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Sorties de la Semaine - Page 357

  • Sortie cinéma: James Bond, la résurrection dans "Skyfall"

    20264212.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgPour ses cinquante ans à l’écran, une chose est sûre. Si le dernier James Bond se plantait au box office, ce qui ne sera en principe pas le cas vu qu’il a déjà établi un record en Grande-Bretagne pour son premier week-end d’exploitation, il pourra au moins se targuer d’un tabac chez les critiques. A quelques exceptions près, on a rarement vu un tel engouement pour un film grand public. Au point qu’il passe souvent pour le meilleur de la célèbre saga.
     
    Alors certes cette 23e aventure un rien crépusculaire du plus fameux agent de Sa Majesté britannique, signé Sam Mendes, est plutôt pas mal. L’auteur d'’American Beauty et du récent Noces rebelles, nous propose un Daniel Craig vieilli, à la barbe de trois jours, cabossé par la vie mais toujours aussi costaud et avide d’en découdre, face à un inattendu Javier Bardem dans le rôle du méchant. 

    Il y a une bonne mise en scène, de belles images, de l’action, quelques cascades vertigineuses, un brin d’humour, un mélange entre high tech et archaïsme, sans oublier la chanson d’Adele pour enrober l’affaire. En gros des moments qui décoiffent. Mais d’ici à délirer et à en faire un chef d’œuvre…

    Revenons au pitch. Echouant dans sa tentative de reprendre des mains d’un mystérieux individu, doté de capacités exceptionnelles, une liste informatique contenant les coordonnées secrètes des principaux agents britanniques disséminés dans le monde (on voit le désastre planétaire), 007 est abattu. Et sombre dans des eaux tumultueuses après une folle course poursuite dans les rues d’Istanbul et sur les toits de son bazar.

    Un vilain d’opérette doublé d’un bouffon psychopathe

    Mais cette mort précoce n’est qu’illusion. Tel Moïse sauvé de l’onde, voici le grand James ressuscité pour accomplir sa mission, consistant notamment à tirer M des griffes d’un hacker surdoué (pour le côté moderne de l’intrigue). Ce vilain d’opérette inverti à la moumoute peroxydée est doublé d’un bouffon psychopathe, façon Joker dans Batman mais en moins bien. C’est l’un des points faibles  de l’histoire, Javier Bardem déjà en mode hystérique au départ en rajoutant des tonnes au long de l’opus.

    L’affrontement impitoyable entre les deux garçons (des "rats survivants") vire carrément à la psychanalyse sur les envies de meurtre de la mère par le fils rejeté et jaloux du préféré… Le tout se jouant lors d’une laborieuse et interminable partie finale dans l’écossais manoir ancestral de l’agent revenu, accompagné de M (alias Judi Dench qui ne survivra pas à l’aventure), aux sources de son enfance. Du coup cela nous vaut nombre d’observations de café du commerce, aussi fumeuses qu’absconses, de la part des Dr Freud de la pellicule qui s’en donnent à cœur joie.

    Portion congrue laissée aux femmes

    A noter enfin le côté macho de Skyfall, si on en juge par la portion nettement plus congrue que dans les autres épisodes, laissée aux femmes, dont l’Hexagonale Bérénice Marlohe. Qui  nous fait deux trois petites scènes et puis sen va. Cela n’empêche pas les Français d’éclater de fierté à l’idée de cette nouvelle Bond girl tricolore plus ou moins surgie du néant, après Claudine Auger, Carole Bouquet, Sophie Marceau et Eva Green. Il est vrai qu’elle a damé le pion à 3000 candidates.

    Comment ce physique de guêpe et cette aura vénéneuse a-t-il pu laisser la France de glace? se demande d'ailleurs Paris-Match. Reste à savoir si avoir embrassé Daniel Craig avant de se faire descendre par Javier Bardem, permettra désormais à Bérénice de décrocher des premiers rôles.

    Film à l’affiche dans les salles romandes depuis samedi 27 octobre. 

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  • Sorties cinéma: "Amour", la Palme d'or de Michael Haneke

    20272262.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx[1].jpgDès sa projection à mi-parcours du festival à Cannes en mai dernier, l’accueil enthousiaste réservé au film en faisait le grand favori pour la Palme d’or. Quelques jours plus tard son auteur Michael Haneke obtenait logiquement, après celle reçue en 2009 avec Le ruban blanc, la récompense suprême pour Amour.

    Une grande œuvre superbement réalisée et dialoguée, mais au sujet qui n’a apparemment rien pour séduire. Voire tabou dans nos sociétés qui préfèrent cacher ces choses. Le film ouvre avec une scène où des pompiers enfoncent la porte d’un appartement parisien cossu. Dans une chambre ils découvrent une vieille dame allongée sur son lit, morte, des pétales de fleurs disposés autour de sa tête. Sur fond noir, le mot  "Amour", révélateur…

    Flash back pour une action qui va alors se dérouler entièrement dans cet appartement. Entre moments cauchemardesque, sublimes, romanesques, poétiques, fous, le réalisateur livre un huis-clos dramatique, s’attachant  à montrer, alors que la faucheuse rôde, un amour qui s’achève et la manière de gérer une souffrance liée à la perte d’un être adoré. 

    A l'épreuve de la maladie

    Là, il s’agit d’Anne et Georges, deux beaux octogénaires élégants et cultivés laissant oublier l’outrage des ans. Fins lettrés et anciens professeurs de musique, ils lisent en écoutant Schubert entre les visites d’un jeune concertiste ou de leur fille. Mais la vie du couple, dont l’amour indéfectible nous est révélé par des paroles, des gestes et des regards d’une infinie tendresse, est soudain ébranlé par les ravages de la maladie.

    Victime d’une attaque cérébrale, Anne se retrouve à moitié paralysée à la suite de l’opération. Et cette belle femme fière et forte voit sa santé se dégrader de jour en jour, son pauvre  corps perclus la lâcher, jusqu’à devenir aussi dépendante de Georges qu’une enfant qu’on doit nourrir, laver, changer.

    Une déchéance terrible et des conditions humiliantes dont le réalisateur ne cache rien pour montrer que l’amour absolu consiste à accepter l'nacceptable, tout en filmant avec une grande pudeur cette lente et douloureuse progression vers un dénouement inéluctable.

    Outre à son égérie Isabelle Huppert dans le rôle secondaire de la fille du couple, Michael Haneke a fait appel à deux de ses idoles. Emmanuelle Riva, inoubliable héroïne d'’Hiroshima mon amour et Jean-Louis Trintignant qu’on ne présente plus (photo). Tous deux jouent magistralement les personnages d'Anne et de Georges dans cet opus tragique, bouleversant, éprouvant, simple, juste. Et à la portée universelle dans la mesure où il nous place dans une situation à laquelle nous sommes tous confrontés à un moment de notre vie.

    Lors de la conférence de presse Emmanuelle Riva, balayant le côté dégradant de l’état physique dans lequel elle devait se trouver, avouait que se mettre à la place d’Anne avait  été un bonheur exceptionnel, presque voluptueux. Quant à Jean-Louis Trintignant, se déclarant incapable de résister au cinéaste autrichien, il a laissé entendre que ce serait son dernier film. Sa magnifique prestation n’en est que plus précieuse.

       
    Au galop, un film qui se traîne

    still2[1].jpgAlors que son père vient de mourir, un écrivain séduit une femme sur le point de se marier, voit sa mère perdre progressivement la mémoire et sa fille connaître ses premiers émois amoureux. Une chronique familiale que l’on doit à l’acteur Louis-Do de Lancquesaing (Le père de mes enfants, Polisse), passé pour la première fois derrière la caméra.


    En dépit d'un contexte parfois assez finement analysé comme ces scènes où une femme hésite entre un nouvel amour et la crainte de faire du mal à un compagnon bien sous tous rapports, le sujet est banal, le ton et les dialogues affectés, le traitement souvent complaisant. De plus l’intrigue se traîne. Un comble pour un film qui s’appelle Au galop!

    Restent les acteurs qui font le travail, sans plus. A l’image d’Alice, la fille de Louis-Do, de Valentina Cervi (photo), de Marthe Keller, émouvante en mère fantasque souffrant d’un début d’Alzheimer, mais qui nous rejoue du coup un peu trop celle de Fragile de Laurent Nègre. De son côté Xavier Beauvois a du mal à convaincre, tandis que Louis-Do de Lecquesaing ne cesse de vouloir nous persuader qu’il est un super beau mec… 


    Modest Reception dénonce l'argent qui corrompt

    still4[1].jpgLeyla et Kaveh (le bras dans le plâtre) forment un couple bizarre à l’air plutôt aisé venu de Téhéran.  Peut-être mari et femme, peut-être frère et sœur, ils parcourent les montagnes kurdes en voiture, le coffre bourré de sacs de billets de banque qu’ils sont censés distribuer par on ne sait qui aux gens qu’ils rencontrent au hasard de leur étrange voyage dans cette région bombardée.

    De quoi se demander à quel jeu, éventuellement pervers, ils jouent entre aumône, honneur, pari et tentation. Reste que tous deux se heurtent à la méfiance, voire à la forte réticence des bénéficiaires qui, pourtant très pauvres, vont jusqu’à refuser fièrement cette manne suspecte. Provoquant des colères feintes ou amusées des curieux bienfaiteurs, exigeant de surcroît que chaque donation soit filmée.

    Avec cette comédie burlesque, le réalisateur Mani Haghighi, interprète de  Kaveh aux côtés de Taraneh Aligoosti (Leyla), livre un constat ironique de la société iranienne, doublé d’une parabole se voulant originale sur l’argent qui corrompt l’homme. On regrettera toutefois des longueurs et outrances pénibles. Telle la monstre et interminable engueulade du début entre les deux protagonistes.


    Films à L’affiche dans les salles romandes dès le mercredi 24 octobre.

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  • Sorties cinéma: Le magasin des suicides

    Le-Magasin-des-Suicides_portrait_w193h257[1].jpgPour échapper à la sinistrose dans leur environnement urbain lugubre, les gens décident de passer de vie à trépas. Une aubaine pour Mishima, qui tient avec sa femme Lucrèce et ses deux enfants le magasin des suicidés. Et a de quoi proposer aux désespérés toutes sortes de solutions, de la plus simple à la plus sophistiquée, pour en finir avec leur triste existence.

    Crise oblige, les affaires de la famille Tuvache prospèrent. Jusqu'au jour où vient au monde le petit dernier, Alan, dont la bonne humeur et l’optimisme à tout crin menace ce juteux business. Vaguement inspiré par Tim Burton et son Etrange Noël de monsieur Jack, Patrice Leconte, qui fut dessinateur de BD, est revenu à ses premières amours pour adapter le conte morbide de Jean Teulé.  Malheureusement il n’est à la hauteur ni de l’un, ni de l’autre.

    Dommage car le début, très prometteur, se révèle des plus macabres. Mais, perdant de sa noirceur au fur et à mesure, l’intrigue vire carrément au rose avec l’arrivée de ce bambin respirant la joie de vivre avec une rare indécence! Et Patrice Leconte de nous gratifier de chansons aux paroles dégoulinantes de bons sentiments et d’amour du prochain. Restent quelques dialogues sarcastiques et plutôt enlevés. Mais c’est loin de suffire.

    Clochette et le secret des fées

    Clochette-et-le-secret-des-fees-3D_portrait_w193h257[1].jpgLe nouvel épisode de la saga de la fée Clochette, signé de la réalisatrice et scénariste Peggy Holmes, nous emmène dans la Forêt Blanche, un dangereux royaume interdit où règne l’hiver. Mais cela n’empêche  évidemment pas l’audacieuse Clochette d’y pénétrer. D’autant plus que ses ailes se mettent soudain, comme par magie, à scintiller. 

    Alors qu’elle cherche à découvrir la raison de ce phénomène extraordinaire, elle tombe sur sa jumelle du pays des glaces. Cette aventure, qui va bouleverser pas mal de choses, devrait séduire les amoureux de l’intrépide petite fée.

    Films à l’affiche dans les salles romandes dès mercredi 10 octobre.

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