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le blog d'Edmée - Page 261

  • US Open: Federer au tapis. Alors face à Nadal un seul mot d'ordre: "Vamos Delpo!"

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaadelpotro.jpgEtant donné les bras cassés qu’il a affrontés (Lajovic, Daniel, Mayer, Dolgopolov), suivis du Russe Rublev, le petit jeune de 19 ans qui, lui, a notamment dû se farcir Dimitrov et Goffin, on voit difficilement comment Nadal aurait pu ne pas se retrouver en demi-finales.

    Vous me rétorquerez que Federer a aussi débuté face à un teen-ager en la personne de l’Américain Tiafoe, et que les vieux briscards comme Youzhny, Lopez et Kohlschreiber n’étaient guère plus dangereux que les troisièmes couteaux opposés à l’Ibère.

    Mais voilà, le maestro a eu le malheur (même s’il prétend le contraire) de devoir se frotter au grand del Potro en quarts, qui s’est révélé aussi proprement stupéfiant que lors de son retour miraculeux face à Thiem l’avant-veille. S’ingéniant à pilonner sauvagement ce pauvre Rodgeur, tellement à l’ouest qu’il s’est à peine rendu compte qu’il disposait de quatre balles de set au troisième!

    Je vous passe les affirmations catégoriques des spécialistes, à commencer par Marion Bartoli et Emilie Loit, nous assénant leur inébranlable certitude de voir la légende l’emporter sur Juan Martin en quatre manches. C’eût dû d’ailleurs renforcer ma quasi conviction du contraire avant le "choc des géants".

    Sans oublier les discours contradictoires de l'intéressé, dont on se complaît à saluer l' élégance à l'égard de son bourreau, ce qui est la moindre des choses... Bref. alors qu'il se déclarait carrément dans une forme olympique suite à sa victoire sur Lopez, le king rétropédalait aussi sec en avouant que dans le fond, trop préoccupé par son dos, il n’avait jamais été à son meilleur niveau dans ce tournoi. Un vrai scoop !

    En réalité pourtant, la question n’est pas là. L’important, c’est que la tour de Tandil réédite ses fabuleux exploits face à Nadal. C’est le seul qui peut empêcher l’ogre d’aller au bout, à en juger par les prétendants d'opérette à la couronne dans l’autre moitié du tableau.

    En cas de succès à New York, le pitbull mettrait non seulement près de 2000 points dans la vue de Rodgeur, lui enlevant du coup tout espoir de redevenir numéro un à la fin de l’année mais, ce qui est plus grave, recommencerait à lui coller aux chausses en remportant un seizième Grand Chelem.

    Alors, face à cette perspective aussi redoutable qu’intolérable, un seul mot d’ordre:"Vamos Delpo!"

     

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  • Grand écran: "Ôtez-moi d'un doute", imbroglio familial avec François Damiens et Cécile de France

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaadoute.jpgSolide démineur breton forçant le respect, s’occupant bien de Juliette, sa fille célibataire et enceinte, Erwan se sent complètement désarmé lorsqu’une torpille d’une toute autre nature lui saute à la figure. Selon un test ADN pratiqué lors de la grossesse de Juliette, il découvre en effet qu’il n’est pas le fils de son père.

    Malgré la grande affection qu’il éprouve pour l’homme qui l’a élevé, Erwan se livre à une petite enquête qui le conduit rapidement chez Joseph, un vieux gauchiste particulièrement attachant qu’il se met à voir souvent. Ainsi qu’Anna, une charmante femme médecin croisée par hasard et loin de le laisser indifférent. Rendant un jour visite à Joseph, il tombe sur Anna, réalise qu’elle est sa fille et donc... sa sœur. Une deuxième bombe encore plus difficile à désamorcer.

    Avec Ôtez-moi d'un doute, Carine Tardieu, à qui l’on doit déjà La tête de maman et Du vent dans mes mollets, propose une comédie sentimentale sur fond d’imbroglio familial inspirée de faits réels. Elle traite de la question des origines, surfant entre humour, émotion et une certaine désinvolture sur de délicats sujets comme la paternité ou les rapports d’un fils naviguant entre ses faux et vrai pères. S'aventurant par ailleurs sur une voie incestueuse.

    Dommage pourtant, privilégiant trop la légèreté à la gravité, que la réalisatrice se contente d’effleurer ces divers thèmes. Tout en cherchant à nous embarquer dans un suspense qui retombe pratiquement dès la rencontre d’Erwan avec son supposé père biologique.

    Les comédiens contribuent heureusement à donner plus de chair à l’histoire, à l’image de François Damiens et de la toujours séduisante Cécile de France. Dans le rôle des paternels, Guy Marchand et André Wilms font le boulot.

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 6 septembre.

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  • Grand écran: Mathieu Amalric fait revivre Barbara. Grâce à une magnifique Jeanne Balibar

    aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaabarbara.jpgAvec Barbara, qui avait ouvert la section Un certain Regard au dernier festival de Cannes, Mathieu Amalric rend hommage, dans son septième film, à la célèbre chanteuse disparue il y a 20 ans. On est toutefois loin du biopic traditionnel auquel on pouvait éventuellement s’attendre, avec arrêts prolongés sur les épisodes déterminants de son existence.

    C’eût été en effet mal connaître les impératifs créatifs d’Amalric. Ne faisant qu’effleurer, par allusions, des blessures d’enfance comme la guerre ou les abus d’un père incestueux, il ne raconte donc pas la vie de Barbara, mais met en scène Yves Zand, un réalisateur roux en veste de tweed, aussi timide qu’ensorcelé par son héroïne et rêvant de la ressusciter à l’écran.

    Il est incarné par Mathieu Amalric qui engage une actrice, Brigitte –campée par son ex-compagne Jeanne Balibar- pour tourner une biographie de la sublime interprète de L’aigle noir, Dis quand reviendras-tu?, Göttingen, Marienbad, Ma plus belle histoire d’amour….

    Imaginée avec l’écrivain Philippe Di Folco (ils avaient déjà travaillé ensemble sur Tournée, Prix de la mise en scène Cannes 2010), cette mise en abîme aux frontières de la réalité et de la fiction, propose, entre poème et rêverie musicale, un portrait complexe, captivant, émouvant de la mythique, insolente, capricieuse, autoritaire, fantasque, mélancolique Dame brune.

    Sans chercher le mimétisme

    L’excellente Jeanne Balibar se révèle impressionnante. Habitée, naturelle, elle travaille son personnage, les chansons, composant au piano, s’entraînant à imiter la voix, s’appropriant les gestes, les accessoires, lunettes noires et boa, les attitudes de son modèle. Mais sans chercher le mimétisme.

    La ressemblance n’en est parfois pas moins troublante quand Amalric lui fait rejouer des scènes. Par exemple celle où on voit Barbara en voiture en train de tricoter et de batifoler sur le siège passager. Elle est tirée du documentaire de Gérard Vergez durant la tournée de la chanteuse en 1972. Le cinéaste s’est également appuyé sur le roman de Jacques Tournier paru en 1968, Barbara ou les parenthèses

    Entre les archives, les rencontres, les séquences du métrage en train de se faire, le dialogue à distance entre les deux femmes, le jeu de miroirs, ce film envoûtant, qui peut en dérouter certains, tient surtout à faire partager la fascination de son auteur pour l’artiste insaisissable à laquelle il déclare sa passion. Il lui a valu le prix Jean Vigo.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 6 septembre.

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