US Open: Federer au tapis. Alors face à Nadal un seul mot d'ordre: "Vamos Delpo!" (07/09/2017)

aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaadelpotro.jpgEtant donné les bras cassés qu’il a affrontés (Lajovic, Daniel, Mayer, Dolgopolov), suivis du Russe Rublev, le petit jeune de 19 ans qui, lui, a notamment dû se farcir Dimitrov et Goffin, on voit difficilement comment Nadal aurait pu ne pas se retrouver en demi-finales.

Vous me rétorquerez que Federer a aussi débuté face à un teen-ager en la personne de l’Américain Tiafoe, et que les vieux briscards comme Youzhny, Lopez et Kohlschreiber n’étaient guère plus dangereux que les troisièmes couteaux opposés à l’Ibère.

Mais voilà, le maestro a eu le malheur (même s’il prétend le contraire) de devoir se frotter au grand del Potro en quarts, qui s’est révélé aussi proprement stupéfiant que lors de son retour miraculeux face à Thiem l’avant-veille. S’ingéniant à pilonner sauvagement ce pauvre Rodgeur, tellement à l’ouest qu’il s’est à peine rendu compte qu’il disposait de quatre balles de set au troisième!

Je vous passe les affirmations catégoriques des spécialistes, à commencer par Marion Bartoli et Emilie Loit, nous assénant leur inébranlable certitude de voir la légende l’emporter sur Juan Martin en quatre manches. C’eût dû d’ailleurs renforcer ma quasi conviction du contraire avant le "choc des géants".

Sans oublier les discours contradictoires de l'intéressé, dont on se complaît à saluer l' élégance à l'égard de son bourreau, ce qui est la moindre des choses... Bref. alors qu'il se déclarait carrément dans une forme olympique suite à sa victoire sur Lopez, le king rétropédalait aussi sec en avouant que dans le fond, trop préoccupé par son dos, il n’avait jamais été à son meilleur niveau dans ce tournoi. Un vrai scoop !

En réalité pourtant, la question n’est pas là. L’important, c’est que la tour de Tandil réédite ses fabuleux exploits face à Nadal. C’est le seul qui peut empêcher l’ogre d’aller au bout, à en juger par les prétendants d'opérette à la couronne dans l’autre moitié du tableau.

En cas de succès à New York, le pitbull mettrait non seulement près de 2000 points dans la vue de Rodgeur, lui enlevant du coup tout espoir de redevenir numéro un à la fin de l’année mais, ce qui est plus grave, recommencerait à lui coller aux chausses en remportant un seizième Grand Chelem.

Alors, face à cette perspective aussi redoutable qu’intolérable, un seul mot d’ordre:"Vamos Delpo!"

 

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