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le blog d'Edmée - Page 310

  • Jeux Olympiques: tous ces formidables Suisses à battre, mais qui finissent...vaincus

    images.jpgCinq médailles, objectif atteint, plastronnaient les commentateurs sur la RTS, Marie-Laure Viola en tête. Mais il restait alors une semaine et nul doute qu’on allait doubler ce formidable capital, psalmodiaient audacieusement de conserve nos comiques en transes.

    Contre toute attente évidemment, vu les forces en présence. Mais qu’importe. Et c’est ainsi que chaque jour, l’espoir chevillé au corps, ils nous laissaient miroiter un wagon de possibilités de breloques en cyclisme, en BMX, en voile, en beach volley, en athlétisme. A croire qu’il n’y avait que des Helvètes en lice aux Jeux. Mais sans surprise, que nenni partout. Avec même quelques échecs cuisants.

    Et je ne vous parle pas des médailles déjà quasiment acquises, le bronze en gymnastique au sol avec Giulia Steingruber, l’or en équitation avec Steve Guerdat, pareil en VTT avec Jolanda Neff… Mais caramba, à chaque fois il a fallu à nouveau drôlement déchanter, Giulia finissant dernière de sa finale, le favori Steve terminant chocolat sur son coco et Jolanda la femme à battre, sixième sur son vélo. La poisse, plus collante que jamais.

    Finalement, seule Nicola Spirig (photo) réussissait à décrocher l’argent en triathlon. Là encore, on imaginait un métal plus noble. Mais l’argent, c’est quand même bon à prendre et on ne va pas faire la fine bouche. Six médailles, objectif dépassé qu'on se le dise. De toute façon quel que soit le verdict, le mot d'ordre sur la chaîne romande, c'est la pensée positive.  

    En résumé cela donne quelque chose de ce genre: certes on est déçu, mais on se montre peut-être trop exigeant… Ce n’est pas grave, lui ou elle est encore jeune, il y aura d’autres Jeux… C’est quand même une bonne performance…. Obtenir un diplôme c’est déjà magnifique… Arriver seizième pour une première fois, c’est extraordinaire… Il  n'y a pas de quoi rougir de ce résultat prometteur... Et en-dehors du traditionnel: l’essentiel c’est de participer, voici l’autre sempiternel leitmotiv naze à l’intention des vaincus: ils auront emmagasiné de l’expérience… Voilà qui leur fait une belle jambe!

    Pour l’heure, la Suisse se classe au 30e rang. Elle pourrait éventuellement en gagner une demi-douzaine si Nino Schurter réalise un exploit en VTT. Mais avec tous ces ratages, j’avoue que j’ai du mal à concevoir la chose  Ce n’est pas le cas de nos spécialistes de tous poils, loin d’être découragés par ces revers en cascade et naturellement repartis aussi sec dans leurs pronostics optimistes.

    awaw.jpgLes "vieux" au tapis à Cincinnati

    Enfin, bien que ces derniers le regrettent amèrement, heureusement que Belinda Bencic et Stan Wawrinka avaient déclaré forfait pour cette olympiade. Car côté crève-cœur, c’eût été le pompon si on se réfère à leur triste prestation dans l’Ohio. La première n’a pas vu la balle au premier tour et le second a été éliminé sans gloire en huitièmes par Grigor Dimitrov.  Super pour des joueurs qui ont boudé Rio pour se consacrer à leur carrière...

    Petite consolation, le Vaudois n’est pas le seul à avoir subi un échec mortifiant à ce stade. C’est pire pour Nadal, prématurément terrassé lui aussi, voire atomisé par Borna Coric, le jeune Croate de 19 ans. Si on ajoute Tsonga, Berdych, Ferrer, Gasquet, voire Monfils pareillement dans les choux, on constate que tous les "vieux" se sont retrouvés au tapis à Cincinnati! 

    Des défaites qui par ailleurs permettent d'entretenir une vague illusion. Celle de voir le malheureux Federer entamer 2017 dans le top 20. Mais que c'est dur! 

     

     

     

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  • Grand écran: Diane chasseresse dans "Moka", Emmanuelle Devos traque Nathalle Baye

    aemadevos.jpgPour son deuxième thriller après Complices, Frédéric Mermoud met face à face Emmanuelle Devos et Nathalie Baye, réunies pour la première fois à l'écran. Emmanuelle joue Diane Kramer, une mère qui s’échappe d’une clinique lausannoise pour se rendre à Evian, munie de quelques affaires et d'un pistolet qu’un petit trafiquant lui a procuré.

    Car suite à un drame qui a bousillé sa vie, Diane, qui a fait appel à un détective privé, rumine sa vengeance. Obsédée, folle de douleur, elle veut absolument retrouver le conducteur ou plutôt la conductrice d’une Mercédès couleur moka, qui a pris la fuite après avoir renversé et tué son fils. 

    Trouvant que la police piétine, elle a décidé de mener sa propre enquête. Et va alors rencontrer, espionner et traquer Marlène (Nathalie Baye), patronne d'une parfumerie-salon de beauté, la soupçonnant d’avoir une responsabilité dans ce tragique accident. Mais les choses, on s'en doute, se révèlent plus sinueuses et compliquées qu’il n’y paraît...

    Librement adapté d’un roman de Tatiana de Rosnay, Moka est un drame banalement traité, avec de belles images entre lac et montagnes. Côté comédiens, vêtue d'une parka verte, indépendante, énergique, et quelque peu exaltée, Emmanuelle Devos qui est de tous les plans, se montre convaincante en ...Diane chasseresse. 

    Davantage que Nathalie Baye, quelconque en dame blondissime manucurée. Difficile de voir la créature attachante et mystérieuse imaginée par l'auteur, dans la compagne empruntée d'un homme de treize ans son cadet, maman par ailleurs d’une adolescente un rien trouble et rebelle, rêvant de monter à Paris.

    Moka n’en a pas moins trouvé des admirateurs. Lors du récent Festival de Locarno, il a décroché le Variety Piazza Grande Award, décerné par un jury de critiques du célèbre magazine américain.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 17 août.

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  • Festival de Locarno: Le Léopard d'or à "Godless" de la Bulgare Ralitza Petrova. Un choix décevant

    agodless.jpgA Locarno, on peut toujours compter sur le jury pour déjouer les pronostics. Alors que personne ou presque parmi les critiques et les festivaliers n’avait misé un lev sur Godless, c‘est justement celui-ci qui a été distingué par Arturo Ripstein et ses collègues. Il est signé de la réalisatrice bulgare Ralitza Petrova, qui travaille également en Angleterre et en France.

    Il s’agit sans doute du film le plus glauque de la compétition. En deux mots, Gana, peu gâtée par la nature (photo ci-dessous), s’occupe de personnes âgées atteintes de démence et revend leurs papiers au marché noir. Rien ne la touche dans son quotidien sombre, sans espoir, jusqu’au jour où elle entend un nouveau patient chanter… 

    "J’ai été très chanceuse de réaliser ce film maintenant, de rencontrer toutes ces personnes partageant leur passion, avec un goût pour un cinéma exigeant et pas seulement divertissant. Je ne crois pas que nous sommes uniquement divertis par les rires, ou la violence gratuite et le sexe. Je pense que les idées sont ce qu’il y a de plus distrayant", a déclaré la lauréate à la RTS.

    apivanov.jpgGodless a fait carton plein, puisque son héroïne Irena Ivanova décroche le prix de la meilleure interprétation féminine.  Côté masculin, c’est Andrzej Sewryn qui est sacré meilleur acteur pour son rôle dans The Last Family, du Polonais Jan.P Matuszynski, un film également boudé par les critiques.

    Trois des papables les plus souvent cités se retrouvent tout de même au palmarès à l’image de Cœurs cicatrisés du Roumain Radu Jude, Prix spécial du jury, tandis que celui de la meilleure réalisation récompense L’ornithologue de Joao Pedro Rodrigues. De son côté Mister Universo de Tizza Covi et Rainer Frimmel se voit attribuer une mention spéciale.

    Par ailleurs Moi, Daniel Blake, de Ken Loach, Palme d’or à Cannes en mai dernier, a remporté sans surprise le Prix du public, pour le meilleur film présenté sur la Piazza Grande.

    Une compétition faible qui reste le parent pauvre 

    Le choix du triste Léopard d’or est à l’image d’une compétition particulièrement faible, qui demeure le parent pauvre. Et le fait que huit des dix-sept prétendants à la médaille étaient des femmes, n’a pas contribué à changer fondamentalement la chose.

    Comme on a déjà eu l’occasion de le remarquer, la Piazza Grande, vitrine de la manifestation, a au contraire réservé de fort bonnes surprises. Après Le ciel attendra, Dans la forêt, Stefan Zweig, adieu l’Europe, Jason Bourne, ou Moi, Daniel Blake, Mohenjo Daro, attrayant long-métrage bollywoodien de l’Indien Ashutosh Gowariker, a plaisamment clos le festival sous les étoiles.

    Se déroulant en 2016 avant J.-C., il met en scène un fermier beau comme un dieu qui se rend dans la cité de Mohenjo Daro, tombe amoureux d’une créature de rêve et s’oppose à la cupidité d’un tyran pour sauver la ville. De l’aventure avec clins d'oeil au péplum, de l'action, de la romance, des chants, de la danse. C’est kitsch, mais on ne s’ennuie pas une seconde.

    Un cru 2016 aussi glouton que moyen

    On n’en dira pas autant de l’ensemble d’un festival plus glouton que jamais, provoquant de fréquents et regrettables télescopages. Un cru 2016 moyen, à l'instar d'un cinéma suisse plutôt poussif. Pour tout dire, le souffle de vent qui devait nous emporter promis par le directeur artistique Carlo Chatrian, ne nous a pas pas franchement ébouriffés…

    Voilà qui n’a toutefois pas empêché le public de répondre présent à son habitude. Alors que la Semaine de la critique a comme toujours fait salle comble, les nombreuses autres sections ont elles aussi attiré du monde. Et notamment la rétrospective Aimé et refusé: le cinéma de la jeune République d’ Allemagne de 1949 à 1963. Les spectateurs ont ainsi été quelque 165.000 à se ruer dans les salles, dont 65.000 sur la Piazza Grande. 

    Voir aussi toutes les notes réservées au Festival de Locarno depuis le 1er août.

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