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le blog d'Edmée - Page 246

  • Grand écran: "Place publique", comédie paresseuse d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri

    4260980.jpgVedette du petit écran aujourd’hui animateur en inexorable perte d’audimat, Castro se rend avec son chauffeur Manu à la pendaison de crémaillère de Nathalie, sa productrice de toujours. Elle s’est payé une superbe maison à 35 minutes de Paris. A vol d'oiseau...

    Castro y retrouve son ex-femme Hélène, Alors qu’elle est restée fidèle à ses idéaux de jeunesse il s’est mué en cynique capitaliste pragmatique dans la recherche de la gloire. Par ailleurs, il est furieux contre sa fille Nina, elle aussi de la fiesta, car elle a écrit un livre librement inspiré de la vie de ses parents, Révélant notamment que son paternel a une moumoute alors que cela se voit à des kilomètres D’autres invités plus ou moins célèbres vont se croiser et se recroiser dans un ennuyeux ballet des vanités.

    Certes les Jabac continuent à représenter le dessus du panier en matière de comédie française. Mais il y a plus de la patte molle que de la griffe acérée dans Place publique, comédie chorale désenchantée où ils puisent dans leur fond de commerce pour surfer sur le vieillissement, l’élitisme, les privilèges, un peu de politique avec la montée de l’extrême-droite. En en profitent pour critiquer platement le jeunisme, l‘obsession de la célébrité, de la reconnaissance, la soif de célébrité, les réseaux sociaux et le parisianisme échevelé.

    Entre stéréotypes et caricature

    Traquant les travers de leurs semblables et les incohérences sociales, ils observent comme toujours l’air du temps, mais d’une façon nettement moins percutante et mordante que d’ordinaire. Paresseuse en somme, à l’image d’une galerie de portraits stéréotypés. De la serveuse du coin ne pensant qu’aux selfies avec des personnalités à la star de Youtube, en l’occurrence Mister V, prétentieusement sûr de lui, en passant par le modeste chauffeur attachant, restant humblement à sa place.

    Très caricatural aussi le choc des cultures, de deux mondes, vu à travers la frivolité exaspérante de ces personnages narcissiques face à un couple bourrin d’agriculteurs excédés par le bruit infernal de cette insupportable faune parisienne. Avec en prime un effet raté de flash forward en ouverture.

    Côté comédiens Jean-Pierre Bacri reste parfois drôle. Mais, comme c’était déjà le cas dans Le sens de la fête, poursuit dans l'auto-caricature avec son habituel registre de vieux ronchon, ici rongé par l’angoisse et la jalousie, grincheux incapable de cacher son acrimonie et son immense dédain pour la plupart des gens. Irrésistiblement pathétique avec son imitation d’Yves Montand dans Les feuilles mortes, personne n’ayant jamais osé lui dire qu’il n’est pas aussi bon qu’il l’imagine.

    La pétulante Agnès Jaoui s’est elle donné le rôle de la gauchiste idéaliste, humaniste, décalée dans sa tentative désespérée de fourguer une réfugié afghane dans l’émission de son ex qui n’en a strictement rien à cirer. Quant Léa Drucker, sans scrupule derrière son apparente douceur, elle est parfaitement horripilante, vissée à son téléphone portable du début à la fin du film.

    A l'affiche dans les salles de Suisse romande depuis mercredi 18 avril.

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  • Festival de Cannes: la 71e édition mise sur le renouvellement, l'Asie et Godard

    5911279.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgDix-huit films seront soumis en mai prochain au verdict du jury cannois présidé par l’Australienne. Cate Blanchett. Cette 71e édition mise plus particulièrement sur le renouvellement et l’Asie, a-t-on appris lors de la conférence de presse du délégué général Thierry Frémeaux.

    Mais cela n’empêche pas quelques grands noms de figurer parmi les candidats à la Palme d’or. Dont l’inoxydable Jean-Luc Godard (Le livre d’images), Spike Lee (BlackKKKlansman), ou encore Ashgar Farhadi, pour Everbody Knows, avec Penelope Cruz et Javier Bardem (photo), qui ouvrira par ailleurs les festivités. En revanche, sous réserve d’ajouts de dernière minute, on n’y verra pas les abonnés Jacques Audiard, Paolo Sorrentino, Mike Leigh ou autres Lars Von Trier.

    Les auteurs du renouveau

    Place donc aux petits nouveaux: la Libanaise Nadine Labaki (Caphanaüm), l’Egyptien A. B. Shawki (Yomeddine) la Française Eva Husson (Les filles du soleil), l’Américain David Robert Mitchell (Under The Silver Lake), le Polonais Pawel Pawlikowski (Zimna Wojna),

    De leur côté les Asiatiques débarquent en force avec les Japonais Hirokazu Kore-Eda, (Shoplifters) et Ryusuke Hamaguchi (Netemo Sametemo), le Chinois Jia Zhang-Ke (Ash is purest white), le Sud-Coréen Lee Chang-Dong (Burning).

    Avec Eva Husson, Stéphane Brizé (En guerre) et Christophe Honoré (Plaire, aimer et courir vite) complètent la sélection française, tandis que Mateo Garrone (Dogman) et Alice Rohrwacher (Lazzaro Felice) représenteront l’Italie.

    Lettre aux autorités iraniennes

    Le cinéaste dissident iranien Jafar Panahi (Three Faces) et le metteur en scène russe assigné à résidence à Moscou Kirill Serebrennikov (Leto) ont été invités à venir montrer leurs films en compétition. "Les autorités iraniennes recevront une lettre de notre part et des autorités françaises pour autoriser Jafar Panahi à quitter le territoire, à présenter son travail et pouvoir rentrer dans son pays", a annoncé Thierry Frémaux.

    Les femmes très minoritaires 

    A noter que seules trois femmes sur 15 hommes seront en lice pour la médaille tant convoitée, alors qu’on aurait pu en attendre davantage suite à l’affaire Weinstein. Refusant d’appliquer des quotas, le délégué général s’en est expliqué. "Il y a une différence entre les femmes cinéastes et la question #MeToo. il n'y aura jamais de sélection en discrimination positive pour des femmes"

    Rappelons enfin que Jean-Paul Belmondo et Anna Karina sont à l'honneur sur l'affiche du Festival de Cannes 2018, une photo de Pierrot le fou de Godard ayant été utilisée pour l’occasion.

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  • Grand écran: "La finale", road movie sans surprise avec Thierry Lhermitte et Rayane Bensetti

    870x489_banniere_web_2.jpgLes Verdi prennent bien soin de Roland, le grand-père victime d’Alzheimer. A part JB, l’ado de la famille, dont le seul objectif est de se rendre à Paris pour disputer sa finale de basket. Mais ses parents, bloqués ce week-end-là, lui demandent d’y renoncer pour surveiller papy Roland. JB n’a pas l’intention de leur obéir. Mais comme il ne peut pas laisser l’aïeul tout seul, il décide de l’emmener avec lui.

    Un voyage prétexte à une comédie tentant de mêler humour et émotion, légèreté et gravité sur un sujet délicat et sensible. Robin Sykes, qui signe son premier long métrage avec La finale, aborde son sujet sous forme d’un road movie intergénérationnel.

    La réalisation est convenue, le scénario sans surprise, les rebondissements prévisibles dans ce film qui met en scène Thierry Lhermitte et le jeune Rayane Bensetti. Plutôt convaincant, le premier ne semble toutefois pas avoir trop perdu la boule. Et le second, assez prometteur, a malgré tout tendance à forcer la dose. Reste un grand moment pour les fans de foot qui n’ont pas oublié l’événement sportif majeur de 1998…

    A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 11 avril.

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