Xolani est un jeune ouvrier. Taciturne, morose, solitaire, il vit à Queenstown en Afrique du Sud et, chaque année, s’en va dans les montagnes du Cap Oriental. Avec d’autres hommes, il participe, en temps qu’instructeur, à l’ukwaluka, rituel d’initiation commençant par la cérémonie de circoncision imposée aux adolescents. Ils leur sont confiés pour devenir des hommes, de vrais mâles, selon les anciens, capables de perpétuer le nom de la famille.
Passé par là quelques années plus tôt, Xolani, jugé différent, était mis à l’écart. Issu d’un milieu aisé de Johannesburg, son initié, le capricieux Kwanda lui ressemble. Et ne tarde pas à découvrir un secret inavouable. «Je sais ce que tu es, mais tu ne peux pas l’admettre », lui dit-il…En effet, si Xolani revient dans ces campements isolés, c’est pour revoir son ami Javi, un grand gaillard athlétique qui en impose. Sauf que ce modèle de virilité cache sa vraie nature sous ses muscles. Comme Xolani, qui se sent du coup menacé par les éventuelles révélations de Kwanda
Sur fond de rite ancestral, d’illusoire apprentissage de la virilité, le Sud-Africain Jonh Trengove analyse les rapports de force, conflictuels, entre initiateurs et initiés, mais raconte surtout une violente et tragique histoire d’amour gay. L’illustrant notamment par des ébats à la fois furtifs et brutaux, il n’en brosse pas moins un portrait émouvant de deux hommes, l’un amoureux fou l’autre davantage soumis à ses pulsions, mais tous deux forcés de se cacher.
Le titre original The Wound (la blessure) traduit d’ailleurs mieux que son intitulé français, Les initiés, la double souffrance qu’induit le récit. Celle physique de la circoncision et celle psychologique du lourd secret d’une relation interdite dans une société restée attachée à des traditions archaïques. Un premier long métrage courageux, ambitieux, auquel on reprochera toutefois un manque de rythme, des longueurs, et l’ajout de de quelques scènes nuisant à la dramaturgie.
A l’affiche dans les salles de Suisse romande dès mercredi 3 mai.
Avec son titre Django, on s’attendait à une biographie détaillée du célèbre guitariste. Mais pour son premier long métrage, Etienne Comar laisse de côté des épisodes majeurs du parcours de l’artiste pour se concentrer longuement sur deux ans méconnus de sa carrière.
En 2000, après cinq ans de procédure, l ‘Américaine Deborah Lipstadt, professeure d’histoire et de littérature juives modernes à l’université d’Atlanta, auteure de Denying The Holocaust (La négation de l’Holocauste) sorti en 1993, se voit confrontée au Britannique David Irving. Cet universitaire extrémiste, historien amateur, écrivain à succès sur la seconde Guerre mondiale et avocat de thèses controversées sur le régime nazi, a sombré dans le révisionnisme.