite. Cela n'empêchera toutefois pas les compatriotes de Gaël de le porter follement aux nues, s'il parvient à mater le dompteur du Serbe...

     

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