A sa grande surprise, Hortense Labordie, marmitonne périgourdine de talent, se voit nommer responsable des repas personnels du président de la République. Qui sera rapidement séduit par leur authenticité et celle de leur auteur. Cela ne manque pas de provoquer la jalousie des chefs machos de la cuisine centrale, voyant d’un très mauvais œil l’importance grandissante d’Hortense dans ce qu’ils considèrent être leur domaine réservé. A elle de se faire respecter dans ce milieu masculin particulièrement hostile et fermé.
Cette comédie indigeste de Christian Vincent trouve son origine dans la réalité puisque c’est en gros l’histoire de Danièle Delpeuch, qui fut effectivement la cuisinière de François Mitterrand. Seul intérêt du film, la chose est hélas aussi mal traitée que le reste. Catherine Frot (affiche) tente courageusement de tenir la maison, mais elle n’est guère aidée. Notamment par Jean D’Ormesson, ânonnant péniblement son texte. Quelle mouche a piqué le réalisateur pour demander à l’écrivain d ‘enfiler le costume du célèbre locataire élyséen des années 80? Sans compter qu’il a bien quinze ans de trop pour le rôle.
Films à l'affiche dans les salles romandes dès mercredi 19 septembre.
Difficile de se passionner pour la quatrième resucée, signée Tony Gilroy,de la saga Jason Bourne. Surtout sans Jason Bourne, en l’occurrence Matt Damon, qui, las de galoper pendant des heures, n’a pas souhaité faire partie du voyage. On le comprend. Mais juste pour les fans, un petit résumé de ce spectacle au filon éculé, épuisant et ennuyeux.
Très beau moment de cinéma avec le film coup de poing de Stéphane Brizé (photo) qui, à son habitude, explore les troubles de la sphère intime dans Quelques heures de printemps. Sorti de prison, Alain Evrard, camionneur de 48 ans, complètement démuni, est obligé de retourner vivre chez sa mère. Devenu trieur d'ordures, rejeté par la société, il subit douloureusement le partage de son quotidien avec cette femme froide et distante, presque mutique. Une cohabitation forcée qui fait ressortir la violence de leur relation, lorsqu'Alain se laisse aller à ses explosions de rage.